L’Autorité des Antiquités d’Israël (IAA) a annoncé, le 29 septembre 2025 à Jérusalem, le lancement d’une plateforme numérique inédite rassemblant plus de quatre millions de données archéologiques. Cette base nationale, désormais accessible en ligne, centralise près d’un million d’objets anciens, plus de 1,2 million d’images, quelque 15 000 modèles 3D, ainsi que des milliers de rapports de fouilles et de documents d’archives.
Avec cet outil, chercheurs comme simples curieux peuvent consulter d’un clic des publications, des clichés, des artefacts, des scans numériques et des analyses scientifiques. Une recherche intelligente permet d’explorer le patrimoine par site, par période ou par type d’objet. L’une des fonctionnalités les plus remarquées est la carte interactive : il suffit de tracer une zone d’intérêt pour voir apparaître les découvertes et archives associées.
Dans un pays où chaque chantier révèle potentiellement des vestiges de civilisations millénaires, la loi impose de déclarer et documenter toute découverte. Résultat : une accumulation colossale de données, désormais rendues accessibles.
« Une base nationale d’archéologie, qui rassemble et rend disponible ce savoir à la fois au grand public et aux chercheurs, est un outil de première importance », souligne Alby Malka, directeur de la division Technologies de l’IAA. Selon lui, ce projet constitue « un saut monumental et transformateur » : là où des mois de déplacements et de recherches étaient jadis nécessaires, quelques secondes suffisent désormais pour obtenir les informations.
La directrice scientifique de l’Autorité, Dr Débora Sandhaus, insiste sur la portée internationale du projet : « La Base nationale d’archéologie n’est pas seulement un trésor pour Israël, c’est un atout mondial. Elle permet une étude comparative à grande échelle, jusque-là impossible. »
Un patrimoine accessible à tous
Parmi les ressources déjà mises en ligne, on trouve des reconstitutions 3D spectaculaires de sites tels que l’ancienne synagogue de Baram, le parc national de Gamla ou la forteresse de Nimrod, mais aussi des milliers d’objets : monnaies antiques, sceaux scarabées de l’âge du Bronze, gemmes gravées de l’époque romaine.
Cette ouverture massive au public illustre un mouvement plus large : la numérisation du patrimoine comme réponse à sa fragilité. Incendies, guerres et catastrophes rappellent la vulnérabilité des archives physiques. En plaçant son patrimoine archéologique dans le numérique, Israël prend une longueur d’avance, offrant aux générations présentes et futures un accès inédit à des trésors qui témoignent de l’histoire du Levant et au-delà.
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