Deux ans jour pour jour après l’assassinat du professeur Dominique Bernard, victime du terrorisme islamiste à Arras, le souvenir de ce drame continue de hanter l’Éducation nationale et de questionner les choix politiques de ces dernières décennies. À Rennes, le Rassemblement national propose qu’une rue ou une place de la ville porte désormais le nom de cet enseignant tué pour avoir défendu la liberté d’enseigner et la raison face au fanatisme.
Un hommage qui dépasse le symbole
Agrégé de lettres modernes, Dominique Bernard incarnait l’école dans ce qu’elle a de plus noble : la transmission du savoir, la défense de la culture et le courage tranquille face à la barbarie.
Le 13 octobre 2023, il tombait sous les coups d’un islamiste ingouche, Mohammed Mogouchkov, 20 ans, ancien élève du lycée Gambetta-Carnot d’Arras. Ce dernier, radicalisé, revendiquait son acte au nom de l’État islamique, après avoir enregistré une profession de foi haineuse visant la France, ses enseignants et sa démocratie. Trois membres du personnel du lycée avaient également été grièvement blessés dans cette attaque.
Pour Julien Masson, porte-parole du Rassemblement national à Rennes, nommer une rue ou une place de la capitale bretonne en hommage à Dominique Bernard serait un geste fort : « Il y a deux ans, jour pour jour, la France entière était bouleversée par l’assassinat de Dominique Bernard, professeur de Lettres, victime du fanatisme islamiste à Arras. Enseignant respecté, homme de culture et de transmission, il incarnait ces valeurs républicaines que notre école devrait toujours défendre : la liberté, la raison, la laïcité. »
Comme pour Samuel Paty, lui aussi victime de l’islamisme, le mouvement propose que Rennes donne à une rue ou une place le nom de Dominique Bernard, en hommage à « un homme tombé pour avoir fait son métier, mais aussi un signal fort adressé à tous les enseignants qui, chaque jour, défendent la liberté d’expression face aux pressions communautaristes. »
Une mémoire qui interroge la responsabilité politique
L’initiative rennaise résonne avec une force particulière. Comme le rappelle le communiqué, « En 2014, les écologistes, mélenchonnistes et communistes de Rennes s’étaient publiquement opposés à l’expulsion de la famille Mogouchkov, celle-là même dont est issu l’assassin de Dominique Bernard. Ce choix politique, guidé par l’idéologie du laxisme migratoire, a conduit à une faute morale majeure. »
Le lien entre la complaisance d’hier et le drame d’aujourd’hui est, pour les initiateurs de la proposition, un rappel nécessaire : l’idéologie du « vivre-ensemble » sans limite a des conséquences concrètes. Julien Masson souligne : « Baptiser une rue Dominique Bernard serait une manière, symbolique mais essentielle, de réparer cette faute originelle et d’assumer, enfin, la responsabilité de ces décisions passées. »
L’attentat d’Arras a été le premier acte revendiqué par Daech en Europe depuis trois ans.
Comme Samuel Paty trois ans plus tôt, Dominique Bernard a été ciblé pour ce qu’il représentait : un professeur, un visage de l’Ecole, un passeur de culture. Son assassinat a bouleversé, suscitant une émotion nationale et une réflexion douloureuse sur l’échec de l’assimilation et la persistance de la haine anti-occidentale au sein d’une partie de la jeunesse issue de l’immigration.
Pour les partisans de cet hommage, il ne s’agit pas seulement de baptiser une rue, mais de poser un acte de mémoire et de lucidité : honorer un homme courageux, mais aussi rappeler les erreurs qui ont permis que de tels drames surviennent sur notre sol.
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