L’Italie de Giorgia Meloni invite 500.000 nouveaux travailleurs extracommunautaires

Le gouvernement de Giorgia Meloni, élu en grande partie sur sa promesse de limiter l’immigration-invasion qui heurte le pays de plein fouet, a décidé d’importer un demi-million de travailleurs étrangers au cours des trois prochaines années. De quoi refroidir même les plus indécrottables optimistes quant à la possibilité d’une solution empruntant la voie des urnes…

Des chiffres qui donnent le vertige

L’Italie compte des millions de chômeurs et des salaires parmi les plus bas de l’Union européenne. Le concept de minimum salarial y est tout simplement inexistant et le nombre d’individus en état de pauvreté absolue a triplé en quinze ans. Mais que seraient ces détails face à la logique – mortifère – de l’importation d’une population de substitution ?

Le nouveau décret sur les flux migratoires vient de tomber : sous couvert de nécessité de main d’oeuvre, 500 000 travailleurs extracommunautaires sont attendus pour les années 2026-2028. Ils viendront s’ajouter au 450 000 permis de séjour délivrés par ce même gouvernement sur la période 2023-2025, et dont seulement 12 % des entrées se sont traduites par un véritable contrat de travail (2024).

Des chiffres sidérants : 500 000 nouvelles entrées régulières en trois ans, auxquelles il faut ajouter les arrivées clandestines et celles déjà présentes sur le territoire. Un affront supplémentaire aux électeurs qui considèrent la mesure comme un cache-sexe, un décret visant à légaliser les flux que l’on n’arrive pas à freiner.

Rappelons qu’en 2024, le nombre de résidents étrangers en Italie a dépassé la barre des 5,4 millions. Un taux de naturalisation jamais vu dans la péninsule…

Immigration économique sans fin

L’immigration de travail est une logique absurde, qui ne peut être envisagée que comme une solution temporaire : en effet, une fois que les premiers travailleurs importés auront accédé à une condition de vie digne, ils ne seront à leur plus disposés à accepter les emplois sous-payés et harassants pour lesquels ils ont été conviés. Ce système, sans fin, empêche que les véritables mesures résolutives ne soient prises, comme la revalorisation des emplois concernés.

De plus, si cette augmentation massive de la présence de travailleurs à bas coût sur le territoire soulage pour un temps les secteurs en tension – synonymes, en Italie, d’exploitation pure et simple – , elle comprime davantage les salaires nationaux et impacte outre mesure les services – comme le système sanitaire et les logements sociaux déjà proches au bord de la rupture.

Sur le plan de la sécurité, créer un distinguo entre immigration légale et illégale est simpliste fallacieux puisque cela suggère que seuls les clandestins sont source de criminalité et de délinquance. Un mythe démenti par le spectacle des secondes générations d’immigrés vues à l’œuvre dans les rues de Milan, Vérone, Peschiera etc. qui sont en grande partie issus d’une immigration régulière ou naturalisée.

Quant aux considérations sur l’identité, totalement ignorées par cette droite hypocrite, elles sont vaines, puisque cette dernière réduit l’identité à une question bureaucratique à savoir, l’obtention d’un permis de séjour régulier.

Mais l’immigration constitue une menace pour la survie même de notre civilisation et doit être abordée avant tout sous l’angle identitaire. Et tout parti qui prétend lutter contre le phénomène sans fonder sa politique migratoire sur ce postulat, ment. 

Audrey D’Aguanno

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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7 réponses à “L’Italie de Giorgia Meloni invite 500.000 nouveaux travailleurs extracommunautaires”

  1. yeti59 dit :

    Un pays qui a une très importante immigration de travail: la Suisse. Pourquoi ça marche ? ils ne viennent pas avec leurs femmes et leurs enfants, ils ne restent pas, ils ne seront jamais naturalisés, même leurs enfants nés en Suisse ne seront pas naturalisés. Et pourtant leurs frontières sont ouvertes.

    Plus important, que montre cet article sur le fond: c’est que « l’état profond » est partout. Ce qui fait dire aux électeurs « qui qu’on élise ils font la même politique ». Est-ce l’administration qui verrouille toute réforme , est-ce la real politique qui prend le pas sur les utopies (les ministres étant décorrélés de la réalité et incompétents techniquement), ou les partis soit disant extrémistes sont-ils des leurres pour détourner les électeurs de mouvements plus efficaces non autorisés ?

  2. gautier dit :

    De toutes les façons, les travailleurs occidentaux ne veulent plus faire les basses besognes, alors cela laisse l’ouverture aux migrants, le Français ne veut plus faire la plonge, servir les autres, cueillir les fruits, nettoyer les bureaux ( trop tôt le matin, et trop tard le soir) etc. etc. tls gagnent autant ( voir plus ) avec les aides !!faut pas pleurer !

  3. Jakez GWILLOU dit :

    Les dirigeants populistes ont une approche commune de la politique. Ils se font élire sur des programmes à teinte identitaire pour mieux ensuite nous trahir. Rester en place pour continuer à vivre du Système, en ménageant l’Etat profond. Ce qui les différencie des Nationalistes qui appellent au changement profond des institutions. Avec MELONI, nous sommes à des années-lumière des chemises noires qu’ont tant redouté les bien-pensants. Or, la même tragi-comédie en France se renouvèlera avec l’arrivée au pouvoir du Rassemblement national. La tâche sera d’autant plus aisée qu’il a déjà sabordé tout ce qui était salvateur dans le défunt Front national. Nous sommes prévenus !

  4. louis dit :

    meloni est atlantiste !

  5. petitjean dit :

    Méloni est une sacré hypocrite !
    elle fait partie du Système

    en passant, et c’est édifiant, combien de bases de l’OTAN en Italie ?…

  6. JLP dit :

    L’Italie choisit ses immigrés, nous on les subit, faites votre choix !

  7. Fréd G dit :

    Et tout politique prétendant lutter contre l’immigration sans remettre en cause l’appartenance à l’UE, ment ! L’immigration est imposée par Bruxelles avec la BCE pour la contrainte financière…

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