La reconnaissance officielle de l’État de Palestine par la France, annoncée le 22 septembre à l’ONU, a été anticipé par certains élus en Loire-Atlantique. Plusieurs communes de l’agglomération nantaise – Nantes, Saint-Herblain, Rezé, La Chapelle-sur-Erdre, Indre ou encore Saint-Jean-de-Boiseau – ont choisi de hisser le drapeau palestinien sur leurs hôtels de ville. Mais à Saint-Herblain, le choix de placer ce drapeau au-dessus du monument aux morts a déclenché une vive controverse.
Un drapeau qui remplace le tricolore
À Saint-Herblain, l’étendard palestinien a été installé sur le mât dominant le monument commémoratif de la commune, inauguré en 2018 pour le centenaire de l’Armistice. Ce monument rend hommage aux 155 habitants tombés durant les conflits du XXe siècle, des guerres mondiales à la guerre d’Algérie, ainsi qu’aux victimes de la déportation et aux fusillés de l’Occupation.
Pour une partie des habitants et de l’opposition municipale, voir le drapeau français remplacé, même temporairement, par celui de la Palestine constitue une atteinte à la mémoire des morts. Des associations locales dénoncent une « provocation », estimant que ce geste symbolique dépasse le cadre diplomatique pour s’attaquer à l’histoire de la commune.
La mairie, dirigée par le socialiste Bertrand Affilé, affirme de son côté qu’il s’agissait du seul emplacement disponible sur le parvis pour marquer la solidarité de la ville. Le lendemain, le drapeau des Nations unies devait prendre la suite de celui de la Palestine, toujours au-dessus du monument
La capitale historique de la Bretagne a elle aussi hissé le drapeau palestinien, cette fois dans la cour de la mairie…. à la place du drapeau breton. L’édile Johanna Rolland a présenté ce geste comme un accompagnement symbolique de la décision du chef de l’État. D’autres y verront du clientélisme, à quelques mois des municipales : la Palestine paie mieux que la Bretagne à Nantes, quoi qu’en disent les militants bretons qui ferment les yeux depuis des années sur les changements dans la cité des Ducs. À La Chapelle-sur-Erdre, Rezé et d’autres communes, les mairies ont également suivi l’appel lancé par Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, en faveur d’un pavoisement coordonné.
Ces initiatives n’ont pas manqué d’attirer l’attention de la préfecture. Fabrice Rigoulet-Roze, préfet de Loire-Atlantique, a rappelé par écrit aux communes le principe de neutralité du service public : les édifices publics ne peuvent afficher de signes traduisant une prise de position politique ou idéologique, en particulier sur un conflit international en cours. Le représentant de l’État a averti qu’en cas de maintien de ces drapeaux, il saisirait le tribunal administratif en référé.
Le département de Loire-Atlantique et quatorze communes partenaires du gouvernorat de Jérusalem ont, pour leur part, salué la reconnaissance française de l’État palestinien, tout en réclamant qu’elle soit suivie d’actes concrets : cessez-le-feu, aide humanitaire massive et relance du processus de paix.
Le débat sur la légitimité de ces initiatives dépasse la seule agglomération nantaise : plusieurs communes en France, de Brest à Saint-Denis, ont pris des décisions similaires, avec des réactions contrastées. Globalement, lorsque vous interrogez les citoyens dans la rue, ils ne se sentent pas ou peu particulièrement concernés par cette question Israëlo-Palestinienne, eux qui cherchent des rendez-vous désespérément chez des médecins, des dentistes, eux qui pensent avant tout à la sécurité de leurs enfants, à la possibilité de leur payer des études, à la possibilité de vivre financièrement, et non plus de survivre. Mais de ces citoyens, tous les élus, y compris ceux actuellement en croisière en Méditerranée, semblent se moquer totalement.
Illustration : DR
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3 réponses à “Loire-Atlantique : Le drapeau breton remplacé par le drapeau palestinien à Nantes, à Saint-Herblain, polémique autour du monument aux morts”
Faux, le drapeau breton n’a pas été remplacé, les deux drapeaux sont côte à côte. Votre reporter vous a menti, où il n’existe pas 😅
Vous confondez avec le drapeau historique de la ville de Nantes, qui est à côté du drapeau Palestinien.
Demat il convient de respecter les bâtiments publics ; même si je défends la cause palestinienne à titre personnel, aucun drapeau autre que celui de la France ne doit y flotter ; à côté oui , le drapeau breton si on gagne notre autonomie. ( le seizième épisode puis le 18 eme et ainsi de suite de la série sur l’autonomie bretonne est à lire si ce n’est fait ). Kenavo an holl.