Le 14 octobre 2025, Microsoft cessera de fournir des mises à jour de sécurité gratuites pour son système d’exploitation Windows 10. Une décision qui pourrait concerner jusqu’à 400 millions d’ordinateurs dans le monde, dont une part importante en Europe. Face à ce qu’ils qualifient de « taxe Windows », 24 organisations lancent une pétition pour contraindre l’entreprise américaine à maintenir ses mises à jour au moins jusqu’en 2030.
Une facture salée pour les ménages et les administrations
Les ordinateurs incompatibles avec Windows 11 se retrouvent piégés : leurs propriétaires devront soit payer pour continuer à recevoir des correctifs de sécurité, soit racheter de nouveaux appareils. Dans les deux cas, la facture est lourde. Selon la coalition, la mesure pourrait représenter 10 milliards d’euros de dépenses supplémentaires pour les utilisateurs, venant gonfler les profits déjà colossaux de Microsoft (87 milliards de bénéfices nets en 2025).
Pour les ménages modestes, mais aussi pour les administrations et petites entreprises, c’est une contrainte financière insupportable. Ceux qui refuseront de payer devront accepter de graves risques de failles de sécurité et de cyberattaques. Une situation d’autant plus préoccupante que 17 % de la population française est déjà freinée dans son accès au numérique faute d’équipement adapté.
La décision de Microsoft ne pose pas seulement un problème social, mais aussi environnemental. Le non-maintien de Windows 10 encouragera le renouvellement massif d’ordinateurs pourtant encore fonctionnels, certains âgés de seulement cinq ans. La coalition dénonce une forme d’obsolescence programmée logicielle qui entraînera un immense gaspillage de ressources.
L’équivalent de 32 000 tours Eiffel en matières premières serait nécessaire pour remplacer les machines jugées incompatibles avec Windows 11. Une aberration écologique qui contredit les discours officiels sur la sobriété et la durabilité numérique.
Un appel à encadrer légalement les pratiques
Au-delà du cas Windows 10, les signataires réclament une réforme structurelle :
- la gratuité des mises à jour logicielles pour une durée d’au moins 15 ans,
- une obligation d’information claire des utilisateurs, notamment sur l’existence d’alternatives libres aux systèmes propriétaires,
- la fin des pressions commerciales incitant au remplacement d’ordinateurs en état de marche.
La pétition lancée ce mardi 16 septembre est accessible sur le site nontaxewindows.fr et entend mobiliser largement contre ce qu’elle considère comme une « taxe numérique déguisée ».
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