Macron est-il le « moment hamiltonien » de l’Union européenne ?

L’histoire des États-Unis a très largement été influencée par le contrôle de la monnaie américaine. Ce n’est qu’au terme d’un conflit larvé qui a duré plus d’un siècle que les banquiers mondialistes ont réussi à s’emparer de l’exclusivité de l’émission des dollars bien que celle-ci soit, d’après l’article premier de la Constitution américaine, une compétence exclusive du peuple américain représenté par le Congrès.

Après une guerre d’indépendance dont la cause profonde était déjà celle-là, aux dires de Benjamin Franklin : « Si l‘Angleterre n‘avait pas privé les colonies du droit d‘émission de la monnaie, créant ainsi du chômage et du mécontentement, leurs membres auraient été heureux d‘ajouter une petite taxe sur le thé et d‘autres produits. L‘incapacité des colons à être investis du pouvoir d‘émettre leur propre monnaie, en s‘affranchissant de façon permanente de Georges III et des banques internationales, est la principale raison de l‘éclatement de la guerre d‘indépendance américaine. » 

Dès 1791, Thomas Jefferson, qui fut le 3ème président des États-Unis, avait perçu les manœuvres en cours faites par les banquiers pour reprendre le contrôle de la monnaie et prévenait le peuple américain : « Si les colonies américaines permettent d‘aventure aux banques privées de contrôler l‘émission de la monnaie, alors ces banques passeront par l‘inflation puis la déflation pour priver le peuple de ses biens. Jusqu‘à ce qu‘un matin, leurs enfants se réveillent en ayant perdu leur maison et les terres que leurs pères avaient exploitées. » 

La première « Banque des Etats-Unis »

C’est pourtant la même année que naquit, sous la pression des « banquiers internationaux »  relayée par un certain Alexander Hamilton, la première banque des Etats-Unis, banque centrale dont le fonctionnement était identique à lelui de la Banque d’Angleterre, à savoir émettre de l’argent contre de la dette.

Qui était Alexander Hamilton ?

Dans son livre « La guerre des monnaies », Hong BingSong le décrit ainsi :

« Né dans les Antilles britanniques, Alexander Hamilton devint un personnage important du fait des relations étroites qu’il entretenait avec les Rothschild. Un reçu de paiement archivé dans les collections du British Muséum prouve qu’il a bien été financé par eux. Il débarqua à New York sous une fausse identité puis épousa la fille d’un sénateur. En 1789, Hamilton fut nommé premier Secrétaire au Trésor des États-Unis par Washington. À cette époque, il fallait faire face aux graves conséquences économiques de la guerre d’indépendance et à la crise de la dette. Hamilton recommanda vivement au Congrès de mettre en place une banque centrale privée semblable à la Banque d’Angleterre, qui remplirait les fonctions d’émission de la monnaie. Ses grandes orientations étaient les suivantes : la banque centrale sera privée, son siège sera établi à Philadelphie puis elle créera des agences un peu partout ; l’argent du gouvernement et ses recettes fiscales seront déposés dans cette banque. Celle-ci sera responsable de l’émission de la monnaie pour le pays, afin de répondre aux besoins du développement économique, prêtera à intérêts au gouvernement. » 

Cette banque centrale exerça le contrôle du dollar durant vingt ans. Ses principaux actionnaires étaient les Rothschild et la Banque d’Angleterre. En 1811, le Congrès refusa de prolonger ce privilège. Cette banque avait permis de fédérer par la dette les anciennes colonies qui devinrent les premiers « Etats-Unis » en créant un filet à mailles serrées dont ils ne pouvaient plus s’échapper, sauf à « faire sécession »

Dès lors, il y eut deux sortes de présidents américains : les « Hamiltoniens » partisans d’une banque centrale émettant la monnaie américaine contre une dette garantie par l’impôt fédéral et les « Jeffersoniens » partisans du retour à la Constitution. Cette lutte ne cessa qu’en 1913 avec la création de la Réserve Fédérale, marquant définitivement la victoire des banquiers internationaux.

