Règlements de comptes entre gangs : encore deux épisodes à Nantes

Si le phénomène des tirs dans le centre-ville (rues de l’Héronnière, d’Ancin, quai de la Fosse) a été rapidement résolu, les gangs de Nantes ne sont pas découragés pour autant d’utiliser des armes à feu pour régler leurs comptes. Pour la première fois, une patrouille de police a été visée par des tirs de pistolet airsoft, dans le quartier dit « sensible » de Bellevue. Des tirs ont aussi eu lieu à Chantenay.

Le 15 août peu avant 20 heures une patrouille de police contrôlait le conducteur d’une Clio boulevard Jean-Moulin, aux abords du quartier multiethnique de Bellevue. À une cinquantaine de mètres, plusieurs jeunes délinquants se sont rassemblés rue du Gers, puis des détonations ont claqué, avec plusieurs billes d’acier qui ont rebondi sur la Clio. Vérification faite, il s’agissait d’une arme d’airsoft. Aucune personne n’a été interpellée.

C’est la première fois que la police est visée par une arme lors d’un contrôle – même si les émeutes, elles, sont assez fréquentes (dernièrement encore à Bellevue et aux Dervallières). « Pire, on s’est laissé tirer dessus sans réagir », reconnaît un policier nantais. « Sur ordre évidemment, faut apaiser les choses, pas d’escalade etc. Foutaises ! la vie d’un policier coûte moins cher que celle d’un délinquant, on l’a vu avec Aboubakar en juillet ». La mort de ce délinquant chevronné, abattu alors qu’il forçait un contrôle de CRS au Breil-Malville – et dont la mairie socialiste de Nantes avait pris le parti contre les forces de l’ordre, avait déclenché une semaine et demie de violentes émeutes.

Par ailleurs le 16 vers 8 h du matin, un inconnu a tiré deux coups de feu en direction d’une voiture grise avenue du Suroît. Il s’agit d’une cité HLM de maisonnettes, située un peu au sud de la place des Lauriers, aux abords du quartier multiethnique de Bellevue. Une douille a été retrouvée sur place, mais ni blessé, ni voiture, ni témoin direct. La rentrée promet d’être chaude…

LM

Crédit photos : Wikimedia Commons (CC/Eryand) (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

Cet article vous a plu, intrigué, ou révolté ?

PARTAGEZ L'ARTICLE POUR SOUTENIR BREIZH INFO

Les commentaires sont fermés.

ARTICLES EN LIEN OU SIMILAIRES

NANTES, Politique

Portiques de sécurité dans les écoles après le meurtre de Nantes : la fuite en avant d’un pouvoir hystérique et impuissant [L’Agora]

Découvrir l'article

A La Une, NANTES

Nantes. « L’action immunitaire » : une plongée glaçante dans les motivations idéologiques de l’assaillant du lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides

Découvrir l'article

NANTES

Nantes : Une lycéenne tuée lors d’une attaque au couteau dans un établissement privé – Le manifeste de l’assaillant

Découvrir l'article

NANTES

« Joie de vivre ensemble » à Nantes. Il refuse de céder son vélo : un coup de couteau en pleine joue

Découvrir l'article

NANTES

Découverte de l’agence Galopins à Nantes : une approche durable et innovante de la communication

Découvrir l'article

Ensauvagement, RENNES

Ensauvagement en Bretagne. Arnaques aux faux policiers à Rennes, explosion des vols de câbles de cuivre dans le Morbihan

Découvrir l'article

Immobilier, NANTES, RENNES

Immobilier : Rennes et Nantes, deux métropoles bretonnes à la peine… mais à des rythmes différents

Découvrir l'article

NANTES

Nantes : recrudescence des cambriolages violents dans les maisons individuelles, les autorités appellent à la vigilance

Découvrir l'article

International, Sociétal

Ethnomasochisme. Angleterre : la police accusée de bloquer les candidatures de Blancs pour favoriser la diversité

Découvrir l'article

A La Une, NANTES

Nantes. Menacé, harcelé, agressé : le calvaire d’un étudiant de droite dans une université sous la terreur de la gauche [Témoignage]

Découvrir l'article

PARTICIPEZ AU COMBAT POUR LA RÉINFORMATION !

Faites un don et soutenez la diversité journalistique.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur Breizh Info. Si vous continuez à utiliser le site, nous supposerons que vous êtes d'accord.

Clicky