Aiguilles indigestes, décorations fragiles, stress et intoxications : à Noël, le salon se transforme parfois en zone à risques pour les chiens et les chats. Tour d’horizon des précautions à prendre.
Les fêtes de fin d’année sont synonymes de chaleur, de partage… et de multiples dangers pour nos compagnons à quatre pattes. Si les propriétaires d’animaux connaissent déjà les risques du chocolat ou du foie gras, beaucoup sous-estiment un autre péril majeur : le sapin de Noël lui-même.
Un terrain de jeu plein de pièges
Qu’il soit naturel ou artificiel, le sapin de Noël attire immanquablement l’attention des chats et des chiens. Odeur de résine, reflets des boules, scintillement des guirlandes : tout est source de curiosité… et donc de risques.
L’ingestion d’aiguilles peut provoquer des irritations digestives. Le pied du sapin, souvent rempli d’eau stagnante ou d’additifs (conservateurs, engrais), constitue un danger en cas d’ingestion. Quant aux décorations — fragiles, coupantes ou petites — elles peuvent être avalées, cassées ou causer des blessures.
Un chat grimpeur peut même faire basculer l’arbre tout entier, avec le risque d’un accident domestique sérieux.
Le stress, un danger invisible
Les animaux, notamment les chats, sont sensibles à la modification de leur environnement. Le salon réorganisé, la lumière clignotante des guirlandes, les sons nouveaux… Autant de facteurs pouvant générer anxiété, agressivité ou repli. Ce stress est souvent négligé, mais il peut altérer le comportement, le sommeil ou l’appétit des plus sensibles.
Des gestes simples pour sécuriser la fête
Quelques précautions suffisent à éviter les mauvaises surprises :
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Fixer solidement le sapin pour éviter les chutes.
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Couvrir le pied du sapin pour empêcher les animaux de boire l’eau.
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Réserver les décorations fragiles aux hauteurs inaccessibles.
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Éviter les guirlandes fines (tinsel), très attrayantes mais dangereuses si avalées.
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Débrancher les guirlandes électriques en cas d’absence.
Les aliments festifs : attention aux intoxications
Le danger ne s’arrête pas à l’arbre. Une étude publiée dans Veterinary Record souligne que les cas d’intoxication au chocolat chez le chien sont cinq fois plus fréquents pendant la période de Noël. Le chocolat, tout comme les raisins secs, les noix de macadamia, les aliments gras ou les restes de table, peut entraîner des troubles digestifs ou neurologiques graves.
Une autre enquête (Agria) révèle que 42 % des chiens et 34 % des chats reçoivent régulièrement des restes de repas — une pratique accentuée par les excès des fêtes, mais qui peut avoir de lourdes conséquences sur leur santé.
Enfin, les plantes décoratives comme le gui, le houx ou le poinsettia, très présentes en cette saison, sont également toxiques si elles sont ingérées.
En résumé, pour que les fêtes restent un moment de joie partagé avec vos animaux, vigilance et bon sens sont de rigueur. Prendre quelques précautions permet d’éviter un Noël aux urgences vétérinaires.
Photo d’illustration : DR
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