George Simion : « La Pologne et la Roumanie ont besoin d’une alliance plus forte car cela peut décider du futur de l’Union européenne. 

Lors du Forum économique à Karpacz en Pologne, notre journaliste Lionel Baland a assisté à une présentation des points de vue du président du parti nationaliste roumain AUR – donné premier parti de Roumanie à 41 % dans les sondages – George Simion, qui est également vice-président du parti européen Conservateurs et réformistes européens (ECR).

Interrogé par le journaliste et écrivain polonais Piotr Gociek, George Simion a déclaré, à propos de la coopération polono-roumaine, que la Pologne et la Roumanie ont besoin d’une alliance plus forte car cela peut décider du futur de l’Union européenne.

Alors que les deux pays sont déjà des alliés, d’abord politiques à l’intérieur de l’Union européenne et ensuite militaires car membres de l’OTAN, Piotr Gociek lui demande ce qu’il entend par cela ?

George Simion affirme que, alors que le partenariat stratégique entre le Roumanie et la Pologne n’existe que sur le papier, les deux États doivent travailler plus ensemble car ils sont les pays les plus importants de la région.

George Simion ne peut pas concevoir pour l’intérêt de cette partie du monde une meilleure approche stratégique qu’un rapprochement entre la Pologne, la Roumanie et les États-Unis. Ces pays sont les plus puissants de la région et sont des nations chrétiennes axées sur le bon sens et qui marchent dans les pas du pouvoir en place à Washington.

Il affirme : « Bien sûr, nous pensons au plan de l’Intermarium du grand héros polonais le maréchal Józef Piłsudski qui a dit que nous sommes la même nation sous deux drapeaux différents. Nous regardons vers l’Est et nous voyons un empire agressif [la Russie] qui nous a envahi, qui a tué nos grands-pères et nos grands-mères et qui a occupé notre territoire, et vers l’Ouest, l’Europe qui se détruit par l’immigration illégale et par le Green Deal (Pacte vert pour l’Europe) stupide, qui cause de la pauvreté pour nos citoyens, et par de plus en plus de censure.

Nous sommes des gens qui aiment la liberté, qui aiment Dieu et qui, à mon avis, parlant de l’ancienne et de la Nouvelle Europe, conversent à propos de l’avenir de la civilisation européenne et chrétienne.

Je félicite l’ancien président polonais Andrzej Duda pour son travail dans la création de l’Initiative des trois mers. Nous ne pouvons pas voir cette dernière comme étant importante sans les États-Unis.

Karol Nawrocki réalise un formidable travail au cours de ses premières semaines de présidence de la République de Pologne. Bien sûr, entre la mer Baltique, la mer Noire et la mer Adriatique, nous devons créer un bloc commun. La Pologne a commencé, mais, malheureusement, la Roumanie n’est pas entrée dans le groupe de Visegrád [qui comprend la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie et la Hongrie]. Avec le gaz de la mer Noire, nous pouvons développer la prospérité de nos villes et de nos villages. »

Interrogé sur les relations entre l’ancienne et la nouvelle Europe, George Simion affirme que tous les pays de l’Union européenne sont membres de la même alliance, mais, au fil du temps, certaines années sont meilleures, d’autres sont pires du point de vue des tensions entre l’ancienne partie et la nouvelle partie de l’Union européenne.

George Simion assure :

« En tant que président de l’AUR, le parti le plus important de Roumanie, je ne permettrai jamais que les Roumains soient traités comme des citoyens de deuxième classe. Malheureusement, c’était la situation jusqu’à récemment au sein de l’Union européenne qui considère les ressortissants des pays d’Europe orientale comme des personnes de seconde zone.

Je suis sûr que votre président Karol Nawrocki fera la même chose et se battra pour la Pologne. Vous êtes le quatrième pays dans l’Union européenne et nous sommes le sixième. Ensemble, nous pouvons représenter une solution et un contre-pouvoir pour ceux qui voient l’Union européenne comme un État super-fédéral, comme une fédération guidée par l’Allemagne et la France et qui tentent maintenant, à travers l’institution européenne, d’imposer la suppression du droit de veto, ce qui diminuera notre pouvoir. Nous, en tant que Nouvelle Europe, devons garder l’intention qui a été celle des pères fondateurs Konrad Adenauer et Charles de Gaulle et l’Union européenne doit rester une entité dédiée à la coopération économique, ainsi qu’à la liberté de circulation et de parole. Or, ces valeurs sont assaillies. J’ai vu les dernières attaques de l’Union européenne contre la Pologne afin que celle-ci accepte des migrants illégaux et les quotas imposés à nos pays par la direction irresponsable de la Commission européenne. Cela ne peut pas être prescrit à un pays qui est souverain et qui a ses propres lois à propos de ces délinquants. Bien que nous ayons les mêmes règles juridiques, le même espace économique et le même espace européen, nous ne pouvons pas imposer à un pays comme la Pologne d’accepter des migrants illégaux issus d’autres croyances, et d’autres civilisations, et de transformer les belles villes que j’ai vues, Wrocław, Lublin, Poznań, Cracovie, Varsovie, … en Paris ou en Londres, des cités où les personnes qui marchent dans les rues ne sont plus en sécurité.

