Le rappeur marseillais Jul a rempli à guichets fermés le stade Vélodrome de Marseille les 23 et 24 mai, attirant près de 150 000 personnes sur deux soirées. Mais derrière le triomphe apparent d’un artiste devenu l’un des symboles de la « culture racaille » en France, les deux concerts ont été marqués par des débordements multiples. La préfecture de police a recensé 33 interpellations pour « dégradations, violences contre personnes dépositaires de l’autorité publique et revente illicite de billets ».
Les incidents ont débuté dès l’avant-concert. Samedi soir, une centaine d’individus ont tenté de forcer les grilles du stade sans billet. Des heurts ont éclaté avec les forces de l’ordre, mobilisées en nombre pour contenir la foule. La boutique de l’Olympique de Marseille, située à proximité de l’enceinte, a été la cible de dégradations, sans toutefois faire l’objet d’un pillage, précise la préfecture. À l’intérieur comme aux abords du stade, des comportements violents ont été signalés. Une vidéo relayée sur les réseaux sociaux montre notamment une jeune femme frappée au sol par un figurant du concert circulant à vélo. Certains spectateurs ont également signalé des véhicules vandalisés.
Au cas où monsieur le procureur de la République de #Marseille @PR_Marseille n’aurait pas été informé, je lui signale ces #violences volontaires commises par un figurant à #vélo c/ 1 jeune #femme lors du concert de #Jul à #Marseille ; violence gratuite, #sexiste et répugnante 👎🏽 pic.twitter.com/0lCjzvKFkG
— Jeanne Lepic (@Jeanne_Lepic) May 24, 2025
Un dispositif policier sous tension face aux violences
La préfecture avait anticipé les risques en renforçant les effectifs policiers et en appelant à éviter les déplacements autour du stade. Malgré cela, les débordements se sont multipliés. L’ancien porte-parole du Syndicat indépendant des commissaires de police, Matthieu Valet, désormais eurodéputé RN, a dénoncé publiquement les scènes de chaos : « Mouvement de foule, stand saccagé, racailles qui forcent l’entrée comme si tout leur était dû… Pour un concert ? Sérieux ? »
Pourquoi certains se sentent obligés de se comporter comme des sauvages au concert de Jul à Marseille ?
Mouvement de foule, stand saccagé, racailles qui forcent l’entrée comme si tout leur était dû…
Pour un concert ? Sérieux ?L’éducation des gosses a vraiment foutu le camp ! pic.twitter.com/DA1jolWnYd
— Matthieu Valet (@mvalet_officiel) May 25, 2025
Si aucun blessé grave n’a été recensé, les vidéos et témoignages diffusés en ligne font état d’une ambiance délétère, entre tensions, incivilités et agressions. Le succès populaire du rappeur, encensé pour son influence culturelle, se double ainsi d’un constat plus sombre : celui d’un phénomène de masse qui semble désormais indissociable de violences périphériques.
Jul, reflet d’une fracture culturelle persistante
Jul, devenu en quelques années le rappeur le plus écouté de France, incarne cette nouvelle hégémonie culturelle issue des quartiers « populaires ». Derrière les records de vente et les millions de vues en streaming, se dessine un basculement profond des codes artistiques et comportementaux. Déjà en 2020, certains observateurs, dont Breizh-Info, avaient relevé le lien entre la culture rap dominante et l’émergence d’une forme de sous-culture agressive et décomplexée, où l’incivilité devient norme. Autrement dit, la « culture racaille ».
Les incidents survenus ce week-end à Marseille, bien que limités en nombre, rappellent une réalité trop souvent passée sous silence : une partie du succès du rap actuel s’accompagne d’une tolérance inquiétante envers des comportements antisociaux, notamment dans les grands rassemblements. Une question désormais politique, à l’heure où l’ordre public, l’éducation et la transmission des valeurs redeviennent des enjeux majeurs dans une France pleine d’interrogations.
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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6 réponses à “Culture racaille. Le concert du rappeur Jul à Marseille, un chaos devenu ordinaire [Vidéo]”
De deux choses l’une : soit on fait payer à Jul les dégradations commises à ses concerts, soit on met les effectifs de police nécessaire au maintien de l’ordre et l’on en fait payer le coût aux organisateurs du concert.
Demat, je vois sur YouTube des concerts des Who et des Queen ou les gens passent du bon temps en respectant les lieux. Bon ben très bien au concert de Texas à ArtRock, je n’ai pas réussi à obtenir de billet pour le vendredi 6 juin ; alors je vais y aller quand même ? Forcer l’entrée ? Foutre le bordel ? Ben non enfin quoi ce n’est pas conforme à mon éducation chrétienne mais j’aime bien quelques morceaux de rap des années 80 au tout début mais je ne me rappelle plus du nom du groupe. J’ai été présent à des concerts toujours super bien organisés pas comme celui-ci et je me pose donc plusieurs questions et notamment comment à t-on pu en arriver là ? À Marseille ça ne m’étonne pas vu l’état de la ville ; mais où est le service d’ordre policier ? Les places au concert sont devenues très chères et le prix de la place devrait en partie payer pour la sécurité. Kenavo
MDR ,,il s en trouvent encore pour s exprimer doctement sur le sujet ,Les zumins doivent etre les vedettes,les comiques pour les anges ,A longueur de bible ,ancien testament ces bestioles sont pitoyables de cruauté ,débilité .
Ben y a qua interdire tous les CONcerts de ce tocard de Zul …
On entre dans le nouveau « siècle des Lumières » avec le rappeur HUL: textes raffinés d’une haute portée philosophique, syntaxe subtile, vocabulaire recherché, expression poétique, romantisme délicat…le tout agrémenté d’un fond sonore qui ferait pâlir de jalousie Mozart, Bach, Chopin.
Une véritable Révolution culturelle ! Un tournant majeur dans la Civilisation Occidentale !
Pourquoi interdire ? Ceux qui y vont savent à quoi s’attendre.