Ces derniers jours, la Bretagne a une nouvelle fois connu une succession de violences urbaines inquiétantes. Entre tirs de mortiers d’artifice visant des policiers à Brest et incendies de véhicules à Brest et Morlaix, plusieurs faits récents témoignent d’une insécurité bien implantée dans la région.
Un blessé parmi les policiers visés par des mortiers
Le vendredi 7 novembre dernier, vers 22 h 45, des riverains de la rue Jules-Lullien, dans le quartier de Kerbernard à Brest, appellent la police pour des tirs de mortiers d’artifice sous leurs fenêtres. Auprès du journal le Télégramme, une résidente décrit « une dizaine de jeunes, à courir, crier, balancer leurs feux d’artifice et rigoler » sur le parking, tandis qu’un père de famille affirme : « Tous les week-ends c’est comme ça, les tirs résonnent entre les habitations, ça réveille nos petits ».
À leur arrivée, les policiers sont directement pris pour cible. Selon Ouest-France, un policier est blessé à l’arcade sourcilière en chutant en voulant éviter un tir à bout portant. L’intervention permet tout de même l’interpellation de deux individus, placés en garde à vue pour violences volontaires sur fonctionnaires de police, avec arme par destination et en réunion.
Le suspect finalement relaxé
Les réactions sont immédiates. Le syndicat Alliance Police nationale a demandé « une condamnation claire et exemplaire », seule « dissuasion qui vaille », tandis que le maire de Brest François Cuillandre dénonce l’usage de mortiers « dont l’usage contre les forces de l’ordre pourrit la vie de nos quartiers » et rappelle avoir réclamé « des mesures fermes » pour mieux encadrer leur commercialisation.
Pour Un1té Police, « un cap a été franchi dans la violence » en visant un policier « à bout portant », un acte qualifié de « criminel ». Pourtant, lorsqu’un suspect né en 2002 est jugé en comparution immédiate le 12 novembre, le tribunal fait face à un dossier insuffisant. « Une scène qui fait froid dans le dos », reconnaît le procureur Emmanuel Phelippeau, mais les éléments matériels font défaut : aucune vidéo, des témoignages discordants, et même le binôme du policier blessé indiquant n’avoir « ni vu, ni entendu » le tir de mortier.
Dans ces conditions, le tribunal prononce la relaxe totale, tout en précisant ne pas remettre en cause l’agression subie.
Voitures incendiées à Brest et Morlaix : des nuits agitées
La même semaine, les incendies de véhicules se multiplient. Dans la nuit du 12 au 13 novembre, les pompiers de Brest interviennent peu avant minuit rue Amiral-d’Estrées, dans le quartier du Guelmeur, pour un feu visant une voiture qualifiée de « ventouse » par les riverains. À 0 h 15, un second équipage est dépêché rue Jules-Lesven, où trois véhicules sont détruits par les flammes.
À Morlaix, la situation est encore plus grave : un incendie déclaré peu après minuit ravage onze véhicules stationnés sur le parking Léon-Blum, en contrebas de la gare. Le feu, parti de trois voitures, se propage rapidement à huit autres, porté par le vent. Les pompiers luttent jusqu’à 2 h du matin pour maîtriser le sinistre. Les forces de l’ordre jugent « très forte » la probabilité d’un acte volontaire. Le lieu, non surveillé, avait déjà été touché par des dégradations en septembre 2024.
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