Près d’un an et demi après leur duel qui avait marqué l’histoire du rugby breton, Vannes et Grenoble se retrouvent dans un décor inédit : le Roazhon Park, antre habituel du football rennais, transformé pour l’occasion en stade de rugby géant. Plus de 30 000 spectateurs sont attendus pour cette rencontre programmée en prime time, preuve que le club morbihannais a franchi un cap en visibilité comme en ambition.
Si la finale de 2024 appartient désormais aux souvenirs, elle a laissé des traces durables : montée historique du RCV, changement de stature, réorganisation interne… et bascule lente mais réelle de la hiérarchie entre les deux clubs.
Un RC Vannes métamorphosé depuis la montée
Depuis son passage en Top 14, Vannes a pris une nouvelle dimension. L’équipe s’est structurée, l’effectif s’est densifié et le club a appris à gérer les exigences du très haut niveau. En Pro D2, ce retour constitue moins une descente qu’un prolongement logique de son développement : rigueur, continuité, et une affluence moyenne désormais supérieure à 17 000 spectateurs.
Le RCV aborde ce rendez-vous dans la peau d’un favori assumé, fort d’un groupe presque au complet. Si Francisco Gorrissen manque toujours à l’appel, Jean-Noël Spitzer a rappelé ses cadres : Bouthier, Stevenson, Boudehent, Edwards ou encore Lafage. Le talonneur Dave Cherry, incertain jeudi, est finalement titulaire. Sur le banc, la première apparition professionnelle du jeune Tom Sarthou illustre aussi la capacité vannetaise à intégrer sa formation dans la dynamique collective.
Grenoble en quête de stabilité
En face, Grenoble arrive avec un vécu bien différent. Les dernières années ont été marquées par une série d’accessions manquées, des aléas financiers et un manque de continuité sportive. Pourtant, le club isérois conserve un socle solide, des jeunes ambitieux et une tradition d’intensité héritée de son long passage dans l’élite.
Le FCG voit dans ce match un défi… mais aussi une opportunité : surprendre, se relancer et montrer qu’il peut rivaliser avec un prétendant affirmé au haut du tableau. L’affiche à Rennes offre un cadre idéal pour tenter de renverser la dynamique.
Un Roazhon Park en mode grand événement
Rarement un match de Pro D2 aura mobilisé autant de moyens. Délocalisation exceptionnelle, mobilisation du Stade Rennais, animations massives, bagad, fan-zone dès 18h, guichets élargis, communication régionale… Le RC Vannes assume désormais un rôle de locomotive bretonne.
L’horaire (21 h), la mise en scène (Bro Gozh ma Zadoù, arrivée des joueurs, écrans géants) et les 30 000 spectateurs attendus donnent à cette soirée un caractère presque international. Une première dans l’Ouest pour un match de rugby hors Top 14.
Sportivement, la rencontre repose sur plusieurs points :
– la capacité de Grenoble à résister au rythme vannetais,
– la discipline, souvent déterminante dans les grands rendez-vous,
– la maîtrise territoriale, un des points forts du RCV depuis deux saisons,
– la réussite sur les phases de conquête, secteur fragile côté grenoblois ces dernières semaines.
Avec une 3e ligne emmenée par Edwards, Blanc-Mappaz et Augry, et une charnière Lafage–Ruru reconstituée, Vannes présente une ossature familière et expérimentée. Grenoble oppose un groupe plus jeune, porté par Trouilloud, Heriteau ou Palmier, qui aura à cœur de saisir cette scène nationale.
Les compositions
RC Vannes. Bouthier – Benmegal, Roudil, Boudehent, Stevenson – Lafage (o), Ruru (m) – Edwards (cap), Blanc-Mappaz, Augry – Desjeux, Mézou – Medrano, Cherry, Vunipola. Remplaçants : Sarthou, Djehi, Marks, Kalamafoni, Nakosi, Alania, Surano, Tafili. Entraîneur : Jean-Noël Spitzer.
FC Grenoble rugby. Farnoux – Trouilloud, Fusier, Heriteau Megdoud – Palmier, Couilloud – Baret, Guillaumond, Berruyer – (cap.), 5.Thompson, Ployet – Joker, Soury, Gauthier.
Remplaçants : Rossi, Mistrulli, Nansen, Martel, Escande, Clément, Lestrade, Pertaia. Entraîneur : Jeff Dubois.
Une rencontre qui marque l’évolution du rugby breton
Au-delà du résultat, ce match symbolise la progression d’un club qui a su transformer sa montée en moteur de croissance. Désormais doté d’un budget avoisinant les 20 millions d’euros, le RCV a dépassé Grenoble dans la hiérarchie financière, structurelle et sportive.
Ce dimanche soir, la Bretagne du rugby jouera à domicile devant 30 000 personnes. Quelle que soit l’issue, le RCV écrit un nouveau chapitre d’une trajectoire devenue l’une des plus marquantes du rugby hexagonal et breton ces dernières années.
Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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