Je ne suis pas assis à la terrasse du bar des Brisants, sous la vigne vierge qui nous protège de la pluie et du soleil, mais à ma table de travail, au lendemain d’une nuit brève et agitée. Hier, vers vingt-trois heures, j’avais appris que Charlie Kirk avait été atteint par un tireur embusqué alors qu’il débattait avec des étudiants de l’université de l’Utah. Peu après, la nouvelle de sa mort s’est abattue comme un couperet. Cette annonce m’a rappelé l’assassinat de Daria Douguine, cette jeune Russe que j’avais connue, et elle s’ajoute à la vision insoutenable de cette réfugiée ukrainienne poignardée par un délinquant noir dans le métro de New York. Une même ligne rouge traverse ces drames : la mise à mort de ceux qui incarnent une différence, une altérité, une insoumission.
Je crois avoir croisé Charlie Kirk lors d’un de mes voyages aux États-Unis, bien avant qu’il ne devienne célèbre. C’était à l’une de ces conventions conservatrices que je fréquentais volontiers avant que l’ccès au sol nord-américain ne me soit refusé. J’ai retrouvé des photographies où je crois deviner sa silhouette dans la foule, mais je ne puis l’affirmer avec certitude. À l’époque, il n’était qu’un adolescent timide, avide de découvrir ce monde. Je regrette aujourd’hui de n’avoir pas su fixer ce souvenir plus nettement. Daria Douguine, elle, je l’avais vraiment connue. Et pourtant, la mort de Charlie m’atteint presque autant, car il incarnait une espérance semblable, la promesse d’une génération qui refusait l’asservissement.
Charlie Kirk gave everyone a voice, gave everyone a chance to speak, open debates, all ideas, all races, religions, welcome.
He was one of the good guys.
And they still shot him.
Truly evil. pic.twitter.com/nSBX3wZFfR
— Tommy Robinson 🇬🇧 (@TRobinsonNewEra) September 10, 2025
Charlie Kirk avait trente et un ans. Il n’était pas un politicien installé, mais un agitateur d’idées, un semeur d’étincelles. Sa force tenait à ce mélange de verve juvénile et de courage tranquille qui lui permettait d’affronter, sur les campus les plus hostiles, la meute des étudiants progressistes. J’aimais à le regarder sur mon écran, et combien de fois, au bar de l’Océan, l’on me demanda la cause de mes rires. Je regardais ces scènes où Charlie, avec patience et ironie, ramenait ses contradicteurs à l’évidence la plus simple. « Qu’est-ce qu’une femme ? » demandait-il, et la forteresse du discours idéologique s’écroulait aussitôt.
L’attentat fut d’une brutalité inouïe. Une balle tirée de deux cents mètres, frappant en plein cou, une gerbe de sang éclaboussant la tribune, la panique de milliers d’étudiants courant sous les cris. L’Amérique entière a vu ces images. Trump a parlé d’« assassinat politique » et ordonné la mise en berne des drapeaux. Des voix du monde entier, de Netanyahou à Nigel Farage, ont rendu hommage au jeune homme. En France, silence pesant de presque toute la classe politique, hormis Éric Zemmour, Sarah Knafo et Jordan Bardella. Ce mutisme en dit plus long que les discours. Il révèle combien nos dirigeants se sont accoutumés à l’idée que la violence contre les voix dissidentes est au fond acceptable, pourvu qu’elle serve leur vision du monde.
Car ce meurtre n’est pas un simple fait divers, il illustre un basculement. L’époque où l’on croyait encore au débat démocratique touche à sa fin. Là où la gauche ne parvient pas à convaincre, elle choisit la voie de la répression. La balle qui a tué Charlie Kirk est la sœur des menaces, des interdictions et des procès intentés à ceux qui osent parler. En France, les lois mémorielles, les mises en examen pour « incitation à la haine » jouent ce rôle : punir non des actes, mais des mots. Au Royaume-Uni, l’on va jusqu’à emprisonner des citoyens pour un simple tweet jugé « offensant ». Partout en Occident, la liberté d’expression s’éteint, non sous les coups d’une censure franche et assumée, mais sous l’hypocrisie d’une justice qui prétend protéger et qui en réalité bâillonne.
British activist and independent journalist Tommy Robinson, with long hair, a beard, and a Rosary, is FINALLY free after being incarcerated in the UK for 7 months for contempt of court.
He was jailed in October after admitting to breaches of an injunction made in 2021, which… pic.twitter.com/2aiEYPUxUP
— Charlie Kirk (@charliekirk11) May 27, 2025
On nous dit que ces mesures sont des garde-fous, qu’elles évitent la violence. Or voici qu’elles engendrent l’inverse. Faute de pouvoir réduire les adversaires dans le champ des idées, on les réduit dans le sang. Daria Douguine, Charlie Kirk, les filles de Nemesis frappées dans la rue, les homosexuels refusant l’orthodoxie militante agressés, tous témoignent d’une même logique. Comme l’avait pressenti Spengler, les civilisations qui perdent confiance en elles-mêmes sombrent dans une guerre intestine où l’ennemi n’est plus au-dehors, mais au-dedans.
Il faut mesurer la portée de ce basculement. Charlie Kirk n’était pas un chef d’État, pas même un parlementaire. Son unique arme était la parole, l’art d’interroger et de raisonner. En le frappant d’une balle, c’est le droit même à la parole qu’on a visé. L’Amérique, dit-on, est le pays du Premier amendement. Pourtant l’assassinat de Charlie rappelle qu’il ne suffit pas d’avoir des droits inscrits sur du papier pour qu’ils soient vivants. Encore faut-il que la société les respecte. Or nous voyons, de part et d’autre de l’Atlantique, que ce respect se dissout.
Je me souviens des mots de l’Église catholique pour qui le sang répandu des martyrs devient semence. Ce sang-là fécondera d’autres vocations. Déjà, dans les veillées étudiantes de Liberty University ou de Texas Tech, des jeunes se recueillent en promettant de reprendre le flambeau. Le rire tranquille de Charlie, lorsqu’il dégonflait les certitudes woke, résonnera plus fort encore dans leurs voix. La gauche croyait l’étouffer, elle l’a multiplié.
Nous entrons dans une ère où la guerre culturelle se confond avec une guerre civile larvée. La balle qui a traversé la gorge de Charlie Kirk trace une frontière. D’un côté, ceux qui veulent débattre. De l’autre, ceux qui veulent faire taire. Et ce clivage traverse déjà nos nations, nos universités, nos familles. Ceux qui croient encore que la France ou l’Europe resteront à l’abri se trompent. Le poison est déjà là, et il n’attend qu’une occasion pour répandre son venin.
Charlie Kirk est tombé, mais son nom restera comme celui d’un martyr de la liberté de parole. Son assassinat, loin de l’effacer, l’a placé dans la lignée des témoins qui rappellent aux hommes que la vérité a toujours un prix. Nous vivons un temps où ce prix se paie en sang.
Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées
Photo : DR
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3 réponses à “Le sang de Charlie Kirk, semence d’une nouvelle jeunesse”
Vraiment choquant. J’aimais beaucoup ecouter ses débats dans les universités traduit par radiomaudin.
Très bel hommage à cet homme de la liberté !
Toujours les mêmes méthodes employées par les soi-disant « révolutionnaires », et on voit comment cela se termine : Cuba, La Corée du nord, le Cambodge et le Viet Nam dans les années 50 et 76et la liste n’est pas exhaustive. Celui qui prend les manettes vit dans l’opulence pendant que le peuple trime et crève de faim