Crise politique : ce dont les Français ne veulent plus, ce sont des arrangements entre ceux qui gouvernent depuis quarante ans

La démission express de Sébastien Lecornu révèle une France à bout de souffle, dirigée par des élites qui rejouent sans fin le même théâtre politique, pendant que le pays sombre dans l’incertitude et la colère populaire.

La France a basculé un peu plus dans le chaos ce lundi 6 octobre. Moins d’un mois après sa nomination, Sébastien Lecornu a démissionné de Matignon, devenant le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République. Une démission qui fait trembler les marchés, plonge un peu plus le pays dans la crise, et confirme ce que des millions de Français ressentent depuis longtemps : ils ne croient plus à ce système politique vermoulu, fondé sur les arrangements d’appareil et les carrières à vie.

Les mêmes visages, les mêmes combines

La scène politique française ressemble à une cour de récréation où se succèdent les mêmes acteurs, avec les mêmes égos et les mêmes échecs. Après Michel Barnier, tombé au bout de trois mois, Sébastien Lecornu aura tenu vingt-sept jours. Et demain ? Un nouveau Premier ministre, un nouvel équilibre de coalition, un nouvel exercice de communication pour « rassurer les marchés ». Pendant ce temps, les Français, eux, n’y croient plus.

Car ce dont le peuple ne veut plus, ce n’est pas seulement de l’instabilité : c’est de cette illusion de gouvernance, entretenue par des partis et des dirigeants interchangeables, tous issus du même moule technocratique, tous obsédés par le maintien d’un système dont ils profitent. Quarante ans d’alternance sans alternative : c’est cela, la vraie cause de la crise politique actuelle.

Le pays s’effondre pendant que Paris négocie

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Avec 3 400 milliards d’euros de dette et un déficit qui dépasse les 5 % du PIB, la France est aujourd’hui plus risquée que l’Italie aux yeux des marchés. Les taux d’emprunt flambent, le CAC 40 s’effondre, les banques françaises dévissent. Et pourtant, dans les allées du pouvoir, on discute portefeuilles, ministères, équilibres partisans.

Pendant que les élites s’arrangent, les Français travaillent, paient, s’inquiètent. Pendant que Bruxelles s’alarme, les entreprises gèlent leurs embauches et les ménages épargnent par peur du lendemain. Et pendant que Macron cherche encore un Premier ministre de rechange, le pays décroche.

La colère d’un peuple lucide

Dans les rues, le diagnostic est implacable. Lassitude, colère, désintérêt, dégoût, haine qui monte. Ce n’est pas de l’abstentionnisme : c’est une forme de sécession démocratique. Une France majoritaire, silencieuse, qui n’attend plus rien de ceux qui l’ont trahie. Et qui se détourne lentement d’un régime à bout de souffle.

Car la vérité est là : la Ve République est morte de sa propre inertie. Un système conçu pour un général visionnaire s’est transformé en machine à cooptation, sans âme ni horizon. Aujourd’hui, ni les Républicains, ni la macronie, ni la gauche radicale ne proposent de rupture véritable : tous se contentent de gérer l’effondrement.

Pendant que la classe politique s’écharpe, la France réelle, elle, fait ses comptes : pouvoir d’achat en berne, déserts médicaux, explosion de la dette, insécurité galopante, immigration incontrôlée. Le contraste entre Paris et le pays profond n’a jamais été aussi abyssal.

Les observateurs parisiens, toujours prompts à commenter les alliances et les « rapports de force », ne comprennent pas que la crise n’est pas institutionnelle, mais existentielle. Les Français ne réclament pas un énième remaniement : ils réclament une révolution démocratique. Ils veulent que cesse la confiscation du pouvoir par une caste politique et administrative déconnectée.

Ce que cette énième crise révèle, c’est la nécessité d’une refondation complète. Pas un « rééquilibrage » ou un nouveau pacte partisan, mais une sortie du vieux monde politique. Il faut en finir avec les gouvernements issus de compromis stériles, avec les coalitions artificielles, avec les accords de couloir entre ceux qui gouvernent depuis quatre décennies.

Le peuple veut reprendre la main. C’est à lui de décider de ses priorités, de ses budgets, de ses dirigeants. Pas à une classe installée dans le confort de la Ve République. Tant qu’on n’aura pas admis cela, la France continuera de s’enfoncer, gouvernement après gouvernement, dans le désordre et le cynisme.

La démission de Sébastien Lecornu n’est pas un accident, mais un symptôme. Celui d’un système épuisé, incapable de se réformer, où l’on remplace un ministre comme on change une ampoule. Pendant ce temps, le pays réel s’enfonce dans la défiance, la peur, la colère.

Il ne suffira pas d’un nouveau Premier ministre pour éviter l’explosion. Il faudra une rupture, une vraie. Et cette rupture ne viendra pas d’en haut. Elle viendra d’un peuple qui n’a plus rien à perdre — sinon ses chaînes.

YV

Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.

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15 réponses à “Crise politique : ce dont les Français ne veulent plus, ce sont des arrangements entre ceux qui gouvernent depuis quarante ans”

  1. Yves dit :

    Tout à fait d’accord !

