Il y a des victoires qui rassurent, d’autres qui inquiètent. Celle du RC Vannes, vendredi soir à La Rabine contre Soyaux-Angoulême (28-9), tient un peu des deux. Les Morbihannais ont pris cinq points, devant un public record en liesse, mais ils n’ont pas offert la copie la plus séduisante. Et paradoxalement, c’est peut-être une bonne nouvelle : gagner en étant encore en rodage, c’est la marque des grandes équipes.
Une victoire plus laborieuse qu’il n’y paraît
Dès l’entame, Vannes s’est mis des bâtons dans les roues. Trop de fautes, trop de maladresses, et un carton rouge pour Pierre Boudehent avant la pause. Comme à Brive la semaine passée, l’indiscipline a coûté cher, offrant à Angoulême des munitions qu’il n’a jamais vraiment su exploiter. Mais là où le nul en Corrèze avait laissé entrevoir une équipe solide et disciplinée, cette première à domicile a montré un visage brouillon, parfois fébrile.
Pourtant, la puissance vannetaise a fini par user le SAXV. Ruru, Edwards et Schonert ont concrétisé les efforts d’un pack dominateur, capable de transformer l’énergie du stade en points sonnants et trébuchants. Quatre essais et un bonus offensif, malgré l’infériorité numérique : le contrat est rempli.
Le signe d’une équipe qui a du coffre
Ce qui frappe, c’est la capacité des Bretons à tenir debout dans la tempête. Réduits à quatorze, souvent sanctionnés, ils n’ont pas paniqué. Ils ont serré les rangs, joué juste dans les moments importants, et fini par briser l’adversaire. Gagner un match haché, gâché par les vidéos et les coups de sifflet, c’est aussi savoir jouer du métier. Et cela, Vannes l’a démontré.
Mais la comparaison avec Brive reste éloquente : ce premier déplacement avait donné l’image d’une équipe en place, ambitieuse, conquérante. Contre Angoulême, le RCV s’est contenté de montrer ses muscles. Or, pour prétendre à la montée, il faudra rapidement remettre de l’ordre dans la maison : réduire les fautes bêtes, éviter les cartons, retrouver de la fluidité dans le jeu.
Avec sept points en deux journées, Vannes s’installe déjà dans le haut du tableau. La Rabine, en fusion, rappelle que le club breton n’a pas oublié ses ambitions de Top 14. Mais il faudra transformer ces victoires rugueuses en partitions plus abouties.
Le RC Vannes a prouvé qu’il pouvait gagner sans briller. C’est rassurant pour un début de saison. Mais très vite, il faudra conjuguer efficacité et discipline. Sans quoi, les soirs de liesse pourraient tourner en soirs de regrets.
Fiche technique
Spectateurs : 12 500
Arbitre : M. Nuchy
Les points. Vannes : 4 essais de Ruru (16’), de pénalité (20‘ ), Edwards (56’), Schonert (80’) ; 3 transformations de Lafage (17’,57’), Bouthier (80’)
Soyaux Angoulême : 3 pénalités de Glénat (12’,52‘ ), Saubusse (27’)
Cartons jaunes. Vannes : Vunipola (11‘ ) ; Soyaux Angoulême : Morand Bruyat (16‘ ), Glénat (20’), Farissier (60’)
Carton rouge. Vannes : Boudehent (40‘ )
VANNES. 15. Bouthier – 14. Benmegal (Djehi 15, Benmegal 22‘ ) (Surano 59’), 13. Boudehent, 12. Roudil, 11. Stevenson – 10. Lafage (Benmegal 66’), 9. Ruru (Alania 73’) – 7. Gorrissen (cap.), 8. L. Boulier (Edwards 48’), 6. Augry – 5. Metz (Kamikamica 62’), 4. Desjeux (Mézou 48’) – 3. Medrano (Schonert 53’), 2. Cherry (Blanchard 53’), 1. Vunipola (Djehi 53’).
Entraîneur principal : Jean-Noël Spitzer.
SOYAUX ANGOULÊME. 15. Dubecq – 14. Gratien , 13. Proult (Mey 59‘ ), 12. Lafon, 11. Farissier – 10. Glénat (Saubusse 77’), 9. Saubusse (Levron 49’) – 7. Texier, 8. Nollet (Lemardelet 75’), 6. Gibouin (cap.) (Sentubéry – 48’) – 5. Lemardelet (Labarthe 59’), 4. L. Morand Bruyat (Kurucake 69’)- 3. Dahir (Liufau 48’) , 2. Bidart (Meité 48’), 1. Balakarev (Devisme 48’).
Photo : breizh-info.com (DR)
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