La précarité étudiante, aggravée par l’inflation et le coût toujours plus élevé de la vie universitaire, continue de frapper des milliers de jeunes en France. Face à ce constat, l’association Studhelp, créée en 2021, développe une initiative originale : mettre directement en relation des étudiants en difficulté et des particuliers solidaires prêts à leur faire… les courses.
Une solidarité concrète et de proximité
Le principe est simple : après inscription sur la plateforme www.studhelp.fr, un étudiant répondant à certains critères (moins de 35 ans, vivant hors du foyer parental) est mis en lien avec un ou deux donateurs. Ces derniers s’engagent à lui fournir régulièrement des produits alimentaires de première nécessité. « Il ne s’agit pas seulement de courses, mais d’une main tendue, d’un message fort : tu n’es pas seul », explique Florian Rippert, directeur général et co-fondateur de l’association.
Depuis 2021, plus de 16 000 étudiants ont bénéficié de ce système d’entraide grâce à l’engagement de 9 100 donateurs répartis dans toute la France, de Lille à Marseille en passant par Nantes et Lyon. Rien que cette rentrée 2025, en deux semaines à peine, près de 2 000 étudiants se sont inscrits sur la plateforme, signe de l’urgence sociale qui touche la jeunesse.
La précarité étudiante : quelle réalité ?
Un baromètre publié en 2024 par l’association COP1 et l’IFOP dresse un état des lieux préoccupant de la vie étudiante. La précarité alimentaire touche plus d’un tiers des jeunes, contraints de sauter des repas faute de moyens, une proportion bien supérieure à celle observée dans la population générale.
Au-delà de la nourriture, d’autres difficultés persistent : près d’un étudiant sur deux éprouve un sentiment de solitude, souvent aggravé par la hausse des prix qui limite les sorties et les loisirs. La santé mentale reste ainsi un enjeu central, avec un quart des étudiants ayant consulté un psychologue au cours de l’année écoulée.
Les étudiantes subissent, elles, des obstacles spécifiques. Plus de 40 % ont déjà renoncé à un suivi gynécologique.
Enfin, le logement reste un défi majeur : la moitié des étudiants rencontrent des difficultés pour se loger, et près d’un tiers ont du mal à payer leur loyer régulièrement. Il est vrai que l’Etat mettent étudiants étrangers et étudiants autochtones sur le même plan, les étudiants locaux n’ont pas la moindre priorité au logement, ce qui constitue une sorte de discrimination à l’envers les visant. À cela s’ajoute une méconnaissance massive des aides disponibles : moins d’un étudiant sur deux se dit suffisamment informé sur les dispositifs financiers, psychologiques ou administratifs.
Nantes : un terrain d’action privilégié
À Nantes par exemple, 751 étudiants ont déjà été aidés par 341 donateurs. Une antenne locale a récemment été lancée pour aller plus loin : en plus du dispositif en ligne, des distributions alimentaires physiques et des repas solidaires sont organisés chaque mois, permettant de tisser du lien social et de rompre l’isolement.
Les donateurs évoquent souvent un geste désintéressé – ces dons n’ouvrant pas droit à une déduction fiscale – mais qui fait une réelle différence dans le quotidien des jeunes concernés.
La rentrée universitaire 2025 s’annonce particulièrement lourde : selon Interasso Nantes, le coût dépasse désormais 3 000 €, entre frais de scolarité, logement et charges. Un chiffre qui explique pourquoi 20 % des étudiants reconnaissent ne pas manger à leur faim alors même que certains travaillent à côté, ou durant l’été.
Face à l’afflux des demandes, Studhelp lance un appel national : chaque nouveau donateur compte. « Nous cherchons à élargir cette chaîne de solidarité, afin d’offrir à davantage de jeunes des conditions de vie plus sereines », insiste Florian Rippert.
Illustration : Pixabay (cc)
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Une réponse à “Studhelp : quand des particuliers font les courses pour les étudiants en difficulté”
Si l’initiative est bien sûr louable elle montre hélas un pays en pleine dégringolade, incapable de subvenir à une jeunesse qui étudie malgré les obstacles avec un courage admirable. mieux vaut se pencher sur les migrants en leur trouvant des hôtels, des cantines et des soins gratuits plutôt que d’aider nos jeunes qui représentent le seul espoir d’un pays qui s’écroule !