Branko Grims est député européen du parti politique national-conservateur slovène de l’ancien Premier ministre Janez Janša, le SDS, qui est donné premier dans les sondages. Lionel Baland l’a rencontré et interrogé pour Breizh-info.
Breizh-info : Quand et dans quelles conditions êtes-vous entré en politique ?
Branko Grims : J’ai débuté au temps de la chute du Mur de Berlin. Avant cette époque, issu d’une famille catholique, je ne désirais pas entrer en politique au sein du parti communiste. J’ai eu, durant cette période, des démêlés graves avec le système politique en place.
J’ai rejoint un parti démocratique anticommuniste qui est un des ancêtres du SDS. J’ai été membre, de 1990 à 1992, du premier Parlement démocratiquement élu en Slovénie, celui qui a conduit le pays à l’indépendance. J’ai aussi porté les armes pendant toute la guerre d’indépendance. J’ai été député national durant vingt ans, de 2004 à 2024. Désormais, je suis député européen.
Breizh-info : Quelle est la position de votre parti concernant la migration ?
Branko Grims : J’ai toujours été le fer de lance de mon parti dans la lutte pour obtenir l’arrêt de l’immigration de masse, surtout illégale, car la Slovénie est une petit pays. Nous devons défendre notre nation, notre langue et nos traditions. Cela a été très dur, car, pendant dix ans, j’ai été insulté et présenté comme un extrémiste. Désormais, ce que j’ai dit à l’époque l’est par de nombreuses personnes.
J’ai toujours souhaité que les lois, la Constitution et les accords internationaux soient complètement respectés. Cela signifie que tous ceux qui étaient au pouvoir et qui ont ouvert les frontières et que tous ceux qui ont aidé ceux-ci se sont mis en porte-à-faux par rapport à leur fonction, ont omis leurs obligations, et cela constitue un crime. Nous sommes toujours dirigés par ces gens. Cette politique d’ouverture des frontières met en danger les personnes qui vivent en Europe. Ceux qui l’ont réalisée, qui ont, par exemple, suspendu des parties de l’accord de Dublin et des lois nationales, doivent être tenus pour responsables et placés en prison. Vous pouvez changer les lois quand vous êtes au pouvoir, mais pas suspendre leur application. Vous n’avez pas ce droit. Personne n’est autorisé à dire : « Les frontières vont être ouvertes ! »
Breizh-info : Au Parlement européen, votre parti politique, le SDS, siège au sein du groupe du Parti populaire européen (PPE).
Branko Grims : Oui. Le SDS est toujours dans le groupe PPE au Parlement européen et dans le parti européen éponyme. Depuis le premier jour, j’ai dit que nous devions quitter le PPE. Tout le monde le sait. Mais ce que je voudrais voir, c’est la coopération de tous les partis de droite, car cela constitue le seul et dernier espoir pour l’Europe.
Je désire que cette guerre en Ukraine se termine rapidement parce que celle-ci est utilisée par les gens de gauche pour diviser les partis de droite d’Europe. Malheureusement, Donald Trump ne va pas arrêter le conflit aussi vite qu’il l’avait imaginé.
Si tous les partis de droite s’unissent et coopèrent, nous pourrions créer une nouvelle majorité en Europe et avoir une nouvelle Commission européenne et nous pourrions arrêter toute cette construction qui détruit nos pays et l’Union Européenne. Cela signifie s’opposer au marxisme culturel, à la propagande LGBTQIA+, à la politique d’ouverture des frontières et à tout ce qui est lié à cela. Et, bien sûr, nous devrions complètement abolir le Pacte vert pour l’Europe, car celui-ci est une pastèque : vert à l’extérieur et rouge à l’intérieur. Et, avec cela, nous pouvons économiser énormément d’argent et nous devrions l’investir dans deux choses : la sécurité et la politique familiale. Nous devons donc soutenir nos pays et nos familles pour que les jeunes décident facilement d’avoir plus d’enfants, parce que, sinon, tout est vain. Si nous n’avons plus d’enfants, l’Europe disparaîtra dans une ou deux générations.
Breizh-info : En Slovénie, dans quels partis sont les anciens communistes ?
Branko Grims : Ils sont presque partout. Les héritiers directs du parti communiste, ce sont les actuellement dénommés « sociaux-démocrates » de Socialni demokrati. Mais, le parti écosocialiste Levica est encore pire. Et, malheureusement, celui-ci décide maintenant de la situation en Slovénie. Cette formation politique a été crée à l’ambassade vénézuélienne par des personnes qui travaillaient en cet endroit. Donc vous pouvez imaginer ce qu’il s’est passé.
Breizh-info : Quelle est la différence entre le programme de votre parti et celui du parti nationaliste SNS ?
Branko Grims : Cette formation politique affirme que, sous certains aspects, le régime précédent était bien. Ils ont toujours une attitude positive envers Josip Broz Tito. De mon point de vue, cela constitue une grande différence, parce que je perçois le régime précédent comme ayant été très mauvais. En effet, en Slovénie, après la Seconde Guerre mondiale, plus de 100.000 personnes ont été tuées. Leurs cadavres sont toujours emprisonnés dans, environ, 700 endroits, comme des trous.
Ce qui s’est passé en Slovénie, après la Seconde Guerre mondiale, était un génocide. Pourquoi puis-je le dire ? Parce que, par exemple, dans certaines zones de Slovénie, les partisans ont tué chaque homme, du plus jeune au plus vieux. Durant plusieurs années, il n’y avait pas d’enfants, parce que seulement des femmes vivaient là-bas. Ils ont liquidé tout le monde, l’élite naturelle, ceux qui avaient pu produire, créer quelque chose, et ils les ont remplacés par eux-mêmes, c’est-à-dire par la fausse élite, ce qui les a conduits directement au crash après toutes ces années. Mais, malheureusement, les conséquences de cette situation sont toujours présentes dans le pays.
