Et si la Bretagne reprenait en main son destin ? Cette série de tribunes explore, pas à pas, ce que pourrait être une Bretagne autonome : une terre enracinée dans son histoire, dotée d’institutions propres, libérée du carcan administratif parisien. Loin des utopies irréalistes, il s’agit ici de propositions concrètes : identité, organisation communale, fiscalité, langue, éducation, économie, sécurité. Une réflexion militante et ouverte sur ce que serait une Bretagne autonome, démocratique et décentralisée.
Une Bretagne aujourd’hui dépendante
La Bretagne est une péninsule, mais elle est aussi une périphérie énergétique : pas de centrale nucléaire, peu de production électrique locale (hormis les éoliennes qui massacrent nos paysages ruraux et maritimes sans résultats, et à contrario le modèle exemplaire de l’usine marémotrice de la Rance), une dépendance totale vis-à-vis des importations françaises et européennes. Résultat : prix élevés, vulnérabilité aux crises, sentiment d’impuissance.
Une Bretagne autonome ne peut pas rester dans cette situation. Sans souveraineté énergétique, il n’y a pas de souveraineté politique.
La Bretagne doit faire un choix clair et audacieux : prendre le pli du nucléaire, loin des tabous et des discours idéologiques. Mais pas n’importe quel nucléaire :
- investir dans la recherche européenne sur la fusion, qui représente l’avenir énergétique du continent ;
- développer un réseau de micro-centrales nucléaires modulaires (SMR), capables d’alimenter les communes et les bassins industriels sans dépendre de méga-projets centralisés ;
- former une génération de techniciens et d’ingénieurs bretons spécialisés dans ces technologies de pointe.
Le nucléaire n’est pas l’ennemi : c’est la garantie d’une énergie stable, abondante et propre pour une Bretagne autonome.
L’autonomie énergétique comme objectif
L’objectif doit être simple et radical : chaque Breton doit avoir accès à une énergie bon marché, produite en Bretagne.
Cela suppose :
- la construction d’un maillage de micro-centrales sur tout le territoire ;
- le développement complémentaire des énergies marines (hydroliennes, biomasse) ;
- une régulation garantissant la priorité d’approvisionnement aux familles et entreprises bretonnes, avant toute exportation.
À terme, cette politique pourrait conduire à la quasi-gratuité de l’énergie pour les habitants, financée par les revenus des exportations et l’attractivité économique du territoire.
Un tel modèle ferait de la Bretagne un pôle d’innovation énergétique en Europe. Les entreprises viendraient s’y installer pour bénéficier de coûts réduits et d’une énergie stable, alors que le reste du continent subit les fluctuations du marché mondial.
L’autonomie énergétique aurait aussi un effet social majeur : plus de familles obligées de choisir entre se chauffer et se nourrir, plus d’entreprises étranglées par les factures d’électricité. L’énergie redeviendrait un bien commun, au service du peuple.
La Bretagne ne doit pas être une terre sous perfusion, dépendante des lignes à haute tension venues de l’extérieur. Elle doit devenir un territoire qui produit, innove et maîtrise son avenir énergétique.
Le choix du nucléaire – assumé, combiné aux énergies marines – est une rupture. Mais c’est aussi une promesse : celle d’une Bretagne où l’énergie serait abondante, bon marché, et entre les mains des Bretons.
Une Bretagne libre doit être une Bretagne qui éclaire, chauffe et alimente ses foyers et ses usines sans demander la permission à Paris, ni à Bruxelles, ni à personne.
Les autres parties :
Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 3 – Langues et éducation, cœur battant de l’autonomie
Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 6 – Pour une révolution sanitaire bretonne
Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 7 – Retrouver la souveraineté alimentaire et agricole
Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 8 – L’énergie, pilier d’une Bretagne libre et prospère
Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 17 – Retrouver la spiritualité, âme de la Bretagne
Et si la Bretagne devenait autonome ? Conclusion : Pour une Bretagne libre et enracinée
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7 réponses à “Et si la Bretagne devenait autonome ? Partie 8 – L’énergie, pilier d’une Bretagne libre et prospère”
Et ben ça s’est surprenant, comme quoi l’endoctrinement des lobbys français est parfois très profond. Oui le nucléaire est une énergie rentable évidemment, mais avec la longueur de côte de la Bretagne, des sites d’éoliens offshore le serait tout autant. Quand il n’y a pas de vent ? Et ben c’est la qu’on rentre dans l’interconnexion européenne, comme le Danemark (où l’énergie est plus chère en moyenne surtout pour les taxes, mais quand le vent souffle, c’est vraiment pas chère). Le nucléaire ça demande plus de 15 ans avant d’avoir la première centrale, sans parler du personnel qualifié… La Bretagne entre vents, courants. soleil et biomasse peut s’en passer. La France a une véritable tradition (et des endroits bien désert pour installer des centrale :-D), donc la Bretagne pourra négocier avec la France pour cela, échange entre énergie éolienne à fort potentielle mais irrégulier, et énergie nucléaire de l’autre côté. Quels levier pour négocier ? Et ben déjà la base sous marine nucléaire de Brest, que la France continuerait à utiliser, et de façon général un accord de défense, on va pas se mentir sans la Bretagne il n’y a plus de Marine française.
