En visite à Washington, le Premier ministre hongrois a obtenu une exemption totale des sanctions énergétiques américaines et annonce un rapprochement stratégique majeur entre Budapest et la nouvelle administration Trump.
De retour de Washington, Viktor Orbán n’a pas caché sa satisfaction. À bord de l’avion qui le ramenait à Budapest, le Premier ministre hongrois a qualifié sa rencontre avec Donald Trump de « tournant dans la position internationale de la Hongrie ». Selon lui, c’est la visite la plus fructueuse de toute sa carrière diplomatique.
Une exemption cruciale pour l’énergie hongroise
L’annonce principale de ce déplacement est d’importance stratégique : la Hongrie obtient une exemption complète et illimitée des sanctions américaines sur les importations d’énergie via les oléoducs TurkStream et Druzhba. Sans cet accord, Budapest aurait vu ses factures énergétiques exploser.
« Nous étions au bord du gouffre », a confié Viktor Orbán. « Sans cette exemption, les familles hongroises auraient payé deux à trois fois plus cher leur énergie. Grâce à cet accord, la Hongrie continuera d’avoir les prix les plus bas d’Europe. »
Cette décision, formellement entérinée par le Trésor américain, aurait selon lui été impossible sans l’implication directe du président américain : « Ce qui s’est passé n’aurait pu arriver qu’avec Donald Trump. Il n’a pas seulement autorisé l’exemption, il s’est personnellement levé pour nous défendre. »
Un bouclier américain face à Bruxelles
Au-delà des considérations économiques, Viktor Orbán y voit un changement d’ère dans les relations internationales.
« Nous sommes désormais sous un bouclier américain », a-t-il déclaré, expliquant que la Hongrie retrouve un appui solide au moment où Bruxelles cherchait à la marginaliser.
« Les instruments de pression de l’Union européenne sont désormais émoussés. Avec le soutien des États-Unis, il n’est plus utile pour eux d’essayer », a-t-il ajouté, en référence aux procédures européennes visant la Hongrie sur des questions d’État de droit ou de politique migratoire.
Pour le chef du gouvernement hongrois, ce rapprochement dépasse la simple diplomatie : il symbolise le retour d’une vision conservatrice et souverainiste au cœur du pouvoir américain.
« Ce n’est pas seulement un changement de président, mais une transformation civilisationnelle », a estimé Viktor Orbán. « L’Amérique retrouve une conception du monde fondée sur la souveraineté et le bon sens. »
Sur les grands dossiers — migration, famille, énergie et guerre en Ukraine — Budapest et Washington affichent à nouveau une convergence de vues. Le Premier ministre a d’ailleurs salué la « politique de paix » de Donald Trump, à l’opposé de « l’illusion bruxelloise selon laquelle la guerre pourrait être gagnée militairement ».
« La Hongrie n’est pas isolée »
Enfin, Viktor Orbán a tenu à souligner la portée symbolique de cette visite.
« Ils voulaient nous isoler, nous repousser aux marges de l’Europe », a-t-il déclaré, en visant les dirigeants de l’Union européenne. « Cette visite prouve le contraire : nous ne sommes pas en marge, nous sommes au centre. »
Avec ce rapprochement spectaculaire entre Washington et Budapest, Viktor Orbán semble avoir réussi un double pari : renforcer la souveraineté énergétique de la Hongrie tout en s’adossant à la première puissance mondiale.
Un message clair adressé à Bruxelles, au moment où la Hongrie revendique plus que jamais son droit à mener une politique nationale indépendante — et conservatrice.
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