Alors que les Roumains voteront dimanche pour le second tour de la présidentielle roumaine rejouée après l’annulation putschiste de celle de décembre et l’interdiction faite au favori de l’élection, Călin Georgescu, de se présenter, le vote s’annonce extrêmement serré entre les deux finalistes, le nationaliste George Simion, qui a remplacé Georgescu, et le maire euro-mondialiste de Bucarest Nicușor Dan.
Le vote de la communauté hongroise de Transylvanie, qui représente entre 5 à 7% de l’électorat en Roumanie, s’avérera décisif. Mais George Simion présente pour handicap d’avoir par le passé pris des positions fortement hostiles à l’endroit de la minorité hongroise.
Le célèbre journaliste hongrois originaire de Transylvanie, Árpád Szakács, vient de prendre position en faveur de George Simion, et en explique longuement les raisons sur son blog.
Voici la traduction synthétisée de son article, effectuée par le canal Substrack de Modeste Schwartz.
Le mercredi 14 mai, le plus célèbre des journalistes hongrois originaires de Transylvanie, l’éditeur Árpád Szakács, a annoncé qu’il soutiendra George Simion.
Árpád Szakács vit en Hongrie, mais est né en Transylvanie (territoire roumain depuis 1920) et est aussi citoyen roumain.
Szakács est l’un des journalistes les plus connus des médias de langue hongroise, ayant précédemment occupé un poste élevé dans l’appareil médiatique du FIDESZ, en tant que rédacteur en chef chargé de définir la ligne éditoriale de tous les journaux départementaux progouvernementaux ; nombre de ses articles ont eu un écho dans la presse internationale.
Szakács a rompu tout lien avec les médias du FIDESZ en 2020, en raison de la gestion de la pandémie de Covid et du vaccinalisme d’Etat du régime Orbán ; en 2022, il a aidé le mouvement Nationaliste Mi Hazánk (« Notre Patrie ») à entrer au parlement, et, jusqu’à la fin de 2024 il a conseillé les dirigeants de Mi Hazánk.
Dans son texte de soutien à George Simion, Árpád Szakács présente un tableau historique du contexte du conflit acerbe entre Roumains et Magyars. Les deux peuples se sont infligé beaucoup de souffrances mutuelles au cours du siècle écoulé, mais on perçoit désormais à l’horizon un ennemi commun, qui cherche à détruire les deux peuples : c’est le « golem global », qui veut effacer les nations et se prépare à une guerre contre la Russie, qui entraînerait toute la région dans un cataclysme.
Selon Szakács, l’élite politique et culturelle magyare de Transylvanie s’est une fois de plus rendue coupable de trahison : « Tout le réseau appelé ‘élite intellectuelle’, les églises historiques hongroises de Transylvanie, tout ce qui s’agite dans la vie publique de langue hongroise s’est aligné derrière l’UDMR [parti ethnique des Hongrois de Transylvanie – affilié PPE – qui soutient la candidature de N. Dan, en dépit des propos conciliants de son allié Orbán à Budapest – n.d.t.]. Ce même milieu qui, en 2020-21, a tenté d’imposer le vaccin Covid du Nouvel Ordre Mondial aux Hongrois de Transylvanie, travaille maintenant à l’élection de la marionnette roumaine du Nouvel Ordre Mondial, Nicușor Dan.
Szakács pose la question suivante : « Qui est le plus anti-magyar ? Qui met le plus en danger la vie des Hongrois de Transylvanie ? George Simion, qui, il y a un bon bout de temps, a certes fait à leur encontre des déclarations imprudentes et provocatrices, ou l’UDMR, les églises hongroises de Transylvanie et la gauche libérale de Hongrie, qui ont été les plus grands partisans de la terreur covidiste ?
Et Szakács d’ajouter : « Les élections présidentielles roumaines de dimanche seront un tournant d’une importance historique. Non seulement en ce qui concerne le choix du prochain président de l’État roumain, mais aussi en ce qui concerne la question de savoir si un processus sera initié entre les deux peuples, par lequel ils commenceront à se voir plus comme des alliés que comme des adversaires à vaincre. L’intelligence des deux peuples saura-t-elle reconnaître le véritable ennemi ? Une alliance contre le golem global pourra-t-elle se former ? »
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