En Slovénie, les lustrations n’ont pas été mises en place, ce qui a constitué une grave erreur, et l’État profond, surtout dans la bureaucratie et dans le domaine judiciaire, est celui qui détient tout le pouvoir en Slovénie. Les médias slovènes sont d’extrême gauche et cette tendance idéologique contrôle toutes les banques, donc changer la situation est très difficile. Même si nous gagnons, et je suis sûr que nous le ferons lors des prochaines élections, le problème principal sera la Cour constitutionnelle de Slovénie, parce que le mandat y est de 9 ans, et les membres de gauche y disposent de la majorité des deux-tiers, donc changer la situation qui détruit le pays est difficile.
Après la chute du Mur de Berlin, la Slovénie était, par exemple, trois ou quatre fois plus développée que la Pologne et d’autres pays du groupe de Visegrád. Nous sommes désormais derrière eux, donc vous voyez comment les socialistes ont détruit mon pays, pendant toutes ces années. Cela constitue une perte de temps et, ce qui est encore pire est qu’ils n’ont pas changé de politique, et que, en fait, au moins un quart des personnes qui vivent en Slovénie maintenant ne sont pas de nationalité slovène.
Cela rend chaque changement, bien sûr, extrêmement difficile, mais nous ferons de notre mieux pour faire de la Slovénie une grande réussite, car le pays possède un potentiel extrême. Vous pouvez le voir via les gens qui sortent de la Slovénie et rencontrent le succès partout dans le monde. Nous avons beaucoup d’opportunités que les socialistes au pouvoir n’avaient même pas envie d’utiliser.
Par exemple, nous disposons de la personne principale à la Maison blanche, car Melania Trump vient de Slovénie. Pendant des années et des années, les médias socialistes en Slovénie l’ont traînée dans la boue.
Nous devons vraiment tout changer, mais ce sera une réussite extrêmement difficile. Je suis cependant certain que nous serons capables de le faire. Je crains que le prochain scrutin ne constitue le dernier espoir pour la Slovénie et je suis aussi certain que les prochaines élections françaises seront la dernière possibilité de survie pour la France. Si les partis de droite ne gagnent pas, il n’y aura plus de France et de Slovénie.
La Slovénie et l’Europe doivent complètement s’éloigner du marxisme. Nous devons stopper la propagande LGBTQIA+ qui détruit les jeunes. Nous devons complètement arrêter le Pacte vert pour l’Europe. Il anéantit nos économies et notre avenir. Et, bien sûr, nous devons protéger nos frontières et réaliser la remigration.
Si nous ne faisons pas la remigration, si nous ne renvoyons pas tous ceux qui sont ici illégalement, et tous ceux qui ne veulent pas s’intégrer, qu’ils soient illégaux ou non, l’Europe est perdue.
Breizh-info : Et la position de votre parti à propos de l’OTAN ?
Branko Grims : Nous sommes pour l’OTAN. Nous sommes pour la défense commune. Nous voyons les États-Unis comme un grand allié, comme le partenaire le plus important pour l’Europe. Nous désirons que l’Union européenne revienne à ses origines car elle a été créée en tant qu’association d’États indépendants. Et maintenant, que fait la bureaucratie inéluctable de Bruxelles ? Elle essaie d’accaparer de plus en plus de pouvoir et sa structure judiciaire fait la même chose. Cela va à l’encontre de tous les actes sur lesquels l’Union européenne a été créée. Nous devons rendre la souveraineté aux nations.
Mais le plus important, pour le moment, est de défendre la liberté d’expression car celle-ci est le droit humain le plus attaqué en Europe. Ensuite, nous devons protéger nos frontières et arrêter cette immigration immédiatement. Si nous ne faisons pas cela, nous ne pourrons pas même mettre en place la remigration et tout le reste.
Breizh-info : Quelle est la position de votre parti par rapport à l’euro ?
Branko Grims : Nous soutenons l’euro, qui apporte la stabilité financière à notre pays, mais nous rejetons la bureaucratie européenne qui accompagne cette monnaie et nous désirons l’avènement du marché libre.
Breizh-info : Est-ce que vous voulez ajouter quelque chose à votre interview ?
Branko Grims : J’espère que les Européens comprendront bientôt ce qui est depuis plus d’une centaine d’années connu aux États-Unis : la gauche est la gauche et la droite est la droite.
Propos recueillis par Lionel Baland
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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Une réponse à “Branko Grims (SDS) : « Sans remigration, l’Europe est perdue » [Interview]”
La remigration c’est une utopie, un rêve. Ils ne repartiront jamais ! Dans ces conditions : « il faudra changer nos bonnes vieilles habitudes pour être acceptés par les nouveaux venus et leur très nombreuse progéniture …. ou quitter notre pays ! » d’après récit follement romantique et troublant « les corps indécents ». C’est à nous à nous adapter. C’est toujours le plus grand nombre qui fixe les règles. « Quel sera le sort des autochtones de souche chrétienne quand ils deviendront minoritaires sur les terres de leurs ancêtres ? » toujours d’après « les corps indécents ». Comment rester encore aveugle devant le face à face prédit par Gérard Collomb ex-ministre de l’Intérieur ? Notre jeunesse sans avenir vit dans le désespoir., le chômage, la précarité et les petits boulots. Ils ont bradés nos industries. Ils ont imposé une immigration-invasion extra-européenne. Alors pour nos enfants l’exil à l’image des jeunes de ce récit comme seule planche de salut ?