Dans dix jours, Rouen s’apprête à vibrer au rythme de la voile avec l’ouverture du village de la 56e édition de la Solitaire du Figaro Paprec. Du 30 août au 5 septembre, la ville normande accueillera les 35 marins engagés dans cette course mythique qui, depuis 55 ans, fait partie intégrante du patrimoine maritime français.
Les festivités débuteront le samedi 30 août avec l’arrivée des voiliers sur les quais de la Seine, après une remontée depuis Le Havre. Le passage sous le pont Flaubert à 20h50 marquera le coup d’envoi d’une semaine d’animations : inauguration officielle le 31 août, présentation des skippers, séances de dédicaces quotidiennes et débats animés dans le cadre du Journal de la Solitaire. La rencontre entre les marins et le public restera au cœur de ces journées, jusqu’au grand départ fixé au vendredi 5 septembre à 12h30.
Trois étapes, 1850 milles et un océan de difficultés
Après une ultime escale au Havre pour les contrôles et briefings, les 35 solitaires s’élanceront sur un parcours exigeant de 1850 milles répartis en trois étapes. Entre la complexité de la Manche, les pièges de la pointe bretonne et les longues options au large, la stratégie et l’endurance seront déterminantes. Le directeur de course Yann Château a imaginé un tracé où chaque choix comptera, chaque minute gagnée ou perdue pouvant peser lourd sur le classement final.
Tenant du titre, l’Irlandais Tom Dolan (Kingspan) aborde cette édition avec l’étiquette de favori. Mais la concurrence s’annonce redoutable : Alexis Loison (Groupe REEL), auréolé de sa victoire à la Fastnet Race, fait figure d’adversaire de taille, tandis que Charlotte Yven (Skipper MACIF 2023) espère inscrire son nom dans l’histoire comme première femme à remporter la Solitaire. Avec 13 bizuths, 8 femmes et 5 skippers étrangers au départ, la diversité du plateau promet des rebondissements et une bataille acharnée jusqu’à la dernière seconde.
Plus qu’une simple régate, la Solitaire du Figaro Paprec est une école de l’excellence et de la résistance. Réputée pour son intensité, elle se dispute en temps réel et ne laisse aucune place au relâchement. Chaque minute peut décider d’une victoire ou d’une défaite, forgeant au passage les marins qui marqueront la course au large de demain.
Crédit photo : © Alexis Courcoux / OC Sport Pen Duick
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