La Cour d’appel de Rennes a examiné, le mardi 7 octobre 2025, un dossier qui en dit long sur les dérives de la criminalité en France et sur l’incapacité des autorités à faire appliquer leurs propres décisions.
Le prévenu, un ressortissant guinéen âgé de 37 ans, avait déjà été condamné en juin 2024 par le tribunal correctionnel de Quimper à cinq ans de prison ferme pour des faits d’enlèvement, de séquestration, de violences aggravées et de trafic de stupéfiants. En situation irrégulière sur le territoire français, il était également frappé d’une interdiction de séjour de dix ans.
Pourtant, un an plus tard, il comparaissait de nouveau devant la justice. Le parquet général de Rennes a requis trois années supplémentaires de réclusion, portant la peine potentielle à huit ans de prison, assortie d’une peine de sûreté et de la confirmation de son interdiction de territoire.
Quatre jours de violences au cœur de Quimper
L’affaire remonte à l’été 2024. Le 22 juin, les policiers de Quimper interviennent après le signalement d’un voisin affirmant qu’un “individu de type africain” retient plusieurs personnes dans un appartement du centre-ville.
Sur place, les forces de l’ordre découvrent un logement dans un état d’insalubrité extrême et une victime couverte d’hématomes, affirmant être séquestrée depuis quatre jours par trois individus – deux femmes et un homme – sur fond de trafic de stupéfiants.
La victime déclare avoir subi des coups répétés sur tout le corps, et s’être fait voler sa carte bancaire, son passeport ainsi que les clés du domicile de sa mère.
La perquisition permet de saisir deux piles de crack, 50 grammes de résine de cannabis, 64 grammes d’héroïne, plusieurs liasses d’argent liquide, un pistolet factice, un couteau à lame pointue, et d’autres objets liés au trafic.
Les enquêteurs découvrent rapidement que les deux femmes présentes sur les lieux, qui se faisaient passer pour des victimes, sont en réalité des complices du ravisseur. L’une d’elles reconnaîtra avoir “tabassé” la victime, expliquant son geste par une querelle interne entre trafiquants. Elle admet également vendre de l’héroïne depuis trois ans pour le compte de l’homme présenté comme “le boss”.
Devant la cour d’appel, le prévenu a tenté de minimiser les faits. Il aurait, selon ses dires voulu simplement aider sa complice et éviter que la situation dégénère. Mais les magistrats n’ont pas été dupes. Son casier judiciaire affiche 22 condamnations pour des faits de vol aggravé, de violences, d’agressions sexuelles et de trafic de drogue. Il est jugé quasiment chaque année, a résumé avec ironie l’avocat général, soulignant l’absence totale d’effort d’insertion et le mode de vie délibérément délinquant de l’intéressé.
Originaire de Guinée, l’homme vit depuis plusieurs années en situation irrégulière sans être expulsé par les autorités.
Le jugement définitif de la Cour d’appel sera rendu dans les quinze jours. S’il est suivi, le prévenu écopera de huit ans de prison ferme et restera interdit de territoire français pendant une décennie.
Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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