Nero : la version française des séries gangrénées par l’esprit woke de Netflix

Nero est une série française diffusée actuellement sur Netflix.

Vers 1504, dans un sud de la France mi-paysages authentiques, mi-images de synthèse, un personnage un peu louche, Nero (incarné par Pio Marmaï), doit protéger sa fille des méchants. Selon un prêtre et le Vatican elle serait la dernière enfant du Diable. Aïe !

Les huit épisodes sont bien enlevés, multiplient les références cinématographies cultes (la première séquence est clairement inspirée d' »Il était une fois dans l’Ouest« ) et se transforment en une sorte de western médiéval provençal. La ville fictive (Lamartine) où commence l’affaire rappelle Marseille et le fantastique mélangé d’une solide dose d’humeur apporte un peu de piment aux aventures d’une sorte de « fraternité de l’anneau » un peu déglingos.

Tout cela pourrait constituer un agréable divertissement de fin de soirée sauf que le wokisme est passé par là.

Dans la petite bande qui essaye de sauver la gamine, le capitaine de la garde est un acteur franco-camerounais noir (Yann Gael) tout comme l’un des personnages féminins de la cour du consul de Lamartine. Et tout cela, au début du XVIè siècle dans les montagnes provençales, il y a donc de quoi se poser des questions, même pour les plus nuls en Histoire ! D’ailleurs, les héros traversent plusieurs villes et villages pétrifiés par la faim et, dans ces endroits maudits, on retrouve des villageois ayant des traits asiatiques, arabes, etc… Là encore, on n’imaginait pas que la Provence profonde soit si diversifiée à l’époque !

Bien entendu, le spectateur attentif peut se dire que l’intrigue ne brille pas par sa cohérence historique (les acteurs parlent parfois en argot actuel un peu « quartchier ») mais, en l’espèce, ce ne sont pas des Goldoraks ou des punks à crête qui sont ici présents de manière anachronique mais des immigrés extra-européens. L’intention est claire : faire croire au public que la société française, même rurale de l’époque, était déjà métissée et « qu’ils ont toujours été là ». Leur présence actuelle étant donc « parfaitement justifiée ». Cette mascarade historique est la base même du wokisme qui réécrit l’Histoire dans une perspective idéologique.

Il est assez incompréhensible de percevoir ce que les acteurs noirs comme Yann Gael gagnent à figurer dans ce genre de pantalonnade ? Les spectateurs ne sont pas dupes et s’amusent ou s’agacent de cette profusion d’acteurs de couleur dans des productions historiques se déroulant en Europe. A part ridiculiser des acteurs souvent talentueux, quel est le bilan de ce wokisme historico-cinématographique au final ? Et pourquoi le cinéma africain n’arrive-t-il pas à produire des sagas enracinés dans la longue histoire africaine où les acteurs noirs pourraient donner libre cours à leur talent sans avoir à se caricaturer en paysans d’Aix-en-Provence du XVIè siècle. Qu’elle est la prochaine étape de ce délire ? Faire une biopic sur le basketteur Michael Jordan avec, pour l’incarner, une femme naine, asiatique et cul-de-jatte ?

Et c’est d’ailleurs sur ce point qu’on est un peu déçu par Nero qui ne va pas assez loin dans le wokisme en n’incluant pas de personnages LGBT, transgenres, « handis » ou à genre renard. Encore un peu d’effort camarades !

Mais puisque cette série est française, le wokisme prend, là, une deuxième dimension, la dimension linguistique et culturelle. La série se déroule intégralement en Provence mais personne ne parle provençal et d’ailleurs tout le monde a l’accent parisien avec une petit pointe d’épice « wallah ! » pour certains. Là encore, réécriture complète et totale de l’Histoire : en 1504, personne ou presque ne parlait français en Provence et l’intercompréhension entre certains personnages du film devait être impossible dans la réalité.

Mais pour la petite équipe de parisiens qui dirige la production, la question ne se pose même pas. Le langage de la Porte de Chantilly a, de tous temps, été le « langage maternel françois » de la France actuelle.

Nero est une série agréable à regarder. Mais si une saison 2 est programmée, il serait bon que les producteurs, réalisateurs et acteurs sortent un peu de la prison mentale que constitue la rive gauche de Paris.

Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.

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