Grèce : un plan fiscal colossal pour enrayer la crise démographique

Athènes vient de dévoiler une réforme fiscale présentée comme la plus ambitieuse depuis un demi-siècle. Face à l’effondrement de la natalité et au vieillissement accéléré de sa population, le gouvernement grec met sur la table 1,6 milliard d’euros d’allègements fiscaux destinés à soutenir les familles et encourager les naissances.

Un pays menacé de déclin démographique

La situation est alarmante : avec 1,32 enfant par femme, la Grèce est loin du seuil de renouvellement des générations (2,1). Selon Eurostat, le pays pourrait perdre plus de deux millions d’habitants d’ici 2050. Déjà en recul depuis 2010, la population grecque se dirige vers un scénario où plus d’un tiers des habitants auront plus de 65 ans. Un désastre annoncé pour les retraites, la santé publique et l’équilibre économique du pays.

Des mesures fortes pour les familles

Le plan prévoit notamment :

  • une baisse de deux points de l’impôt sur le revenu,
  • une exonération totale pour les familles de quatre enfants modestes,
  • la suppression de la taxe foncière dans les petits villages,
  • l’exonération d’impôt pour les moins de 25 ans,
  • et des économies pouvant aller jusqu’à 1 600 euros par an pour certains foyers.

Ces mesures entreront en vigueur en 2026 et seront financées, promet le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, par un excédent budgétaire exceptionnel.

De nombreux observateurs doutent de l’efficacité du dispositif. Le problème central reste la précarité des jeunes Grecs : beaucoup survivent avec des emplois à temps partiel ou proches du salaire minimum, fixé à 830 euros mensuels. Or, dans un pays où le logement à Athènes absorbe déjà deux tiers de ce revenu, où les prix alimentaires augmentent de 6 % par an, et où la fiscalité indirecte atteint des sommets en Europe (17 % du PIB), les baisses d’impôt risquent de peser peu face aux réalités du quotidien.

L’inspiration hongroise

Ce virage grec n’est pas sans rappeler l’exemple hongrois. Depuis plus d’une décennie, Viktor Orbán a mis en place une politique nataliste offensive : exonération fiscale à vie pour les mères de trois enfants, prêts effaçables pour les jeunes couples, avantages immobiliers pour les familles nombreuses. Des mesures qui, malgré les critiques internationales pour leur refus assumé de l’immigration de masse, ont permis de freiner le déclin démographique et de renforcer la cohésion familiale.

Athènes semble avoir retenu la leçon : plutôt que de miser sur l’immigration, comme le martèle Bruxelles, le gouvernement grec choisit de parier sur sa propre population.

Ce choix pourrait inspirer d’autres nations. La Pologne applique déjà des politiques natalistes ambitieuses, et l’Italie débat à son tour de solutions fiscales pour contrer son « hiver démographique ». Face à la crise de civilisation que représente l’effondrement des naissances, certains pays préfèrent investir dans leurs familles plutôt que dans une immigration massive source de tensions sociales.

Reste à savoir si l’exemple grec produira des résultats tangibles, et surtout, si les autres pays ouvriront enfin les yeux. Quoi qu’il en soit, une certitude s’impose : la question démographique est désormais au cœur de la survie culturelle, ethnique et économique des nations européennes.

Photo : breizh-info.com
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3 réponses à “Grèce : un plan fiscal colossal pour enrayer la crise démographique”

  1. JCML dit :

    En France nous n’avons pas ce problème puisque nous avons toutes les chances qui pondent des gosses à tout bout de champs avec les adeptes du harem. Et on nous dit que le remplacement n’existe pas. Quel culot.

  2. Dany dit :

    La Hongrie servirait elle enfin de modèle ?

  3. VORONINE dit :

    des mesures impossibles à mettre en oeuvre en France , elles ne feraient qu’encourager les naissances étrangères .Il faut commencer par stopper l’immigration , mettre un terme aux mesures « sociales  » qui servent de pompe aspirante , ne plus accorder le statut de résident , de réfugié , la nationalité….

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