Les Français n’ont jamais autant envisagé de changement dans leur vie professionnelle. Selon le deuxième baromètre national de l’évolution professionnelle, mené par l’Ifop pour Avenir Actifs, 72 % des actifs déclarent vouloir faire évoluer leur carrière dans les deux prochaines années, soit cinq points de plus qu’en 2024. Plus d’un salarié sur deux (53 %) envisage une évolution dans les douze prochains mois, et 46 % dans les six mois.
Cette tendance s’explique par une transformation profonde du rapport au travail. « La montée en compétences et l’envie d’obtenir une nouvelle qualification traduisent une volonté de consolider son employabilité », a expliqué Éric Soubrane, directeur régional du Conseil en évolution professionnelle (CEP) pour l’Île-de-France, auprès du magazine Capital le 24 octobre.
L’étude montre aussi que la notion d’évolution professionnelle varie : pour 23 % des salariés, elle signifie une augmentation de salaire ; pour d’autres, il s’agit d’obtenir une nouvelle qualification (15 %), un changement de statut (12 %) ou un meilleur équilibre de vie (12 %). Seuls 9 % associent cette évolution à un changement complet de métier.
Un marché du travail en mutation
Le contexte économique reste incertain : selon l’Apec, seules 8 % des entreprises prévoyaient de recruter au moins un cadre au troisième trimestre 2025. Un chiffre qui reflète la prudence générale, malgré une volonté massive d’évolution.
Les mutations technologiques alimentent ce mouvement. 35 % des salariés identifient les intelligences artificielles génératives, comme ChatGPT ou Gemini, comme un bouleversement majeur dans le monde du travail. S’y ajoutent les réformes récentes sur les retraites et l’assurance-chômage, perçues comme des facteurs de déstabilisation.
Face à ces changements, l’État a renforcé le dispositif du Conseil en évolution professionnelle (CEP), service gratuit ouvert à tous les actifs depuis 2014. Désormais identifié par un salarié sur deux, il a déjà été utilisé par 14 % des actifs. « Dans ce paysage mouvant, l’accompagnement devient déterminant : il s’agit de clarifier ses choix et construire un projet professionnel durable », a aussi souligné Éric Soubrane.
En Bretagne, une appétence forte mais prudente
La tendance nationale se retrouve amplifiée en Bretagne administrative. Selon le baromètre régional, 79 % des salariés bretons envisagent une évolution professionnelle d’ici deux ans, soit six points de plus qu’en 2024. L’intelligence artificielle y est citée comme facteur de transformation majeur par 35 % des sondés, devant les réformes liées au travail (17 %) et les difficultés du marché de l’emploi (15 %).
Mais la majorité reste prudente : 54 % des actifs bretons préfèrent « attendre et voir », et 15 % seulement ont déjà amorcé un changement. Ils privilégient l’évolution interne (57 % dans le même secteur, 49 % dans leur entreprise). Les motivations principales sont le salaire (91 %) et la reconnaissance (91 %), devant l’ambiance de travail (84 %) et la réduction de la pression (82 %). La Bretagne incarne donc une envie d’évoluer sans rupture, attachée à la stabilité et à la formation continue. Un réalisme social qui résume bien l’état d’esprit d’une région où l’on veut avancer, mais sans prendre le risque de tout perdre.
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Une réponse à “Travail : une majorité de Français cherche un renouveau professionnel”
….Sans parler de ceux qui visent carrément l’expatriation ….vers des pays avec une économie dymamique , mais un e démographie en berne , et un taux de chomage autour de 3%, ou l’immigration est faible , l’insécurité inexistante , ou les rats de courent pas les rues: la RUSSIE ….LA HONGRIE….LA POLOGNE…