La langue bretonne d’origine celtique a une soeur presque jumelle : le cornique, langue parlée à l’extrême sud-ouest de l’Angleterre dans un territoire connu aujourd’hui sous le nom de « Cornouailles » (le même mot existe également en Bretagne pour désigner un pays traditionnel de l’ouest de la péninsule).
Jusqu’alors, il était couramment admis que la dernière locutrice de cornique s’appelait Dolly Pentreath, une marchande de poissons décédée en 1777. La pratique de la langue aurait cependant perdurée de façon anecdotique et très partielle (compter en cornique sur les bateaux de pêche par exemple) ultérieurement.
Mais un livre paru en août dernier, « The Cornish Language in the Nineteenth Century » remet cette théorie en cause. Selon Kensa Broadhurst, de l’Institut d’études cornouaillaises de l’Université d’Exeter, le cornique aurait continué à être utilisé tout au long du XIXè siècle par certains Cornouaillais de la classe ouvrière mais aussi par des universitaires et quelques proto-militants.
Toujours selon Broadhurst, les locuteurs du XIXè « étaient manifestement bilingues, parlant principalement anglais, mais ils pouvaient parler cornique. Il y avait encore des gens qui l’enseignaient à leurs enfants, des chercheurs qui le travaillaient. Il était même enseigné dans les universités françaises ! » sans qu’on puisse encore savoir lesquelles, la rédaction de Breizh-Info ayant commandé le dit-livre nous en saurons plus dans quelques temps.
Malheureusement, il est visiblement difficile de savoir où le cornique était parlé au XIXè car les locuteurs, majoritairement issus de la classe ouvrière, ont peu laissé de traces écrites.
Cette découverte laisserait entendre qu’il n’y aurait pas eu de rupture dans la pratique du cornique dans les Cornouailles jusqu’à aujourd’hui, ce qui serait une révolution. En effet, jusqu’alors, il était couramment admis que le cornique actuel était une langue ressuscitée à partir de la fin du XIXè à partir du dictionnaire cornique de Frederick William Pearce Jago, publié en 1887, et sous l’impulsion de l’activiste culturel Henry Jenner (1848-1934)..
Actuellement, on estime le nombre de locuteurs capables de vraiment parler cornique à 500 auxquels s’ajoute 2000 semi-locuteurs à des degrés divers.
[cc] Article relu et corrigé par ChatGPT.