  2. Ronan dit :

    Demat la vraie rupture est le Frexit selon moi et mes amis Patriotes ; à noter la manifestation ce samedi 11 octobre à Paris pour exiger la démission du Thenardier de l’Elysée ; kenavo

  3. Pschitt dit :

    La crise politique, cette semaine, c’est une crise des politiques, une crise du microcosme politique, une crise constitutionnelle si l’on veut mais pas une crise politique. Les manifestations de ces dernières semaines n’ont pas révélé de « colère populaire » : elles étaient très peu fournies. Les sondages montrent une évolution plutôt qu’une sécession. Il y a longtemps sans doute que les électeurs n’y croient plus, mais sans doute sont-ils aujourd’hui perplexes plus que révoltés.

  4. passparla dit :

    Bravo tout est dit et bien dit
    Merci

  5. fernand-arthur Dujardin dit :

    Bruno Lemaire est la cause directe de le démission du gouvernement.
    En 2011 où il est ministre de l’agriculture, à l’occasion d’une réunion avec des agriculteurs il déclare le 22/2?2011 qu’il n’a jamais été doué pour les maths.
    Ce qui n’a pas empêché Macron de le nommer ministre des finances dans un gouvernement Villepin !
    Il est resté à ce poste 7 ans, le temps nécessaire à ruiner la France. . .

  6. guillemot dit :

    Il faut en finir avec tous ces politicards qui ne pensent qu’à leur gueule et qui vivent grassement , tel des macs, au crochet de la république

  7. moreau dit :

    IL suffisait de lire les premiers traités de l’U.E, ce coup d’état, pour comprendre que nos politiques depuis ne sont là que pour nous faire croire à un gouvernement, une véritable vitrine histoire de ne pas nous choquer, croire aussi Junker quand il a dit : « L UE est le contraire d’une démocratie .

  8. Brunrouge dit :

    Cet article est un souhait mais pas la réalité. Des français ont élu Sarkozy alors qu’ils le connaissaient comme responsable politique puis ministre de l’intérieur pendant 5 ans. Ils avaient voté à nouveau pour lui mais Hollande a été élu. Les mêmes ont voté Macron. Deux fois. Les mêmes voteront Zemmour au premier tour qui souhaite que la France reste dans l’UE et Edouard Philippe au second.

  9. NEVEU Raymond dit :

    Aux dernières nouvelles le faux jeton Wauquiez qui a bien le physique de l’emploi s’apprête à poignarder dans le dos le Cardinal alias Retailleau!!! Faux frère! Vite le cardinal doit l’excommunier!

  10. Jakez dit :

    « La politique est le moyen pour les hommes sans principes de diriger des hommes sans mémoire. »
    Voltaire

  11. petitjean dit :

    Ce n’est pas dit :

    la CAUSE première de tout ce « bordel », c’est que depuis au moins 40 ans, nous est imposé à marche forcée, la transformation de notre société en société multi ethnique, multi confessionnelle, multi culturelle !!
    depuis au moins 40 ans ILS nous imposent un PROJET CRIMINEL : tuer nos racines, notre identité, notre culture, pour faire advenir une société monde de consommateurs zombies.

    Et la majorité, qui n’a toujours rien compris, vote pour les mêmes depuis….40 ans !

    Il est vrai que, depuis au moins 40 ans, la propagande, le terrorisme intellectuel, distillés depuis l’enfance, ont complétement désarmé intellectuellement la majorité de la population.

    l’épreuve de force est inévitable……

  12. Legrand dit :

    Est arrivé le moment où le peuple Français doivent montrer les crocs, faire quelques exemples pour très haute trahison, condamner la classe politique actuelle (pourrie à 95%) rembourser ce qu’elle a volé, y compris les comptes offshores, condamner les tireurs de ficelles qui vivent dans l’ombre et remettre le pays en ordre.
    Nous devons retourner à ce qui a fait notre force, notre unité, notre volonté, notre courage pour éviter que les dangers importés conduisent à des catastrophes. Le peuple doit aussi limiter le pouvoir des politiques, la constitution ne doit être modifiée qu’avec son accord. Nous pouvons le faire.

  13. moreau dit :

    Tous nos politiques mentent . Il n’y a plus d’état, mais un théatre pour nous y faire croire encore. Macron a violé plus de 15 fois notre constitution, seule garante de nos droits fondamentaux (cf Asselineau) Bruxelles dirige nos vies dans tous les domaines sans qu’on l’ai voulu. Le crédit social à la chinoise sera bien établi pour nos enfants et la suite .

  14. moreau dit :

    AH j’oubliais, combien de français savent qu’un tiers du parlement européen est payé par Georges SOROS ? Propriétaire de plus de 200 ONG payées par nous pour faire venir des cultures opposées à la nôtre NE parlant pas français ?

  15. moreau dit :

    Quand vos enfants et petits enfants vous demanderont des comptes : comment vous avez fait pour accepter ça ? Vous n’aurez qu’une seule réponse : on ne s’est pas rendu compte . Des enfants qui font des enfants .

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