Fruit de la modernité, le totalitarisme se distingue par sa finalité : doter l’État d’un pouvoir sans limite afin de remodeler la société et l’homme. Longtemps associé aux expériences jacobines, communistes et national-socialistes, il semblait avoir été définitivement discrédité après Nuremberg et l’effondrement du bloc soviétique. Pourtant, pour Philippe Pichot-Bravard, professeur de droit public et essayiste, le péril reste intact.
Des révolutions passées aux utopies d’aujourd’hui
Dans son ouvrage L’homme transformé, but des révolutions totalitaires (éditions Via Romana), l’auteur montre que toutes les grandes expériences totalitaires poursuivaient le même but : façonner un « homme nouveau » au service d’une idéologie. Selon lui, ce projet n’a pas disparu. Il s’exprime désormais sous des formes plus diffuses mais tout aussi préoccupantes : wokisme, écologisme radical et transhumanisme.
Pichot-Bravard analyse le wokisme comme la traduction culturelle d’une logique totalitaire. Par la censure, la réécriture de l’histoire, l’imposition de normes linguistiques et sociales, il imposerait un conformisme étouffant. Derrière l’apparence de la tolérance et de l’égalité, il y verrait un contrôle accru des comportements et de la pensée.
L’écologie raisonnable est une nécessité, mais lorsqu’elle devient idéologie, elle se transforme, selon lui, en outil d’ingénierie sociale. L’urgence climatique est ainsi instrumentalisée pour justifier des restrictions de libertés toujours plus poussées. Quant au transhumanisme, il représente un « nouvel eugénisme », promettant d’« améliorer » l’homme par les biotechnologies, l’intelligence artificielle et la sélection embryonnaire. Un projet qui rompt avec l’héritage humaniste et place l’individu sous la coupe d’une logique techniciste et marchande.
À travers cet entretien diffusé dans l’émission Le Zoom sur TVLibertés, Philippe Pichot-Bravard invite à réfléchir sur la permanence du totalitarisme au sein même de nos démocraties libérales. Si les méthodes ont changé — moins brutales, plus insidieuses —, l’ambition reste la même : transformer radicalement l’homme et la société, en effaçant les héritages et les libertés concrètes.
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