Saint-Malo a connu ce dimanche un de ces moments où l’on sent qu’un paysage politique est en train de se reconfigurer sous nos yeux. Sous une pluie battante, dans une ville peu réputée pour ses affinités avec le Rassemblement national, Jordan Bardella a pourtant attiré une foule compacte — plusieurs centaines de personnes dès 14 h, probablement plus de mille sur l’ensemble de l’après-midi — venue faire signer son nouveau livre Ce que veulent les Français.
Devant l’hôtel Oceania, une file ordonnée, parfois longue de plusieurs dizaines de mètres, s’est formée bien avant l’arrivée du président du RN. Des jeunes, des familles, des retraités, des sympathisants venus de Guingamp, Rennes, Fougères, Vitré… Certains partis à l’aube pour ne pas manquer l’occasion d’une photo ou d’un mot échangé. Un enthousiasme visible, assumé, qu’on ne voit plus guère lors des déplacements d’autres responsables politiques, y compris médiatiques.
Il faut plusieurs minutes pour remonter l’immense foule venue pour la séance de dédicaces de @J_Bardella à Saint-Malo.
🙏🏻Merci à tous ceux qui saluent notre équipe et témoignent de leur soutien ! pic.twitter.com/YVUaiuS4Yc
— Frontières (@Frontieresmedia) November 23, 2025
À l’intérieur, Bardella s’affiche tout sourire, multiplie les échanges brefs mais chaleureux. Ceux qui ressortent témoignant d’un contact simple : « On apprend beaucoup sur la vie des gens », « Il nous écoute vraiment », « On l’a suivi jusqu’à Narbonne ». Une ferveur populaire rare en Bretagne pour un responsable national.
Merci Jordan!
La Bretagne est maintenant au rendez- vous.
La victoire sera belle !#SaintMalo@J_Bardella pic.twitter.com/Pyq2E5GpPs— Gilles Pennelle (@GillesPennelle) November 23, 2025
Une contre-manifestation dispersée, trois blessés, et un climat révélateur
À quelques centaines de mètres, environ 200 à 300 opposants — la gauche locale, des associations militantes, des antifas— ont tenté de se rapprocher du lieu de la dédicace. Certains ont jeté des pierres, des galets, et voulaient en découdre. Une ligne de CRS les en a empêchés. Une grenade assourdissante, lancée au moment où le cortège progressait, a blessé trois personnes, dont deux femmes de 76 ans.
Une cinquantaine d’éléments radicaux de l’ultra gauche se sont rassemblés sur la plage de Saint-Malo face a l’hôtel qui accueille @J_Bardella. Des projectiles fusent sur les forces de l’ordre. pic.twitter.com/4I7J2nWNG5
— Frontières (@Frontieresmedia) November 23, 2025
Les slogans (« Saint-Malo ne sera pas facho ») et l’agressivité, la haine même de certains présents, tranchent avec le calme de la file d’attente qui, elle, se retrouve à scander « Bardella président » lorsque deux manifestants tentent de perturber l’événement. Deux mondes côte à côte, mais dont le rapport de force numérique semble de plus en plus déséquilibré.
A noter que la presse locale anti-RN réussit le tour de force de titrer que ce serait la venue de Jordan Bardella qui serait à l’origine des tensions, et non pas les Antifas eux mêmes.
Un succès populaire qui s’inscrit dans une dynamique éditoriale très nette
Le phénomène n’est pas isolé. Les chiffres du secteur du livre confirment un mouvement profond :
- Ce que veulent les Français bénéficie d’une mise en place massive.
- Le premier ouvrage de Bardella s’est déjà vendu à plus de 200 000 exemplaires.
- Éric Zemmour, depuis 2018, a écoulé près de 800 000 livres.
- Philippe de Villiers dépasse régulièrement les 100 000 ventes.
À gauche ? Les chiffres sont sans appel : certains titres politiques récemment publiés — Aurore Bergé, Tondelier, Buzyn et d’autres — peinent à dépasser 200 exemplaires, un effondrement inédit dans le paysage éditorial contemporain.
Les libraires eux-mêmes constatent : les essais à succès sont désormais signés Bardella, Zemmour, De Villiers, Goldnadel. Fayard, maison historique, a pris un virage éditorial assumé, sous l’influence de Lise Boëll. Et le public suit.
Il y a là plus qu’un phénomène de librairie : une recomposition culturelle.
Un révélateur politique : la popularité réelle, non sondages, non réseaux sociaux
À Saint-Malo, ville pourtant loin du “cœur sociologique” du RN, le contraste était frappant :
- des centaines de personnes venues pour un livre
- 200 à 300 opposants
- Une centaine de policiers mobilisés
- Une dédicace continue de 14 h à 19 h
Ce type d’images, répétées dans plusieurs villes, est un indicateur plus fiable que les plateaux TV ou les communiqués d’appareil : lorsque des centaines de Français patientent une heure sous la pluie pour un livre politique, une dynamique de fond s’installe.
Même Bardella l’a souligné : « Je suis étonné de voir la gauche manifester contre… un livre. ». Le paradoxe n’a échappé à personne.
Ce dimanche malouin n’est pas seulement un fait divers local.
Les Français semblant déserter les meetings traditionnels, ce sont les séances de dédicaces qui deviennent un thermomètre politique. Et celui-ci indique, partout où il passe, une montée continue de l’opinion favorable au RN — bien plus visible dans les files d’attente que dans les commentaires indignés des réseaux militants.
À Saint-Malo, ce n’est pas seulement un écrivain politique qui a attiré la foule. C’est un signe de plus que la vie politique française est en train de se décaler, culturellement, socialement, électoralement.
Quand Bardella, Zemmour et De Villiers vendent par centaines de milliers, quand leurs déplacements deviennent des événements populaires, et que leurs opposants peinent à mobiliser… le message est clair : les lignes ont déjà bougé.
Et ce ne sont pas les slogans criés à 200 personnes qui masqueront les files d’attente de milliers de lecteurs.
YV
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