« Civil war is coming », a lancé sans détour David Betz, professeur et directeur du département d’études de guerre au King’s College de Londres, lors d’une conférence donnée jeudi soir à Budapest. Spécialiste reconnu des conflits internes, Betz estime que toutes les conditions d’une guerre civile sont réunies en Occident, et qu’il ne manque qu’une étincelle pour déclencher l’embrasement.
De la théorie à la réalité : l’assassinat de Charlie Kirk
Pour Rod Dreher, journaliste et chercheur au Danube Institute, cette étincelle pourrait bien avoir eu lieu avec l’assassinat de Charlie Kirk, figure conservatrice américaine de 31 ans, abattu sur un campus de l’Utah devant sa femme et ses deux enfants. Kirk, fondateur de Turning Point USA, était connu pour ses débats sur les campus, défendant des valeurs conservatrices dans un esprit de confrontation pacifique.
« When we stop talking to each other and arguing our differences, that’s when people turn to violence, and I’m trying to prevent that », rappelait-il un jour pour justifier son engagement. Ironie tragique : c’est précisément pour avoir incarné ce dialogue qu’il a été tué. Sur les réseaux sociaux, Dreher note que des milliers de militants de gauche ont ouvertement célébré sa mort – parmi eux, des enseignants, des infirmiers et même des militaires américains. « Nous sommes désormais deux nations », écrit-il, soulignant la fracture irréversible du pays.
Pour Betz, cité par Dreher, une guerre civile moderne ne ressemblerait pas à deux armées en uniforme s’affrontant sur un champ de bataille, mais à un chaos violent à la manière de l’Irlande du Nord, de l’Italie des années de plomb, ou encore de l’explosion de la Yougoslavie. Des millions de morts et de déplacés sont à craindre en Europe comme aux États-Unis.
Dreher souligne d’ailleurs un parallèle glaçant : « Juste avant la catastrophe yougoslave, les sondages montraient que la majorité des habitants estimaient bien s’entendre entre ethnies et religions. En un instant, tout a basculé. »
Trump face à l’Antifa et au transactivisme
Rod Dreher estime que l’administration Trump, proche de Charlie Kirk, ne se contentera pas de « déclarations attristées » : « Trump, avec le soutien du Congrès républicain, est probablement sur le point de lancer une guerre contre Antifa et contre le transactivisme sous toutes ses formes. »
Dreher décrit une idéologie trans qui a « absorbé des foules de personnes fragiles, leur permettant de valoriser leur psychose et de l’armer contre les gens normaux ». Selon lui, seule une répression politique et judiciaire massive pourrait mettre fin à cette spirale.
Si Dreher voit aux États-Unis une volonté politique de résistance, il dénonce en revanche l’attitude des élites européennes, « totalement déconnectées des peuples », qui préfèrent, dit-il, réprimer l’opinion publique au moyen de textes comme le Digital Services Act de l’UE, plutôt que de répondre aux inquiétudes réelles des populations.
La conclusion de Dreher, pourtant sombre, reste un appel à la lucidité :
« Ces jours-ci ressemblent à ce que l’on imagine avoir été l’atmosphère en Europe à l’été 1914, au bord de la guerre suicidaire qui faillit faire tomber notre civilisation. Betz, expert de la guerre civile, redoute ce qui vient mais pense qu’il n’y a plus d’issue. Nous devons espérer et prier qu’il se trompe. Mais l’espoir et la prière ne sont pas une stratégie. »
Autrement dit : rien n’est écrit d’avance, mais la passivité face à la violence idéologique pourrait précipiter l’Occident dans un gouffre dont il ne se relèverait pas.
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