Les infections urinaires (cystites, urétrites, pyélonéphrites) figurent parmi les infections les plus courantes. On estime qu’elles touchent chaque année plus de 10 % des femmes, en raison d’une anatomie plus favorable à la remontée bactérienne vers la vessie. Bien que souvent bénignes et traitables, elles présentent une forte tendance à récidiver, et peuvent, en l’absence de soins adaptés, évoluer vers des formes graves touchant les reins.
Les symptômes à repérer
Les signes varient selon la zone atteinte du système urinaire :
- Infection basse (urètre, vessie) : brûlures en urinant, envies fréquentes, douleurs abdominales basses, urines troubles ou malodorantes, parfois teintées de sang.
- Infection haute (reins) : douleurs dans le dos ou sur le côté, fièvre, frissons, nausées, malaise général.
- Chez les personnes âgées, la confusion peut être le seul symptôme.
- Chez l’enfant, la fièvre élevée, les vomissements ou un retour de l’énurésie doivent alerter.
Une infection urinaire mal soignée peut devenir chronique ou récidivante : deux épisodes en six mois ou trois en un an suffisent à définir une récidive.
Les causes et les facteurs de risque
Dans plus de 85 % des cas, la bactérie en cause est Escherichia coli. D’autres germes (staphylocoques, candida, parasites) sont plus rares mais possibles.
Les principaux facteurs de risque sont :
- rapports sexuels fréquents,
- mauvaise hygiène intime,
- grossesse, ménopause, constipation,
- diabète, obésité, calculs rénaux ou anomalies anatomiques,
- port prolongé d’une sonde urinaire,
- affaiblissement immunitaire.
Les femmes de 16 à 35 ans sont les plus exposées, mais le risque s’accroît aussi avec l’âge et certains contextes médicaux.
Diagnostic et traitements
Le diagnostic repose sur un examen clinique complété par une analyse d’urine, voire une culture pour identifier le germe et adapter l’antibiothérapie.
- Les antibiotiques (nitrofurantoïne, fosfomycine, céphalosporines…) constituent le traitement de référence. La durée varie de 3 à 14 jours selon le patient (femme, homme, enfant, grossesse).
- Dans les cas compliqués ou en cas de pyélonéphrite, une hospitalisation peut être nécessaire.
- Des antidouleurs ou anti-inflammatoires peuvent soulager les symptômes.
Des approches alternatives existent : acupuncture (des études suggèrent une réduction des récidives), phytothérapie (busserole, canneberge, formules traditionnelles asiatiques), ou compléments comme le D-mannose, qui empêche certaines bactéries d’adhérer aux parois de la vessie.
Prévention et hygiène de vie
Certains gestes simples réduisent le risque :
- boire suffisamment et uriner régulièrement,
- uriner après les rapports sexuels,
- s’essuyer d’avant en arrière,
- éviter bains prolongés, savons agressifs et produits parfumés,
- privilégier les sous-vêtements en coton,
- limiter la consommation de sucre et d’alcool,
- consommer des probiotiques (yaourt, kéfir) pour rééquilibrer la flore intime.
Les canneberges et myrtilles, riches en substances qui limitent l’adhésion bactérienne, peuvent aussi contribuer à la prévention, même si leur efficacité reste variable.
Des complications possibles
Non traitée, une infection urinaire peut entraîner des conséquences graves :
- atteinte rénale avec cicatrices et hypertension,
- septicémie, potentiellement mortelle,
- accouchement prématuré chez la femme enceinte,
- rétrécissement de l’urètre chez l’homme.
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