Vague de migrants depuis la Turquie : la Hongrie prête à « utiliser la force »

Face à la menace de Recep Tayyip Erdoğan d’ouvrir les portes de la Turquie pour laisser des millions de migrants prendre la route de l’Europe, le Premier ministre de la Hongrie Viktor Orbán a d’ores et déjà fait savoir que son pays se prépare à « utiliser la force ».

La Hongrie face à 3,6 millions de migrants

La menace du président Recep Tayyip Erdoğan d’ouvrir les portes de son pays vers l’Europe aux quelques 3,6 millions de migrants retenus actuellement en Turquie est prise très au sérieux par la Hongrie. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a averti le 16 octobre qu’il comptait utiliser des moyens conséquents pour repousser les migrants en question si Ankara venait à mettre en pratique un tel geste : « nous devrons recourir à la force pour protéger la frontière hongroise et la frontière serbo-hongroise, et je ne souhaite à personne que nous ayons à le faire ».

À la suite de la vague migratoire de 2015, Viktor Orbán a déjà fait construire une clôture sur cette même frontière avec la Serbie pour fermer la route des Balkans aux migrants.

La Turquie et son arme migratoire

L’avertissement de Recep Tayyip Erdoğan fait suite aux critiques émises par l’UE au sujet de l’opération militaire turque contre les Kurdes.

« Les prochaines semaines décideront de ce que la Turquie fera de ces personnes », a déclaré Viktor Orbán. Avant d’ajouter : « Elle peut les guider dans deux directions : les ramener en Syrie ou les faire partir vers l’Europe ». Cette dernière option verrait donc un afflux de migrants massifs à la frontière sud de la Hongrie.

Par ailleurs, le Premier ministre hongrois a également suggéré que l’Union européenne devrait fournir davantage de fonds à la Turquie pour l’aider à reconstruire les villes syriennes. Viktor Orbán a aussi ajouté qu’il y avait actuellement environ 90 000 personnes sur la route migratoire des Balkans. Et leur nombre pourrait bientôt atteindre les 100 000.

Autant dire que les dernières évolutions de la situation en Syrie, avec notamment la rencontre entre le président turc et le vice-président américain Mike Pence qui avait lieu jeudi 17 octobre, sont attentivement scrutées depuis Budapest.

AK

Crédit photos : DR
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