La commune de Langon (Ille-et-Vilaine) dénonce vivement la suppression des deux arrêts TER initialement prévus pour septembre 2025. Une décision brutale, imposée par la Région Bretagne à la suite d’un retournement de situation de la commune voisine de Massérac, et qui suscite colère et incompréhension chez les élus comme chez les habitants.
Tout semblait pourtant réglé. Après de longues négociations entre Langon, Massérac, Redon Agglomération et la Région, un accord avait été trouvé : un arrêt supplémentaire devait être ajouté à 7h08 le matin à Langon, en direction de Redon (ville centre et zone scolaire), tandis qu’un arrêt du soir à 18h48 devait être transféré de Massérac vers Langon. Cette réorganisation, validée par tous les acteurs concernés, avait été présentée comme une avancée majeure en matière de mobilité rurale, de desserte scolaire et de transition écologique.
Mais à la surprise générale, la commune de Massérac est revenue sur son accord initial, entraînant l’annulation pure et simple des deux arrêts. Conséquence immédiate : les 30 collégiens et lycéens inscrits pour prendre le TER à Langon en sont pour leurs frais. Idem pour les salariés, notamment ceux du site industriel ASTEELFLASH (300 emplois), pour qui la gare représentait une alternative crédible à la voiture individuelle.
Une rupture de confiance dans le dialogue territorial
La mairie de Langon déplore « une décision injuste et préjudiciable » et souligne qu’elle prive un bassin de vie entier d’un accès équitable au réseau ferroviaire régional. Au-delà de l’impact social, c’est la parole donnée qui est remise en question. « Ce revirement interroge sur le respect des engagements pris dans le cadre des concertations », pointe la municipalité.
Face à ce qu’elle qualifie de recul territorial, Langon appelle à la réouverture des discussions, dans un « esprit de justice territoriale et de cohérence environnementale ». Pour les élus, la desserte de Langon par le TER ne peut pas être reléguée au rang de variable d’ajustement entre communes voisines. « L’égalité d’accès aux transports publics ne saurait dépendre de revirements d’intérêts locaux au détriment de l’intérêt général. La desserte de Langon est une nécessité, pas une option », conclut la municipalité.
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3 réponses à “Suppression des arrêts TER à Langon (35) : les habitants sacrifiés sur l’autel des revirements locaux ?”
il suffit de faire un arrêt dans les 2 villes
il suffit de faire un arrêt dans les 2 villes .
L’article n’explique pas pourquoi Massérac a changé d’avis : putsch municipal ?