Installé au centre Bretagne de l’Ifremer, sur le territoire de Brest Métropole, le supercalculateur Datarmor vient de faire peau neuve. Unique en France, cet outil de pointe consacré aux données scientifiques sur l’océan bénéficie désormais de capacités décuplées de stockage et de calcul, adaptées aux usages de l’intelligence artificielle, tout en affichant un bilan énergétique maîtrisé.
Un outil stratégique pour la recherche océanographique
Avec près de dix millions d’euros investis en sept ans, Datarmor s’impose comme une infrastructure numérique de premier plan pour la communauté scientifique française et internationale. Véritable « cerveau numérique » de la recherche marine, il centralise et traite les immenses flux de données issus des satellites, navires océanographiques, bouées et observatoires en mer.
Les chercheurs peuvent ainsi modéliser l’océan avec une précision inédite, développer des jumeaux numériques et anticiper les évolutions climatiques ou les phénomènes extrêmes. Datarmor complète d’autres dispositifs nationaux comme la flotte océanographique française ou les observatoires ARGO et EMSO.
Le nouveau Datarmor affiche des performances impressionnantes :
- une flotte d’accélérateurs IA de 5 pétaflops (soit l’équivalent de 5 000 iPhones 16),
- une capacité de 2 millions de milliards d’opérations par seconde,
- un espace de stockage porté à 70 pétaoctets, cinq fois plus que la version précédente.
Pour autant, sa consommation énergétique reste inchangée, preuve d’un effort particulier en matière de sobriété numérique.
Un rôle central dans les programmes internationaux
Datarmor joue également un rôle clé dans des projets de recherche mondiaux. Comme le souligne l’océanographe Guillaume Maze, il est l’un des deux serveurs au monde – avec un site aux États-Unis – à stocker les données des 4 000 flotteurs autonomes du programme OneArgo, créé en 2000 et géré par 30 pays. Ces flotteurs mesurent en temps réel les paramètres physiques et biogéochimiques de l’océan planétaire.
Bertrand Chapron, chercheur en océanographie satellitaire, rappelle quant à lui que Datarmor permet de « comparer des relevés anciens et récents, d’identifier des phénomènes récurrents et de construire des jumeaux numériques de l’océan pour anticiper les changements à venir ».
Situé au cœur du Technopôle Brest-Iroise, Datarmor fédère de nombreux partenaires académiques et institutionnels : CNRS, IRD, UBO, IUEM, École navale, ENSTA… En se dotant d’un tel outil, la France confirme son rôle majeur dans la recherche océanographique internationale et dans la mise au point de technologies numériques souveraines.
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