Les derniers chiffres communiqués en Belgique par le ministre de l’Emploi David Clarinval (MR) confirment un déséquilibre croissant du marché du travail belge. D’après les données publiées le 29 octobre par 7sur7.be, près de six chômeurs sur dix sont d’origine étrangère, tandis que seuls 41,5 % ont des parents belges. Les origines les plus représentées sont celles du Maghreb (13 %), du sud de l’Union européenne et des pays voisins.
Ces statistiques, issues d’une réponse parlementaire à la députée socialiste Sophie Thémont, révèlent une surreprésentation durable des immigrés extra-européens parmi les bénéficiaires du chômage. L’économiste du travail Stijn Baert, professeur à l’Université de Gand, souligne que « plus de la moitié des étrangers extra-européens vivant en Belgique sont au chômage depuis plus d’un an ». La Belgique figure ainsi « parmi les plus mauvais élèves d’Europe », a-t-il précisé.
Selon le chercheur, trois raisons principales expliquent ce retard d’intégration : un niveau moyen de formation plus faible, une inactivité féminine plus forte dans certaines communautés extra-UE, et une faible rentabilité du travail liée au système social. « Les enfants de migrants ne parviennent pas à combler l’écart, contrairement à ce qu’on observe dans d’autres pays », ajoute Stijn Baert.
David Clarinval appelle à davantage de contrôles et de formation
Invité sur RTL Info le 29 octobre, le ministre David Clarinval a détaillé la répartition des futurs exclus du chômage de longue durée : 41 % de Belges, 25 % d’Européens, 30 % de non-Européens et 4 % de nationalité inconnue. « Plus d’un chômeur sur deux qui va être exclu du chômage l’année prochaine est d’origine étrangère », a-t-il déclaré, reconnaissant être « étonné » par l’ampleur du phénomène.
Le ministre a appelé à un double effort : renforcer les contrôles et mieux accompagner l’intégration. « Est-ce que toutes ces personnes résident bien sur le territoire national ? », s’est-il interrogé, évoquant 5 800 fraudes au domicile détectées en 2024. David Clarinval a également insisté sur la nécessité de « cours de langue et de formations disponibles » dans les Régions, estimant que « tout le monde doit travailler, y compris les personnes d’origine étrangère ».
Les dernières données disponibles datent de 2023. © Cabinet du ministre Clarinval via 7sur7.be
Le Vlaams Belang dénonce « l’échec d’un modèle d’assistanat »
Pour le Vlaams Belang, ces chiffres confirment « l’échec de la politique migratoire et du modèle d’allocations ». Dans un communiqué du 29 octobre, le député Kurt Moons affirme : « Six chômeurs sur dix en Belgique sont issus de l’immigration. Le PS voulait prouver que les migrants sont des victimes, mais il ne fait qu’exposer l’échec de sa propre politique. »
Selon le parti nationaliste flamand, « notre pays a encouragé l’immigration pendant des décennies sans le moindre lien avec la participation au marché du travail », tandis que les pays qui « lient l’immigration à l’emploi obtiennent de bien meilleurs résultats ». Kurt Moons plaide pour une réforme radicale : « Ceux qui viennent s’installer ici doivent travailler et contribuer. Pas de droit aux allocations sans antécédents professionnels avérés. »
Pour le Vlaams Belang, la Flandre paie le prix d’un système d’assistanat devenu structurel, où la politique sociale fédérale entretient la dépendance. Une position qui rencontre un écho croissant dans l’opinion flamande, attachée à une immigration conditionnée à l’effort et à la contribution au travail.
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