Alors que les investissements explosent dans l’intelligence artificielle, le patron d’Alphabet, Sundar Pichai, a livré une série d’avertissements lourds de sens dans une interview accordée à la BBC. Au moment où l’Occident se repose massivement sur ces technologies stratégiques, le dirigeant rappelle que la frénésie actuelle comporte de sérieux risques économiques, énergétiques et sociaux. Une mise en garde rare, venant de celui qui dirige l’une des entreprises les plus puissantes du secteur.
Un emballement technologique « extraordinaire »… mais irrationnel
Selon Sundar Pichai, la croissance des investissements dans l’IA a été « un moment extraordinaire », mais elle comporte aussi des « éléments d’irrationalité ». Avec la valorisation des groupes spécialisés qui s’envole, de nombreux analystes redoutent une nouvelle bulle comparable à celle des dotcoms à la fin des années 1990.
Interrogé sur la capacité de Google à résister à un éventuel éclatement, Sundar Pichai reconnaît « qu’aucune entreprise ne sera à l’abri, y compris la nôtre ». Il a affirmé son inquiétude face à la course effrénée des investisseurs pour ne pas être distancés par la concurrence.
La Silicon Valley s’inquiète d’autant plus que certaines opérations financières (notamment autour d’OpenAI) atteignent des montants colossaux jugés déconnectés des revenus réels. Sundar Pichai évoque ouvertement le risque de « dépasser les bornes » dans des cycles d’investissement de ce type.
Un secteur hyper-énergivore et des objectifs climatiques fragilisés
Le dirigeant a reconnu que l’IA exige des quantités massives d’électricité : selon lui, ses besoins représentent déjà 1,5 % de la consommation mondiale, un chiffre issu de l’Agence internationale de l’énergie. Il admet que cette réalité « affecte » le rythme prévu pour atteindre la neutralité carbone du groupe en 2030.
Pour Sundar Pichai, la réponse impose de nouvelles capacités de production énergétique et des infrastructures renforcées. Un avertissement clair : freiner l’économie numérique aurait des « conséquences », mais son expansion exige des solutions massives.
Enfin, l’IA transformera le marché du travail. Elle « fera évoluer et transformer certains emplois » et « les gens devront s’adapter », a-t-il déclaré à la BBC. Même les professions traditionnelles (enseignants, médecins) devront, selon lui, intégrer ces outils.
Dans un climat d’incertitudes, Sundar Pichai adopte un ton lucide : l’IA reste, selon lui, « la technologie la plus profonde » sur laquelle l’humanité ait travaillé. Mais son essor fulgurant impose, plus que jamais, prudence et discernement.
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