La victoire du Maroc face à la Zambie (3-0), lundi 29 décembre, lors de la Coupe d’Afrique des nations, a été suivie de débordements en France. À Toulouse, en Haute-Garonne, un commissariat a été pris pour cible par des tirs de mortiers d’artifice.
Mortiers d’artifice et intervention policière à Toulouse
Après la qualification du Maroc pour les huitièmes de finale, des rassemblements de supporters ont dégénéré dans le quartier du Mirail. D’après La Dépêche du Midi, le commissariat de Bellefontaine a été directement visé par des tirs de mortiers d’artifice. Les forces de l’ordre ont alors été contraintes de répliquer par des jets de gaz lacrymogène, sans qu’aucun blessé ni dégât matériel ne soit à déplorer.
De son côté, 20 Minutes confirme que le commissariat a été « directement pris pour cible par des tirs de mortiers d’artifice », précisant que l’intervention rapide de la BAC a permis un retour au calme sans conséquences graves. Le média indique également qu’un cortège d’environ 30 véhicules s’est ensuite dirigé vers le centre-ville, dans le secteur Jean-Jaurès, où d’autres mortiers ont été tirés, toujours sans blessé ni interpellation. La situation serait revenue à la normale vers 23 h 30.
Des précédents récents et un climat de répétition
Ces incidents ne constituent pas un cas isolé. Le 19 décembre, à Lille, en marge d’une victoire du Maroc face à la Jordanie lors de la Coupe arabe, des feux de poubelles et de véhicules avaient été signalés dans le quartier de la Porte des Postes. La Voix du Nord rapportait qu’un policier de la BAC avait été gravement blessé lors d’une intervention, souffrant « a minima d’une fracture du tibia », selon une source policière. L’auteur présumé des faits avait été interpellé et placé en garde à vue.
Il y a deux jours, le 28 décembre, la victoire de l’Algérie contre le Burkina Faso (1-0) lors de la CAN a déjà donné lieu à de nombreux troubles à l’ordre public. À Lille, Roubaix, Marseille, Toulouse et Lyon, des tirs de mortiers, des dégradations et des affrontements avec les forces de l’ordre ont été recensés. Deux civils ont été blessés et plusieurs interpellations effectuées, sans blessé parmi les policiers.
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