Royaume-Uni Orwellien. La police de Londres abandonne les enquêtes pour « crimes de haine sans crime » après l’affaire Graham Linehan

La police métropolitaine de Londres (Metropolitan Police) a annoncé qu’elle cessait d’enquêter sur les “Non-Crime Hate Incidents” (NCHI) — littéralement, les incidents haineux sans crime — après l’effondrement de l’enquête visant le scénariste irlandais Graham Linehan, connu pour les séries cultes Father Ted et The IT Crowd.

Cette décision, saluée comme une « victoire immense » par la Free Speech Union (FSU), met un terme à une pratique controversée : celle d’enregistrer comme « incidents haineux » des propos jugés offensants, même en l’absence de toute infraction.

Quand la police britannique « enquêtait sur les tweets »

Jusqu’à présent, il suffisait qu’un internaute signale un message jugé offensant pour qu’une fiche soit créée au nom de l’auteur dans les bases de données policières.
Ces mentions — les NCHI — pouvaient apparaître dans les vérifications d’antécédents (DBS checks), notamment lors d’une candidature à un poste de professeur, d’éducateur ou d’infirmier, sans qu’aucun crime n’ait été commis ni jugé.

La FSU a salué la fin de ces enquêtes absurdes, tout en prévenant que la bataille n’était pas terminée : « C’est une victoire immense, mais la guerre n’est pas finie. Il faut désormais que toutes les autres polices du Royaume-Uni suivent l’exemple de la Met et cessent d’enregistrer ces NCHI, qui peuvent empêcher un citoyen d’obtenir un emploi à cause d’un ‘non-crime’. »

L’affaire Graham Linehan : un tournant

L’abandon de cette politique fait directement suite à l’affaire Graham Linehan, poursuivi pour avoir exprimé sur les réseaux sociaux des opinions « critiques du genre ».

Le scénariste avait été arrêté à un aéroport londonien, placé sous caution, et interdit de publier en ligne pendant plusieurs semaines, avant qu’un juge ne qualifie ces conditions de « dénuées de sens ».

Grâce au soutien juridique de la Free Speech Union, Linehan a obtenu l’abandon des poursuites. Dans un communiqué, il a déclaré : « Avec l’aide de la FSU, je compte bien tenir la police pour responsable de cette nouvelle tentative de faire taire les voix critiques du genre, au profit d’hommes dangereux et déséquilibrés. »

L’affaire a provoqué un tollé international, illustrant la dérive inquiétante du Royaume-Uni, où la liberté d’expression s’effritait au nom de la lutte contre les “discours de haine”.

Lors du procès, des membres de la Free Speech Union avaient manifesté devant le tribunal avec une banderole claire : « Police our streets, not our Tweets » — « Surveillez nos rues, pas nos tweets. »

Ce slogan résume le malaise croissant d’une population britannique lassée de voir ses forces de l’ordre mobilisées pour des causes idéologiques plutôt que pour la protection du public.

La Metropolitan Police elle-même reconnaît désormais qu’elle ne doit pas être instrumentalisée dans des « débats toxiques de guerre culturelle ». Son nouveau protocole invite les agents à se concentrer sur les affaires relevant réellement du droit pénal, et non sur des querelles d’opinion.

Une dérive documentée depuis des années

Le cas Linehan n’est pas isolé. Des milliers de NCHI ont été enregistrés ces dernières années, parfois à la suite d’un simple désaccord sur les réseaux sociaux. Des citoyens ont même vu la police frapper à leur porte pour leur “donner des conseils” sur leur comportement en ligne, alors qu’aucun délit n’était établi.

Des journalistes ont également été visés, comme Alison Pearson, chroniqueuse conservatrice du Daily Telegraph, dont le domicile a été visité par des agents le jour du Remembrance Sunday (jour du Souvenir). Les policiers avaient refusé de lui dire qui l’accusait, précisant seulement que cette personne était considérée comme « la victime ».

Si la fin des enquêtes pour NCHI représente un recul du militantisme policier, la FSU rappelle que le combat n’est pas terminé tant que ces incidents continueront d’être enregistrés dans les fichiers officiels.

Le risque demeure que ces mentions pèsent encore sur la vie professionnelle des citoyens.

Cette affaire illustre plus largement la dérive des institutions occidentales vers un contrôle idéologique du langage, sous couvert de « protection des minorités ». Mais à Londres, au moins, la raison semble reprendre le dessus : la police a décidé de faire à nouveau son métier — protéger les citoyens, pas surveiller leurs opinions.

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Article relu et corrigé par ChatGPT. Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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