La situation devient intenable pour le Premier ministre britannique Keir Starmer. Selon un sondage réalisé par l’institut Opinium auprès de 2 050 adultes, 54 % des Britanniques souhaitent sa démission, dont plus d’un tiers (34 %) des électeurs travaillistes de 2024.
Le chef du gouvernement travailliste enregistre désormais une cote de popularité nette de -42 %, son plus bas niveau depuis son arrivée au pouvoir. Un score aussi faible que celui de Rishi Sunak après sa polémique sur le 80e anniversaire du Débarquement, et à peine deux points au-dessus du record négatif atteint par Boris Johnson lors de l’effondrement de son gouvernement.
Les électeurs travaillistes eux-mêmes désabusés
Même au sein de son propre camp, Starmer peine à convaincre : seulement 41 % des électeurs travaillistes de 2024 approuvent encore son action, contre 39 % qui la désapprouvent. Et à la question d’un nouveau vote, seulement 67 % des électeurs travaillistes déclarent qu’ils voteraient à nouveau pour ce parti, tandis que 12 % se tourneraient désormais vers Reform UK, le parti de Nigel Farage.
Farage en pleine ascension
Le sondage confirme en effet la dynamique de Reform UK, qui grimpe à 31 % d’intentions de vote (+1 point en deux semaines). Le Labour chute à 22 %, tandis que les Conservateurs restent englués à 17 %.
Cette percée de Nigel Farage, portée par un discours ferme sur l’immigration, la souveraineté et la défense des classes populaires, confirme que l’opposition identitaire et patriote dispose désormais d’un ancrage électoral solide dans tout le Royaume-Uni.
Scandales en série au sein du gouvernement
La chute de popularité de Starmer s’explique aussi par une série de scandales :
- début septembre, la vice-Première ministre et ministre du Logement Angela Rayner a dû démissionner après la révélation d’impôts fonciers impayés ;
- quelques jours plus tard, l’ambassadeur britannique aux États-Unis, Lord Peter Mandelson, a quitté son poste après la fuite d’e-mails le liant au milliardaire pédocriminel Jeffrey Epstein.
Ces affaires, ajoutées à la gestion jugée calamiteuse de l’économie et de l’immigration, fragilisent encore un gouvernement déjà impopulaire.
Vers une guerre de succession au sein du Labour ?
Pour l’heure, aucun successeur évident ne se dégage. Selon l’étude d’Opinium, 13 % des sondés verraient d’un bon œil Andy Burnham, maire de Manchester, tandis que 5 % soutiendraient le ministre de la Santé Wes Streeting.
Mais les rumeurs vont bon train à Westminster. Le secrétaire au Net Zéro Ed Miliband, ancien chef du Labour de 2010 à 2015 et fervent défenseur de l’agenda écologiste, serait en embuscade pour tenter de prendre la place de Starmer.
Certains députés travaillistes menacent même de faire défection si le parti n’améliore pas ses résultats lors des élections locales prévues en mai prochain.
Illustration : DR
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