La Pologne ne s’en sortira pas seule. La Roumanie non plus. À mon avis, le salut pour l’Europe de l’Ouest, pour l’ancienne Europe, pour les pays initiaux qui ont fondé l’Union Européenne, vient de l’Est.

Nous avons des lignes rouges avec le Premier ministre du pays voisin du nôtre, la Hongrie. Mais, nous devons admettre que Victor Orbán est un leader pour les Hongrois et pour la civilisation chrétienne et européenne.  Et nous respectons ses efforts pour préserver le sens commun et pour promouvoir la famille et un environnement sain en Hongrie. C’est pour cela que Victor Orbán, notre voisin, est important. Nous avons une minorité de Hongrois qui vivent en Roumanie. Beaucoup d’entre eux sont conservateurs. Et ils suivent Victor Orbán, parce que ce dernier sait ce qui est le meilleur pour notre continent. 

Donald Trump, au cours de son premier mandat, a fait un discours historique disant que l’avenir appartient aux patriotes et que la bataille n’est pas entre la gauche et la droite du spectre politique, mais entre les patriotes et les globalistes. Les deux personnes les plus proéminentes des patriotes et des globalistes sont aujourd’hui, d’une part, Donald Trump et, d’autre part, George Soros. Vous avez vu à quel point George Soros et ses fondations en faveur de la réalisation d’une société ouverte et ses ONGs et ses médias ont agi ici en Pologne.

Comme beaucoup d’entre vous le savent, je ne suis pas fan de Donald Tusk. Je considère votre Premier ministre comme un simple serviteur de l’agenda globaliste et je vois à quel point Alexander Soros, le fils de George Soros, rend visite au maire de Varsovie alors que les citoyens ne sont pas informés de ce que les mondialistes essayent de faire. Ces derniers tentent de détruire nos nations, le disent en public et veulent mettre en place des gouvernements constitués de marionnettes qui n’écoutent que les ordres qui viennent de Berlin, de Bruxelles ou de George Soros.

En Roumanie, nous disposons d’un gouvernement libéral et d’un président libéral. Nous traversons plusieurs crises, politiquement, socialement et économiquement. La situation du point de vue du gouvernement est similaire à ce qui se passe en Pologne.

Nous avons un gouvernement qui prend ses ordres à Bruxelles et utilise des procédés douteux afin d’imposer ses désidératas et tente de prescrire la pauvreté à nos soldats, à nos mères, à nos bébés et à nos pensionnés.

Il essaye de cacher le fait que la Roumanie, qui est un pays plein de ressources naturelles et qui était indépendant du point de vue énergétique, paye maintenant deux ou trois fois le prix pour l’énergie. De plus, la transparence sur les quotas imposés par Bruxelles pour investir dans l’aide militaire en Ukraine n’existe pas. Nous n’avons jamais entendu notre gouvernement dire combien d’argent nous dépensons pour l’aide militaire et logistique.

Nous avons un problème de transparence et de démocratie en Roumanie. Le peuple n’est pas autorisé à voter pour ses représentants car des candidats sont interdits. Alors que le gouvernement a mis l’économie roumaine en crise et que nous avons un déficit budgétaire qui est énorme, les mêmes partis continuent à diriger le pays. L’Union Européenne laisse ces derniers administrer la Roumanie parce que le gouvernement s’occupe d’appliquer les ordres reçus de la Commission européenne. Nous ne sommes plus une nation souveraine, nous sommes une colonie.

Nous poursuivons le combat en Roumanie et vous pouvez nous considérer comme un allié des plans futurs du président Trump pour cette région et pour ce pays. Nous sommes au milieu du processus mis en place par Donald Trump afin d’essayer de négocier un accord de paix entre la Russie, l’Ukraine et les États-Unis.

Comme expliqué auparavant, l’Union Européenne est une union économique, pas militaire. Pour cela, nous disposons de l’OTAN. Nous, les Roumains, les Polonais, les Baltes, nous connaissons les Russes et nous savons que la poursuite de la guerre n’est pas une solution car elle impacte notre population et cause la mort de nombreux civils.

La dénouement est une paix à durée limitée, mais pas la reconnaissance des territoires occupés par les troupes d’invasion russes et par la Russie. Dans 10 à 15 ans, les choses changeront et nous aurons la possibilité de faire respecter la souveraineté de nos pays. Si nous détruisons les accords de Helsinki, si nous abandonnons la stratégie de sécurité qui a fonctionné jusqu’à présent, nous verrons qu’aucun pays n’est en sûreté. Nous devons donc nous protéger nous-mêmes et nos citoyens des dangers russes et des menaces impérialistes. »

Lionel Baland

Crédit photo : breizh-info.com
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT. Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine.. 

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