Retour sur la situation de la France et de l’Union européenne

Les historiens retiendront essentiellement deux choses de la présidence d’Emmanuel Macron :

La première est une augmentation sans précédent de la dette souveraine française qui a augmenté d’environ mille milliards d’euros durant la période de la COVID, période qui a également vu l’apparition de la « dette européenne » avec un emprunt collectif de 750 milliards d’euros, alors que certains pays de la zone euro s’y étaient constamment opposés. Ceci crée un précédent redoutable.

La seconde est le retour d’une menace de guerre sur le sol européen entre la Russie et l’Union Européenne par OTAN interposé. Emmanuel Macron et Keir Starmer militent tous les deux pour une défense européenne « intégrée » qui verrait se « fondre ensemble » les différentes armées nationales. La justification se fait par la dramatisation médiatisée d’un danger qui, aujourd’hui, est loin d’être établi.

Dans un cas comme dans l’autre, on retrouve une manipulation analogue à ce qui est appelé aux États-Unis un « moment Hamiltonien » qui impose des décisions afin d’atteindre un but soigneusement caché aux populations de peur qu’elles ne l’acceptent pas.

La seule politique d’Emmanuel Macron est de réaliser par tous les moyens une intégration européenne irréversible, probablement pour faire de l’Union Européenne une sorte de vitrine ou d’appartement témoin du futur monde globalisé.

Le réveil des patriotes

Malheureusement pour lui et ceux qui soutiennent, voire déterminent cette politique, leur projet mondialiste a de moins en moins de chances d’aboutir. Monsieur Macron peut bien utiliser toutes les ficelles éculées de la communication pour fustiger toujours et encore l’extrême droite « coupable de tout », cela ne trompe plus personne. Le véritable clivage de notre pays et celui qui oppose une élite mondialiste peu nombreuse mais agissant le « dos au mur » à l’immense majorité des patriotes qui veulent que la France reste la France. Les commentateurs des plateaux télé continuent, par habitude, à opposer la droite et la gauche alors qu’ils devraient « internationaliser » leur propos et informer les gens de l’évolution du monde, ce qui est, somme toute, leur travail. Ils devraient commencer à réaliser que les patriotes sont des Français et qu’ils peuvent être de droite ou de gauche, mais Français avant tout. Qu’ils s’opposent à la disparition de la France en tant que nation souveraine est une évidence et ils ne sont pas, loin s’en faut, le seul peuple européen à penser de la sorte. L’idée d’un monde multipolaire fait de plus en plus d’adeptes et ceux-ci représentent déjà une écrasante majorité de la population mondiale.

Plutôt que d’enfermer l’Union européenne dans une logique de guerre qui ne peut être que mortifère, notre élite dirigeante devrait réfléchir à ce que pourra être la place de la France dans ce monde qui émerge.

Jean Goychman

Illustration : wikimedia (Alexander Hamilton) Domaine public
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.

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Une réponse à “Macron est-il le « moment hamiltonien » de l’Union européenne ?”

  1. Pschitt dit :

    Vous devriez faire attention à vos sources. Vous évoquez « un certain Alexander Hamilton », dont vous faites, sur la foi de l’immense Hong BingSong, « un personnage important du fait des relations étroites qu’il entretenait avec les Rothschild ».

    En réalité, Alexander Hamilton était un personnage important de la Guerre d’indépendance américaine, un proche de George Washington et l’un des « Pères fondateurs » des Etats-Unis. Juriste de premier plan, il a été le premier Secrétaire d’Etat au Trésor de Washington. Il a créé la première banque nationale américaine sur le modèle de la Bank of England. Aucun besoin des Rothschild pour cela !

    Hamilton a fait l’objet de plusieurs biographies, et l’on se demande où M. Hong BingSong est allé chercher ses informations. Hamilton « débarqua à New York sous une fausse identité » ? Il y a fait ses études ! Il « épousa la fille d’un sénateur » ? Son beau-père était un général (il était lui-même dans l’armée) qui ne devint sénateur qu’une dizaine d’années plus tard. Ce sont des détails, mais justement, le diable est dans ces détails qui montrent le peu de sérieux d’un auteur.

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