Dans un précédent article, nous avions évoqué le “mariage “ Johanna Rolland (PS)-Marie Vitoux (Les Ecologistes) pour les prochaines élections municipales : il y aura une liste d’union dès le premier tour à Nantes ; il ne reste plus qu’à se partager le gâteau (postes d’adjoints à la Ville et de vice-présidents à la Métropole). Lors de cette annonce, Marie Vitoux avait prononcé une phrase historique : elle promet de faire de Nantes « une ville refuge, c’est-à-dire une ville qui assume l’accueil inconditionnel des exilés, quelle que soit leur situation administrative » (Presse Océan, jeudi 16 octobre 2025) « En lien avec l’Etat, on doublera les places d’hébergement. Et on s’engage à faire en sorte que plus un enfant ne dorme à la rue », complète Johanna Rolland (Ouest-France, Nantes, jeudi 16 octobre 2025). Nantes revendique donc d’être « une ville non-raciste ».
Plusieurs lecteurs nous ont fait observer que nous étions “insuffisants“ dans cet article. Effectivement. La dernière enquête “Fractures françaises“ mérite d’être reconsidérée. Affirmation : « On ne se sent plus chez soi comme avant ». Réponse : 63 % des personnes interrogées sont de cet avis. Affirmation : « Il y a trop d’étrangers en France ». Réponse : 65 % des personnes interrogées sont de cet avis (Ipsos-BVA, Le Monde, mardi 21 octobre 2025). Les libéraux apprendront également que 36 % des personnes interrogées sont préoccupées par leurs difficultés en matière de pouvoir d’achat.
L’immigration favorise la disparition des cultures populaires
Evidemment, Marie Vitoux fera remarquer que l’électorat nantais étant surreprésenté en “nouvelles classes moyennes métropolitaines“ « chargées, depuis la fin du XIXe siècle, d’encadrer aussi bien sur le plan technique et économique que sur le plan culturel (journalistes, artistes, enseignants, publicitaires, etc.) les continuelles “avancées“ du mode de production capitaliste », elle ne fait que suivre les choix de ses clients surtout préoccupés par le bon fonctionnement de Uber eats. Dans son dernier ouvrage Conversations américaines (Albin Michel, octobre 2025), Jean-Claude Michéa aborde la question de l’immigration. Pour l’immigration de peuplement, il se réfère au cas des Etats-Unis. « Cette forme d’immigration conduit presque toujours à un “ethnocide“ (…), c’est-à-dire à la disparition graduelle, sous la forme croissante du nombre, des cultures et des traditions propres aux population “de souche“ ou autochtones (…). Or, en dehors éventuellement de Jean-Luc Mélenchon et de ses appels de plus en plus délirants à une “nouvelle France“ enfin débarrassée de toute sa culture antérieure et de toutes ses traditions populaires, je ne vois pas qui pourrait logiquement soutenir, de nos jours, que cette immigration était une “une chance pour les Indiens“ ». Effectivement, l’immigration n’est pas une bonne affaire pour la culture bretonne ; il ne faut pas compter sur les « exilés » pour apprendre la langue bretonne ou le gallo.
Jean-Claude Michéa aborde également les effets économiques de l’immigration en rappelant l’existence de l’ « armée de réserve » permanente – dixit Marx – qui permet d’exercer une baisse continuelle des salaires. « Plus rien ne peut évidemment empêcher les nouveaux économistes de gauche d’en déduire que si la politique d’immigration massive a réellement des effets positifs sur la “croissance“- c’est-à-dire sur la fuite en avant continuelle du mode de production capitaliste -, alors cela veut nécessairement dire qu’elle constitue une “chance pour la France“ », souligne-t-il. Les “nouveaux économistes de gauche“, les intellectuels et les cadres sont les électeurs de Marie Vitoux… Les ouvriers, les employés et les petits patrons penchent plutôt du côté du Rassemblement national…
Bernard Morvan
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.