Bill Gates revoit son discours alarmiste sur le climat, sans renoncer à ses lubies technocratiques

Le milliardaire américain, chantre du progressisme mondial, prend ses distances avec l’alarmisme climatique tout en continuant à prôner une société déconnectée du réel.

Le fondateur de Microsoft, Bill Gates, semble faire marche arrière sur son discours catastrophiste concernant le réchauffement climatique. Dans un mémo publié fin octobre, l’homme d’affaires, longtemps considéré comme l’un des plus ardents promoteurs du « climate alarmism », appelle à relativiser le risque d’extinction de l’humanité. Une volte-face symbolique à la veille de la conférence des Nations unies sur le climat (COP30), prévue cette année à Belém, au Brésil.

« Bien que le changement climatique aura des conséquences sérieuses – en particulier pour les populations les plus pauvres –, il ne mènera pas à la disparition de l’humanité. Les hommes pourront continuer à vivre et à prospérer sur la plupart des régions de la planète », écrit Gates dans ce document, rompant ainsi avec la rhétorique apocalyptique qu’il défendait encore en 2021 dans son livre How to Avoid a Climate Disaster.

Cette inflexion de ton, saluée par certains comme un retour au bon sens, ne change pourtant pas le fond de sa pensée. Bill Gates continue de défendre un projet de société hyper-technocratique et déshumanisé, mêlant transhumanisme, contrôle technologique et culte de l’intelligence artificielle.

Du prophète climatique au gourou numérique

S’il reconnaît désormais que la planète ne court pas à sa perte, Gates ne renonce pas à ses obsessions idéologiques. Dans une intervention récente, il a estimé que l’humanité devait inventer « une nouvelle religion pour l’ère de l’intelligence artificielle », afin de « garder un lien spirituel et ne pas se perdre dans les mondes virtuels ».
Une déclaration qui en dit long sur la dérive quasi messianique du milliardaire, convaincu que la technologie doit redéfinir les fondements moraux et spirituels de la civilisation.

Cette vision technophile s’accompagne d’un double discours permanent. Critiqué pour ses voyages en jet privé, Gates s’était défendu en 2023 en affirmant que ses investissements massifs dans les technologies vertes compensaient largement ses émissions : « Je dépense des milliards pour l’innovation climatique. Devrais-je rester chez moi au lieu d’aller apprendre sur le terrain au Kenya ? », déclarait-il.

Les projets de Gates suscitent également des inquiétudes sur le plan éthique. En 2024, sa fondation a financé une étude de l’université de Leyde (Pays-Bas) visant à transformer des moustiques en “seringues volantes” capables de vacciner les humains contre le paludisme. L’expérience, menée sur des volontaires, a consisté à faire piquer des participants par des insectes génétiquement modifiés.
Un procédé que certains chercheurs jugent contraire à toute éthique scientifique.

Parallèlement, le milliardaire américain continue d’investir dans le champ politique. Selon plusieurs médias américains, il aurait versé plus de 50 millions de dollars à des organisations soutenant la vice-présidente Kamala Harris avant sa défaite électorale.
Officiellement, Gates se défend de tout engagement partisan, mais ce financement massif alimente les critiques d’un philanthro-capitalisme où la charité se mêle étroitement à l’ingérence idéologique.

Un changement de ton sans véritable remise en cause

La posture actuelle de Bill Gates illustre la crise d’autorité du discours écologiste mondial, de plus en plus contesté pour son dogmatisme et ses contradictions.
Si le milliardaire tente désormais de calmer les peurs qu’il a lui-même contribué à entretenir, il ne renonce pas à son rôle d’ingénieur social global, convaincu que la planète doit être réorganisée sous le prisme technologique.

À la veille de la COP30, son absence remarquée à Belém traduit peut-être la lassitude d’une opinion mondiale face aux sermons d’une élite verte coupée des réalités.
Mais qu’il s’agisse de climat, de santé ou d’intelligence artificielle, Bill Gates demeure l’incarnation d’un pouvoir sans légitimité démocratique, celui des milliardaires persuadés de savoir mieux que les peuples ce qui est bon pour eux.

Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.

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Une réponse à “Bill Gates revoit son discours alarmiste sur le climat, sans renoncer à ses lubies technocratiques”

  1. guillemot dit :

    Ne pas perdre de vue que ce monsieur est, entre autres divagations, à l’origine de la viande artificielle pour lutter , selon lui, contre l’augmentation du CO2 du aux flatulences du cheptel surtout européen et qui va , évidemment , lui rapporter beaucoup de dollars.

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