Après avoir semé la peur dans les quartiers huppés de Nantes à l’automne 2024, huit jeunes, dont sept mineurs, ont écopé de peines symboliques. Une nouvelle illustration d’une justice qui préfère ménager les coupables plutôt que protéger les victimes.
À Nantes, le scénario est tristement familier.
Des semaines de terreur, une vingtaine de victimes, des adolescents passés à tabac à la sortie des cours, un jeune homme plongé dans le coma… Et, à l’arrivée, des condamnations sans conséquence réelle : du sursis, des avertissements, et quelques obligations éducatives.
Jeudi, le tribunal pour enfants a définitivement condamné huit jeunes, pour une série d’extorsions et de violences commises dans les beaux quartiers nantais à l’automne 2024. Sept étaient mineurs au moment des faits. Ils avaient pris pour cibles des collégiens et lycéens, souvent isolés, qu’ils frappaient avant de les dépouiller de leurs téléphones, de leurs vêtements de marque ou de leurs portefeuilles.
Un an après les faits, la peur demeure… et l’impunité aussi
Les victimes, encore suivies psychologiquement, décrivent des angoisses persistantes. Certaines ne sortent plus seules, d’autres ont quitté leur établissement.
Les auteurs, eux, s’en sortent presque indemnes.
Les trois plus âgés, ont simplement reçu un avertissement pénal probatoire, après avoir “respecté leurs obligations”. Les autres, âgés de 15 et 16 ans, ont écopé de peines de prison avec sursis, sous réserve de suivre une formation, de se faire soigner ou d’éviter leurs victimes.
L’un d’eux a été condamné à trois mois de prison assortis d’un simple sursis, un autre à dix mois, un troisième à douze mois, dont la plus grande partie est… suspendue.
Seul le dernier, déjà impliqué dans une tentative de meurtre, reste incarcéré.
La justice des excuses
Lors de l’audience, les avocats de la défense ont insisté sur les parcours “difficiles” des jeunes : familles éclatées, pères absents, milieux précaires. Le tribunal, bienveillant, mais n’ayant surtout visiblement rien à cirer des victimes, a souligné leur “immaturité” et leur “besoin de repères”. Une rhétorique désormais bien rodée dans les prétoires français.
Pendant ce temps, les victimes, elles, vivent sous anxiolytiques.
Cette justice compassionnelle, incapable de hiérarchiser la gravité des faits, devient chaque jour plus inquiétante.
On explique, on comprend, on psychanalyse — mais on ne punit plus. Et derrière chaque décision “éducative”, c’est un signal d’impunité qui se propage.
Nantes, miroir d’un désarmement judiciaire
La série d’agressions avait profondément choqué les Nantais. Les établissements scolaires concernés avaient alerté les familles, des vidéos des passages à tabac avaient circulé. Pourtant, un an plus tard, les sanctions tiennent du symbole.
Ce dossier rejoint une longue liste d’affaires où la justice, au nom de l’excuse sociale ou de la minorité, renonce à protéger ceux qui devraient l’être : les citoyens ordinaires.
En France, le droit à la sécurité n’est plus une priorité.
Les magistrats, soumis à une idéologie de la rééducation permanente, semblent oublier que la première mission de la justice est de protéger les innocents, non de ménager les coupables. Les peines prononcées jeudi sont une gifle pour les victimes, mais aussi pour tous ceux qui croient encore à la valeur du mot “justice”.
La lassitude des Français face à ce désarmement judiciaire est palpable. À force d’excuser, d’atténuer, de suspendre, le système finit par déconsidérer sa propre autorité.
À Nantes, ces jeunes agresseurs n’ont pas seulement attaqué des lycéens : ils ont frappé l’idée même d’un ordre public fondé sur la responsabilité et la sanction.
Et la justice, une fois de plus, en ne sanctionnant pas, ou à peine, leur a renvoyé un message terrible : “vous pouvez recommencer.”
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