« Vivre ensemble » à Saint-Brieuc. Après la mort d’un pakistanais en août 2024, le mis en cause africain reste en prison

Près de trois mois après une violente altercation ayant entraîné la mort d’un homme d’origine pakistanaise à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), l’enquête se poursuit. Le mis en cause, Moussa T, âgé de 29 ans, demeure en détention provisoire après le rejet de sa demande de remise en liberté le vendredi 18 octobre 2024. Retour sur les faits et les avancées de l’instruction.

Une dispute fatale sur le boulevard de l’Atlantique

Le vendredi 2 août 2024, en fin de soirée, une bagarre éclate devant le 18, boulevard de l’Atlantique à Saint-Brieuc. Gulshare Iftikhar Ali, un homme de 25 ans originaire du Pakistan, est retrouvé inanimé sur le trottoir. Transporté au service de réanimation du CHU de Rennes, il succombe à ses blessures deux jours plus tard.

Ce soir-là, Gulshare Iftikhar Ali, qui connaissait le mis en cause depuis peu, avait proposé à Moussa T une course en taxi non déclarée. Après l’avoir déposé chez lui, Moussa T réalise qu’il a oublié ses clés dans le véhicule. Lorsque le chauffeur revient pour les lui rendre, une dispute éclate concernant le paiement de la course.

Selon les témoignages recueillis, c’est la victime qui aurait initié l’agression physique. Moussa Traoré affirme avoir été frappé à plusieurs reprises avant de riposter d’un seul coup au menton. Ce geste aurait provoqué la chute en arrière de Gulshare Iftikhar Ali, entraînant une blessure mortelle à la tête, comme l’a confirmé le médecin légiste.

Le suspect plaide la légitime défense

Interpellé le 8 août, six jours après les faits, Moussa T est mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Son avocat, Me Jean-Guillaume Le Mintier, soutient que son client a agi en état de légitime défense.

Malgré cette défense, la Chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes a rejeté sa demande de mise en liberté. L’avocat général a souligné les antécédents judiciaires du suspect, qui compte près d’une vingtaine de condamnations pour des affaires liées aux stupéfiants. De plus, son départ du lieu des faits a été interprété comme une fuite.

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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3 réponses à “« Vivre ensemble » à Saint-Brieuc. Après la mort d’un pakistanais en août 2024, le mis en cause africain reste en prison”

  1. Jean-François Bollens dit :

    Gulshare n’est pas Philippine …

  2. kaélig dit :

    Un cousin de la tribu Traoré ? 1 père, 4 épouses, 17 enfants !

  3. patphil dit :

    si ces deux gars avaient été renvoyés chez eux , le pakistanais serait encore en vie !

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