« Jouet de masturbation masculine avec corps érotique et vrai vagin et anus ». Tel est le descriptif d’une poupée de 80 cm représentant une petite fille à l’air triste en vente sur la célèbre plateforme de fast-fashion chinoise, Shein.
La vente de poupées sexuelles à apparence enfantine, référencées dans la catégorie « jouets sexuels » sur le site Shein signalée par l’association 60 millions de consommateurs a entraîné une saisine de la justice par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), le 31 octobre 2025.
Pris les mains dans le sac, Shein a immédiatement réagi, indiquant l’interdiction totale de ces produits et le déréférencement temporaire des « produits pour adultes »… Mais les articles en question peuvent encore être achetés via les plateformes Shein d’autres pays. Le porte-parole de la marque en France Quentin Ruffat, a quant à lui laissé une déclaration mêlant déresponsabilisation et effet d’annonce, qui ferait douter que les poupées se trouvassent bien sur leur site :
« Ce type de contenu est totalement inacceptable et va à l’encontre de toutes les valeurs que nous défendons. Nous prenons des mesures correctives immédiates et renforçons nos dispositifs internes afin d’éviter qu’une telle situation ne se reproduise. »
Géant de la mode ultra-éphémère et ultra-économique, l’enseigne chinoise reste imbattable et inaccessible à la concurrence. Et ce ne sont pas les trois amendes de la justice française – d’un montant de 191 millions d’euros pour une entreprise au chiffre d’affaires 2024 de 38 milliards de dollars – pour non-respect de la législation sur les cookies en ligne, pour non-déclaration de la présence de plastiques dans ses articles, pour fausses promotions et informations trompeuses, qui fera vaciller Shein. Pas plus que ce qu’elle encourt avec ces sordides objets pédocriminels, à savoir sept ans d’emprisonnement (qui ?) et 100.000 euros d’amende pour diffusion de représentations à caractère pédopornographique et ou trois ans de prison maximum et 75.000 euros pour l’absence de mesure de filtrage.
Ce ne sont donc pas des objets comme les autres. Et s’il on peut invoquer la liberté de chacun, il faut aussi tenir compte du fait que la pornographie violente et la simulation avec jouets sexuels ne font pas effet de soupape de sécurité comme on l’a longtemps cru, mais que c’est exactement le contraire qui se produit : les deux représentent une incitation au passage à l’acte. Preuve en est que l’intégralité des violeurs sont « des consommateurs effrénés de pornographie violente ».
Mais dans un monde où les limites et des frontières sont considérées comme obsolètes, où le vice et le caprice doivent être assouvis, le turbo-capitalisme mondialiste pouvait-il s’entacher de ces petits détails ?
Audrey D’Aguanno
Illustration : Capture M6 Info
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