Dans la capitale mexicaine, des manifestants d’extrême gauche ont défilé le 4 juillet contre l’arrivée d’étrangers, principalement américains. Si le message revendique le droit au logement, les slogans nationalistes et les violences en marge de la marche posent question. Le tout dans un contexte où la gauche locale n’hésite pas à défendre l’identité nationale. Une attitude qui serait aussitôt qualifiée « d’extrême droite » dans de nombreux pays européens.
Des slogans anti-américains à Mexico
Vendredi 4 juillet, plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Mexico pour dénoncer l’envolée des loyers dans certains quartiers de la capitale. La hausse serait, selon eux, provoquée par l’arrivée massive de travailleurs étrangers, en particulier américains. « Le logement est un droit, pas une marchandise », ont scandé les protestataires, principalement des jeunes, derrière des banderoles aux mots d’ordre explicites : « Le Mexique aux Mexicains », « Dehors les gringos », « Paie tes impôts, apprends l’espagnol, respecte ma culture » .
Depuis la pandémie de Covid-19, les quartiers de Roma et Condesa attirent de nombreux Américains venus télétravailler dans une ville jugée plus abordable. Le phénomène a accéléré l’embourgeoisement, poussant nombre d’habitants vers la périphérie. Dans un article publié le 9 juillet, le quotidien américain New York Post, citant le département d’État américain, évoque une hausse de 70 % du nombre d’Américains vivant au Mexique entre 2019 et 2022, atteignant 1,6 million de résidents.
Une étudiante locale, Michelle Castro, témoigne : « Il y a beaucoup d’étrangers, notamment des Américains, qui viennent vivre ici. Beaucoup disent que c’est de la xénophobie, mais ce n’est pas le cas. C’est juste que tant d’étrangers viennent ici [et] que les loyers montent en flèche à cause d’Airbnb. Les loyers sont si élevés que certaines personnes ne peuvent même plus payer » .
Quand la gauche mexicaine revendique l’identité nationale
En fin de journée, des groupes masqués ont vandalisé des vitrines, endommagé quinze commerces, saccagé du mobilier urbain et inscrit sur les murs des tags tels que « Sortez du Mexique » . César Cravioto, secrétaire du gouvernement de Mexico, a dénoncé des discours « xénophobes » comparables à ceux que subissent « les Mexicains dans d’autres pays » tout en affirmant : « Nous sommes une ville aux bras ouverts » .
Le contraste est frappant : des slogans nationalistes et parfois agressifs sont ici portés par une mouvance de gauche radicale. En France, des expressions comme « apprends la langue nationale » ou « respecte notre culture » vaudraient à leurs auteurs d’être classés à l’extrême droite. À Mexico, ils s’inscrivent dans une critique de la mondialisation, de l’impérialisme économique et de l’embourgeoisement, dans une tonalité souverainiste assumée.
Ce paradoxe idéologique soulève une question : la gauche peut-elle défendre l’identité nationale lorsqu’elle est non européenne ?
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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3 réponses à “Gauchisme paradoxal. À Mexico, la gauche radicale crie : « Le Mexique aux Mexicains » [Vidéo]”
Le problème Anti-Gringos a toujours existé au Mexique. Rien de nouveau sous le soleil des Incas ni des Ameriques. En revanche, il est certain que « l’oppression » (et je le mets entre guillemets, de l’Ami Trump), que du reste j’apprecie personnellement pour l’avoir rencontré) mais qui jure par le fait d’être TOTALEMENT incapable de citer une phrase en une langue autre que « l’Americain machouillé » ! Ce qui du reste est à l’image des USA tous Etats confondus, mais tout autant, en tant qu’humain, me fais dire : Si tu veux te rapprocher d’un autre humain, cherche les paroles qui t’aident à le convaincre.
Bref, pour généraliser, il est certain que si demain un Président des USA vient à Mexico, et saupoudre la foule face à lui dans la langue de Cervantes, il sera acclamé. Et surtout accepté!
Ce n’est pas le cas de Trump. Ce n’etait pas le cas de ses prédécesseurs….
Tout autant, il ne faut surtout pas aussi oublier, que pour les USA, encore aujourd’hui, le Mexique ce n’est jamais que les Arabes de la France ….
La gauche dans le monde n’ai pas partout pareille en France elle a oublié ces racines elle ne veux plus défendre le peuple mais le changer heureusement que dans des pays ils sauvent l’honneur
ça n’a strictement rien de paradoxal
En France, de 1935 à 1936, aussi bien le PCF (notamment le breton Marcel Cachin) que la SFIO (par exemple les Nordistes Jean-Baptiste Lebas ou Roger Salengro – à la différence de Blum qui estimait qu’on n’accueillait pas assez de ses congénères) beuglaient des slogans : « La France aux français » et le Gros Maurice (Thorez pour ceux qui ne connaissent pas cette époque) parlait de « préférence Nationale pour l’emploi » en une époque où il y avait un peu moins d’1 million de chômeurs pleins (indemnisés ou non) et 2 millions de chômeurs partiels dans un pays (métropole) de 40 millions d’habitants (dont 2,5 d’immigrés… parce qu’on était déjà stupides au point d’importer des millions de « réfugiés » dans un pays en proie à la récession économique… et ce sera pire en 1938-39 avec la fin de l’Espagne rouge)
Il fut un temps où « la gauche » avait un discours nationaliste (même si le gros Maurice beuglait aussi que « Les prolétaires n’ont pas de patrie », lorsqu’il refusait de voter les crédits militaires)
De nos jours, les partis de « gauche » fonctionnent « autrement » étant financés de curieuse façon et servent davantage les intérêts africano-mahométans que ceux des « Français de souche »… dont les poms-poms girls de Mélenchon nient même l’existence
Partout, chez les civilisés, on observe un regain d' »égoïsme national salvateur
mais faisons confiance à Macronnette et à nos gros c… de Gauche et du Centre, pour rester en dehors de cette vague de bon sens.