Iryna Zarutska. Le meurtre dans le wagon, ou le réel qui force l’écran

Depuis la terrasse du café des Brisants, j’ai devant moi la houle grise de l’Atlantique et, à l’écran de mon ordinateur, les pages du New York Post. C’est là que je lis le récit d’un drame qui dit plus sur l’époque qu’une bibliothèque entière de commentaires. Le 22 août dernier, à Charlotte en Caroline du Nord, une jeune réfugiée ukrainienne, Iryna Zarutska, vingt-trois ans, est montée dans un wagon de métro. Assise tranquillement, elle a à peine eu le temps d’ouvrir son téléphone. Derrière elle, un homme noir, Decarlos Brown Jr., s’est levé, a sorti un couteau de sa poche, et lui a tranché la gorge en trois coups secs. La caméra de surveillance a filmé la scène dans son horreur nue, sans dispute, sans mobile apparent, seulement la brutalité mécanique d’un déséquilibré.

L’assassin n’était pas un inconnu. Âgé de trente-quatre ans, Brown avait déjà été arrêté quatorze fois. Cinq ans de prison pour vol à main armée, des antécédents psychiatriques lourds, une mère implorant l’internement de son fils schizophrène. Rien n’y fit. La justice, au nom du cashless bail, l’avait libéré avec une simple promesse de comparaître. Il errait donc, couteau en poche, voyageant sans billet dans un réseau de transport dont la sécurité avait été sous-traitée à une société privée en sous-effectif. Tout était en place pour que la tragédie advienne.

L’affaire aurait pu rester locale, cantonnée à un entrefilet. C’est la vidéo, partagée sur X, qui a changé la donne. Reprise des centaines de milliers de fois, relayée par Elon Musk et Ted Cruz, l’image a forcé les médias nationaux à en parler. CNN a choisi d’accuser la droite de « récupération », Axios est allé jusqu’à dénoncer l’existence même des caméras de surveillance, qui fourniraient des images trop crues. Le maire de Charlotte, Vi Lyles, a d’abord remercié les médias qui n’avaient pas diffusé la séquence, comme si taire la vérité valait hommage à la victime. Puis, devant la colère, elle a reconnu du bout des lèvres la faillite des tribunaux. Le gouverneur, lui, s’est tu. Voilà l’Amérique d’aujourd’hui, où l’idéologie de la compassion interdit de nommer le problème.

Les semaines suivantes ont confirmé la tendance. Une autre affaire, dans l’Alabama, a vu une universitaire, Julie Gard Schnuelle, poignardée à mort par un Noir récidiviste alors qu’elle promenait son chien. Le même profil, la même mécanique : homme noir, casier fourni, arme blanche, victime blanche prise au hasard. Ces drames sont nombreux mais ne franchissent jamais le seuil des médias nationaux, sauf lorsqu’une vidéo force le verrou.

Le parallèle avec l’Europe saute aux yeux. Ici aussi, les victimes tombent sous les coups d’agresseurs connus des services, souvent afro-musulmans, et presque toujours psychiatriquement atteints. En 2017, à Marseille, un Tunisien instable égorge deux jeunes femmes à la gare Saint-Charles. En 2020, à Villejuif, un converti schizophrène tue un passant au hasard. À Annecy en 2023, un réfugié syrien poignarde des enfants dans un parc, alors qu’il avait déjà été signalé pour troubles mentaux. À Paris, gare du Nord, un Malien en errance psychiatrique attaque sept voyageurs. À Bruxelles, un Afghan tue un policier après avoir annoncé sa volonté de « passer à l’acte ». Les mêmes ingrédients partout : cas psychiatriques avérés, signalements ignorés, juges indulgents, victimes prises au hasard.

Les chiffres confirment ce constat. En France, selon le ministère de la Justice, environ 15 % des détenus souffrent de troubles psychiatriques lourds, et dans 23 % des homicides, l’auteur avait déjà un diagnostic mental posé. Le Service statistique de la sécurité intérieure note par ailleurs que plus de 40 % des personnes mises en cause pour homicide sont nées à l’étranger ou issues de l’immigration récente, bien au-delà de leur poids démographique. Aux États-Unis, les études convergent : un tiers des auteurs de crimes violents graves présentent des troubles mentaux non pris en charge, et les politiques de libération sans caution ont multiplié les récidives.

La répétition est telle qu’elle en devient structurelle. De part et d’autre de l’Atlantique, la psychiatrie s’effondre, les tribunaux reculent, la police est priée de détourner les yeux, et les médias préfèrent taire plutôt que dire. Spengler écrivait que les civilisations meurent quand elles refusent de nommer la réalité. Ici, nommer, c’est dire que l’agresseur d’Iryna était noir, multirécidiviste et schizophrène, comme tant d’assaillants afro-musulmans qui ensanglantent nos gares et nos parcs. Le silence n’est pas neutralité, il est complicité.

Iryna Zarutska n’est pas morte d’un hasard, elle est morte d’une chaîne de renoncements. Comme les victimes de Marseille, de Villejuif ou d’Annecy, elle a payé le prix d’un système qui préfère protéger les apparences plutôt que les passants. En Bretagne, un vieux marin me disait encore : un cordage pourri, tu le changes, sinon le mât casse et le navire sombre. Nos sociétés, elles, préfèrent attendre le naufrage.

Balbino Katz — chroniqueur des vents et des marées —

Photo : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthogaphe, syntaxe) par ChatGPT. Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine.

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4 réponses à “Iryna Zarutska. Le meurtre dans le wagon, ou le réel qui force l’écran”

  1. Durandal dit :

    Bonjour,

    L’année dernière, passant par nantes, en plein milieu de l’été, alors qu’il n’y avait pas grand monde, j’ai été très surpris de voir des fous dans les rues. J’ai l’impression que les gens s’habituent à tout. Il y a une faillite de la psychiatrie en france, généralisée, qui n’est pas un fait divers, et qui a été dénoncée régulièrement, notamment après l’affaire de Justin P. Mais la population s’habitue et ne réagit pas.

    L’idée qu’il y a derrière cela, c’est que les malades peuvent très bien prendre des médicaments pour se soigner, car les médicaments, ça règle tout. Notre élite suit le mouvement. Or au mieux, les médicaments sont une béquille. En vérité, ils ne règlent rien. Comme pour l’euthanasie. Et surtout, ils nous évitent de nous interroger sur ce que devient notre société.

    Cdt.

    M.D

  2. Dédou dit :

    On vous l’a dit, la haine du blanc n’existe pas !!

  3. Pschitt dit :

    Que beaucoup d’immigrés souffrent de désordres psychiatriques n’a rien d’étonnant : les différences culturelles sont difficiles à assumer, et plus encore les écarts abyssaux entre les rêves de fortune poursuivis et un quotidien misérable, difficilement avouable à sa famille. Hélas, il n’existe pas de vaccin préventif, seul l’arrêt de l’immigration (hormis peut-être celle de gens pré-acculturés) peut éviter ces drames.

    Et l’on voit mal quels arguments on pourrait déployer pour dire que les vertus de l’immigration surpassent ces drames atroces et nous obligent à les accepter comme une fatalité.

  4. patphil dit :

    tous les assassins sont des déséquilibrés, disent les médias aux ordres, alors chut

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