Et c’est maintenant que vous vous en rendez-compte ? C’était exactement le but de la centrale nucléaire de Plogoff dont vous n’avez pas voulu en 1980. Vous avez la chance de ne pas avoir d’autoroute à péage, l’indépendance commence en sachant se prendre soi-même en main sans tout attendre des autres.
@Etienne, les autoroutes à péage, c’est juste un braquage organisé… Du pure profit pour le groupe privé qui le gère. Je me rappelle un jour quelqu’un qui critiquait les aires de repos en Espagne sur l’autoroute: je lui ai rappelé que ses belles aires de repos en France, on les lui facture au prix fort (il y a des trajets qui coûtent aussi cher en péage qu’en carburant). Alors qu’en Espagne l’autoroute est gratuite (à part quelques points stratégiques). Quand au nucléaire c’est très bien, mais cela n’est pas non plus une solution magique pour tous les territoires. Et il faut faire attention les micro-centrales vantées dans l’article sont bien moins rentable que les grosses centrales à la française.
De mémoire, il y a 50 ans,l’Espagne était encore, (comme d’autres pays d’Europe telle la Pologne, qui plus est qui se trouvait dans le bloc communiste), un pays avec un faible développement économique. De très nombreuses infrastructures y ont été financées par des aides de l’union européenne Autoroutes, réseau ferré, ports,équipements industriels. Ces financements européens provenaient notamment des crédits apportés par la France et donc des contribuables français, dont les bretons. Non contents d’avoir payé plusieurs fois les autoroutes françaises, nous avons donc participé aussi à la construction des autoroutes espagnoles…
Yann Vallérie serait donc aussi un grand spécialiste de la fusion nucléaire ? Iter est un projet dont les coûts d’exploitation sont faramineux et qui ne sera jamais rentable . Les chinois ont lancé voilà déjà plusieurs années une centrale au thorium. Le thorium présente plusieurs avantages clés par rapport à l’uranium : il est trois fois plus abondant dans la croûte terrestre, génère beaucoup moins de déchets radioactifs, limite la production de plutonium et fonctionne dans des réacteurs à sel fondu qui réduisent les risques de fusion du cœur.
https://www.iaea.org/fr/newscenter/news/role-du-thorium-dans-le-nucleaire#
Réponse de Yann Vallerie (comme vous le voyez, il n y a pas d’accent sur le E) : « Non je ne prétends pas être un spécialiste du nucléaire. Mais les anti nucléaire en Bretagne, ont, depuis 40 ans, interdit tout débat, toute possibilité pour la Bretagne de s’émanciper énergétiquement. Ils ont permis l’entrée de l’éolien destructeur dans nos campagnes et sur nos côtes. Donc le nucléaire semble être un moindre mal si l’on compare à l’arnaque mafieuse de l »éolien ».
Nous avons aussi la possibilité de micro centrales hydrauliques sur les déversoirs d’écluse, sur le Balvet et la Vilaine entre autres. Je regardais encore le déversoir de Maslon entre Langon et Guipry : il semble qu’il y ai une énergie assez conséquente. Idem sur le Blavet, et sur le canal à Bout de Bois entre Nantes et Rennes Ensuite nous avons une multitude de moulins à eau qui ont été bêtement abandonnés, alors que eux aussi pourraient produire(dans certains endroits les écolos ont fait pression pour démolir des chauusées de moulin en place depuis plusiers siècles) Les anciens moulins à vent également : je pense à ceux situés entre le Loroux Bottereau et le Landreau (44) On y voit une succession d’anciens moulins, qui ne demanderaitent qu’à être restaurés afin d’en faire des micro centrales.