Tandis que la ville de Bristol fait face à une dette colossale et à des coupes budgétaires douloureuses dans les services essentiels, le conseil municipal dirigé par les Verts fait polémique : une société publique chargée de la propreté urbaine a récemment déboursé 1 500 livres sterling pour décorer des balayeuses et chariots de nettoyage aux couleurs du drapeau “Progress Pride”, version trans-inclusive du traditionnel arc-en-ciel LGBT.
Une dépense que l’opposition locale assimile à un gaspillage idéologique dans une ville qui peine à équilibrer ses comptes.
Une opération de communication aux frais du contribuable
C’est la société Bristol Waste Company, détenue par le conseil municipal, qui a décidé d’habiller ses véhicules d’entretien urbain aux couleurs de la cause LGBT à l’occasion de la parade de la Bristol Pride. Coût total : 1 465 £, dont 860 £ pour des véhicules de nettoyage, 525 £ pour les balayeuses, et 80 £ pour des autocollants.
Le tout accompagné d’un message diffusé sur les réseaux sociaux par l’entreprise : « Regardez nos balayeuses de rue et chariots de nettoyage décorés d’arcs-en-ciel pour aider Bristol à briller avec fierté. Et n’oubliez pas de jeter votre homophobie, votre transphobie… et vos déchets à la poubelle ! »
Une formule qui a suscité l’ire de nombreux habitants et élus, dénonçant l’instrumentalisation de services publics au profit d’un message militant.
Une dette qui explose, des services à l’agonie
Cette initiative survient alors que la mairie de Bristol prévoit un déficit budgétaire de 117 millions de livres d’ici cinq ans, avec une impasse de 20,8 millions prévue dès le prochain exercice fiscal (2026-2027). La dette de la ville a grimpé à 600 millions de livres, soit une hausse de 105 millions en un an.
Et pendant que des véhicules arborent des couleurs militantes, des coupes sombres sont annoncées :
- 635 000 £ d’économies sur le financement des arts d’ici 2029,
- 63 millions de livres de déficit dans le budget des écoles,
- et des mesures controversées comme une taxe annuelle de 450 £ imposée aux enseignants de yoga et aux promeneurs de chiens professionnels utilisant les parcs publics.
Une ville sous emprise idéologique ?
Pour de nombreux Britanniques, cette affaire illustre la dérive idéologique des collectivités locales “woke”, davantage occupées à imposer des codes militants qu’à gérer les priorités de leurs administrés. Fiona McAnena, de l’association Sex Matters, dénonce une obsession militante :
« Ces décorations devraient aller à la poubelle, pas sur les poubelles. Ce drapeau incarne une idéologie qui nuit aux femmes, aux enfants et aux homosexuels. »
Même son de cloche du côté de For Women Scotland, qui accuse la mairie de faire de l’idéologie de genre une ligne politique déguisée :
« C’est comme si on collait des slogans électoraux sur des camions-bennes. Et on contraint des agents municipaux à y prendre part. »
Outre cette affaire, la mairie écologiste dirigée par Tony Dyer a déjà fait parler d’elle pour des propositions surréalistes : supprimer le mot « maternité » jugé offensant pour les personnes trans, qualifier les femmes de « personnes avec des ovaires », ou encore dépenser 4 720 £ par an en eau du robinet pour ses réunions…
Alors que certaines municipalités françaises s’inspirent des modèles anglo-saxons en matière de communication inclusive ou d’actions dites “progressistes”, le cas de Bristol fait figure d’avertissement criant : au lieu de répondre aux urgences locales, certains élus préfèrent subventionner des causes militantes, quitte à le faire sur le dos des contribuables.
Un choix politique assumé, mais profondément contesté par une partie croissante de la population britannique, lasse de voir ses services publics se déliter au profit d’un marketing idéologique sans fin.
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.