À l’ombre du Ventoux, un projet unique mêle patrimoine monastique, viticulture et transmission : le Musée des Vignobles d’Abbayes verra le jour grâce au soutien des amateurs de vin.
« Il suffit que nous plantions à notre tour les arbres : ils fructifieront bien un jour », écrivait Max-Philippe Delavouët. C’est exactement le pari que se sont lancés les moines bénédictins du Barroux et leurs amis vignerons : transmettre l’héritage spirituel et viticole des siècles passés, non dans un livre, mais dans un lieu de vie et de mémoire. Ce lieu, ce sera le Musée des Vignobles d’Abbayes, un projet culturel et enraciné porté par Via Caritatis, alliance vertueuse entre tradition monastique et excellence œnologique.
Une mémoire millénaire enracinée dans la vigne
Depuis saint Benoît en 480 jusqu’aux bénédictins du XXIe siècle revenus au piémont du Ventoux, la vigne n’a jamais cessé d’être cultivée par des moines. Le vin était à la fois fruit du travail manuel, sacrement et offrande. Au XIVe siècle, Clément V et Jean XXII, papes d’Avignon, établirent les premiers vignobles pontificaux dans les environs de Malaucène, au pied du mont Ventoux. C’est sur ces terres, baignées de soleil et d’histoire, que moines, moniales et vignerons poursuivent aujourd’hui l’œuvre des siècles. Grenaches, syrahs, roussannes, clairettes : les cépages choisis, travaillés à la main selon des méthodes exigeantes (haute densité, vendanges en vert, palissage sur bois…), sont les héritiers vivants de ce passé.
Et c’est cette aventure — à la fois agricole, spirituelle et humaine — que le futur musée racontera. Un musée pour incarner l’alliance entre la terre et l’âme Ce Musée des Vignobles d’Abbayes ne sera pas un musée poussiéreux. Il s’agira d’un lieu de transmission et de contemplation, d’un espace vivant qui reliera les visiteurs à l’art de vivre chrétien et paysan, où la culture de la vigne est aussi culture de l’homme.
À travers l’histoire du vin dans les abbayes, c’est une vision intégrale du monde que les fondateurs entendent partager : respect de la terre, élévation de l’âme, enracinement dans le réel. Pour concrétiser ce projet, une étape décisive est en cours : la vente de 20 000 bouteilles.
Chaque bouteille achetée est une pierre posée à l’édifice de ce musée unique. « Un carton = une pierre à l’édifice », résume la campagne de soutien, qui allie simplicité paysanne et sens profond.
Via Caritatis : l’union sacrée du vin et de la charité
Depuis 2016, Via Caritatis incarne l’union entre les deux abbayes bénédictines du Barroux et les vignerons du canton de Malaucène. La marque est devenue un ambassadeur du terroir de Provence, mais aussi un chantre d’une viticulture spirituelle, enracinée dans la tradition chrétienne. Les vins produits — rouges, rosés, blancs — portent des noms évocateurs : Vox, la voix, Pax, la paix, Lux, la lumière…
Guidés par l’exigence, les moines ont bénéficié des conseils de grands noms du monde du vin comme Jean-Dominique Artaud ou Philippe Cambie. Chaque cuvée devient ainsi une offrande : le fruit d’une terre bénie, cultivée avec foi. Soutenir un projet porteur de sens À l’heure où l’agriculture se déshumanise, où la mémoire se dissipe et où le goût du vrai se perd, le Musée des Vignobles d’Abbayes se présente comme une réponse lumineuse. Il racontera comment des hommes en habit noir ont façonné les plus beaux terroirs de France, comment ils ont joint le vin et le divin, la patience du vigneron et l’espérance chrétienne. En achetant un carton Via Caritatis, on ne soutient pas seulement un domaine viticole.
On participe à une œuvre collective, où le patrimoine ne se conserve pas dans du formol, mais dans des barriques, des chants grégoriens, des mains calleuses, des prières, et bientôt, dans les murs d’un musée.
Acheter un carton = poser une pierre
06 95 90 39 85
Crédit photo : DR
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2 réponses à “Via Caritatis : les moines bâtissent un musée vivant de la vigne et de la foi”
Cliquez sur le lien ‘toutes les informations ici’ et allez voir la galerie photos, c’est magnifique. Attention toutefois si vous êtes membre de LFI, certaines images risquent de vous provoquer des spasmes voir un évanouissement.
Notre bon vieux François Rabelais aimait aussi le bon vin confectionné avec amour par les moines dont il porta d’ailleurs l’habit un certain temps, du côté de Chinon, avant de devenir médecin.
Ainsi, dans Gargantua, il s’adresse d’abord dans l’épilogue au « buveurs très illustres » et lorsque l’armée du sinistre Picrochole investit le vignoble pour voler la vendange de l’abbaye, le bon et vaillant moine Frère Jean déclara : « Je me donne au diable s’ils ne sont en notre clos. Ventre Saint Jacques que boirons-nous, nous autres, pauvres diables! »
Défendre le vin, le protéger et le célébrer est une belle tradition française.
Charles Baudelaire ne dira pas le contraire :
Un soir, l’âme du vin chantait dans les bouteilles :
« Homme, vers toi je pousse, ô cher déshérité,
Sous ma prison de verre et mes cires vermeilles,
Un chant plein de lumière et de fraternité !
Je sais combien il faut, sur la colline en flamme,
De peine, de sueur et de soleil cuisant
Pour engendrer ma vie et pour me donner l’âme ;
Mais je ne serai point ingrat ni malfaisant,
Car j’éprouve une joie immense quand je tombe
Dans le gosier d’un homme usé par ses travaux,
Et sa chaude poitrine est une douce tombe
Où je me plais bien mieux que dans mes froids caveaux.
Entends-tu retentir les refrains des dimanches
Et l’espoir qui gazouille en mon sein palpitant ?
Les coudes sur la table et retroussant tes manches,
Tu me glorifieras et tu seras content ;
J’allumerai les yeux de ta femme ravie ;
A ton fils je rendrai sa force et ses couleurs
Et serai pour ce frêle athlète de la vie
L’huile qui raffermit les muscles des lutteurs.
En toi je tomberai, végétale ambroisie,
Grain précieux jeté par l’éternel Semeur,
Pour que de notre amour naisse la poésie
Qui jaillira vers Dieu comme une rare fleur ! »
Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, 1857
Par contre, je ne sais pas si les membres de LFI et leurs alliés écolos apprécient nos bons vins de France. Ce qui est sûr c’est que beaucoup d’entre eux n’aiment pas le fromage, surtout le Comté que le sieur Pierre Rigaud, le naturaliste-gauchiste auto proclamé nous demande de supprimer de notre assiette. Il est clair qu’un jour pour retrouver sa notoriété, cet extrémiste pastèque s’attaquera aux vins. Son ami Hugo Clément, l’autre animaliste antispéciste l’a déjà fait dans son émission « sur le front » où il a remis en question le vignoble français responsable selon lui des changements climatiques.
Quand au sieur Aymeric Caron, le brillant député LFI, parlez lui de la protection de « maman moustique qui doit élever ses bébés », le vin ce n’est pas son rayon.