Une enquête vidéo diffusée par l’organisation PETA met en lumière des pratiques particulièrement brutales dans l’industrie des cuisses de grenouilles en Thaïlande. Les images, tournées en caméra cachée dans un marché de Bangkok, montrent des amphibiens encore conscients après avoir été incisés, sans anesthésie ni sédation, dans des conditions que les enquêteurs qualifient de graves atteintes au bien-être animal.
Des grenouilles incisées alors qu’elles sont encore vivantes
Selon les éléments rendus publics, plus d’une centaine de grenouilles auraient été ouvertes au niveau de l’abdomen alors qu’elles respiraient encore. Certaines présentent des mouvements réflexes des pattes, d’autres un gonflement et un affaissement du cou indiquant une respiration toujours active, alors que leurs organes internes sont déjà visibles.
Les images montrent ces animaux disposés sur le dos, alignés sur des étals de marché, dans un contexte d’abattage réalisé sans antidouleur ni précautions particulières. PETA affirme que ces pratiques sont courantes dans la filière locale destinée à la consommation et à l’exportation.
L’enquête met également en cause les conditions de transport et de stockage des grenouilles avant leur abattage. Des amphibiens vivants sont entassés dans des sacs plastiques remplis d’eau et de glace, avec une quantité d’air très limitée. Les images montrent des grenouilles tentant de grimper les unes sur les autres pour atteindre la surface.
Interrogé par un enquêteur sur leur survie durant le transport, un employé répond que les animaux restent vivants jusqu’au moment où leur ventre est tranché pour récupérer les pattes. Dans un autre site, une grenouille morte, recouverte d’insectes, a été retrouvée au milieu d’autres animaux vivants dans une cuve d’eau stagnante.
Une filière déjà sous surveillance internationale
Cette enquête s’inscrit dans une série de révélations concernant l’industrie des cuisses de grenouilles en Asie du Sud-Est. Des investigations similaires avaient déjà été menées en Indonésie et au Vietnam, mettant en cause des méthodes d’abattage jugées incompatibles avec les standards européens en matière de bien-être animal.
À la suite de ces précédentes enquêtes, plusieurs enseignes françaises de la grande distribution et de l’agroalimentaire ont pris des engagements. Carrefour et Coopérative U ont cessé de commercialiser des cuisses de grenouilles originaires d’Indonésie. Intermarché a annoncé l’arrêt de ses approvisionnements en provenance d’Indonésie et du Vietnam, tandis que Picard et Thiriet se sont engagés à ne plus vendre ce produit, quelle qu’en soit l’origine. Selon PETA, l’enseigne Leclerc n’a, à ce stade, pas pris d’engagement similaire.
Au-delà de la filière alimentaire, ces images relancent le débat sur les conditions d’abattage des animaux destinés à l’exportation vers l’Europe et sur la traçabilité des produits importés. Elles interrogent également les consommateurs sur l’origine des produits qu’ils trouvent en rayon et sur les normes appliquées hors de l’Union européenne.
Si les pratiques montrées se déroulent en Thaïlande, elles posent indirectement la question de la responsabilité des distributeurs occidentaux et des exigences qu’ils imposent – ou non – à leurs fournisseurs étrangers.
L’enquête, largement relayée sur les réseaux sociaux, devrait alimenter de nouvelles discussions autour de la réglementation des importations, du contrôle des filières alimentaires internationales et de la prise en compte du bien-être animal dans les échanges commerciaux mondiaux.
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
2 réponses à “Thaïlande : une enquête révèle des pratiques choquantes dans l’industrie des cuisses de grenouilles”
Même scandale pour l’abattage rituel halal
Cela fait des lustres que les grenouilles sont coupées en 2 vivantes !!
C’est loin d’être une découverte!!