À l’approche de Noël, nombreux sont les maîtres qui souhaitent aussi gâter leur chien ou leur chat. Mais derrière certaines attentions se cachent des risques bien réels pour la santé animale. Friandises inadaptées, jouets dangereux ou décisions prises sur un coup de tête : tour d’horizon des cadeaux de Noël à éviter pour nos compagnons à quatre pattes.
Friandises humaines : des dangers souvent sous-estimés
La tentation est grande, pendant les fêtes, de partager un morceau du repas familial avec son animal. Une erreur fréquente. Plusieurs aliments typiques de Noël sont toxiques pour les chiens et les chats : chocolat, raisins secs, oignons, ail ou alcool peuvent provoquer des intoxications parfois graves, même en petites quantités.
Les os cuits, encore trop souvent offerts, présentent eux aussi un risque élevé de perforation ou d’occlusion intestinale. Quant aux plats riches en graisses – foie gras, farces, volailles accompagnées – ils peuvent entraîner de sérieux troubles digestifs, voire une pancréatite aiguë chez le chien. Les vétérinaires rappellent l’importance de s’en tenir à une alimentation adaptée et, en cas d’ingestion accidentelle, de consulter sans délai.
Jouets non sécurisés : un danger silencieux
Sous le sapin, les jouets pour animaux abondent. Tous ne se valent pas. Balles trop petites, peluches fragiles, ficelles ou jouets contenant des piles accessibles figurent parmi les causes les plus fréquentes d’ingestion de corps étrangers, souvent synonymes d’intervention chirurgicale en urgence.
Le choix d’un jouet doit tenir compte de la taille de l’animal, de sa force de mâchoire et de son comportement. Les professionnels recommandent des produits solides, conformes aux normes européennes, et rappellent que la surveillance reste indispensable, en particulier chez les chiots et les chatons.
Déguisements festifs : un plaisir surtout humain
Pulls de Noël, costumes de Père Noël ou accessoires à bois de renne font sourire sur les réseaux sociaux. Pour l’animal, la réalité est souvent différente. Ces déguisements peuvent provoquer stress, gêne dans les mouvements ou altération des perceptions sensorielles, avec parfois des risques d’étouffement ou de strangulation.
Si une touche festive est recherchée, mieux vaut opter pour un accessoire léger et non contraignant. Le bien-être de l’animal doit primer sur l’effet décoratif.
Chaque année, les refuges constatent une hausse des abandons dans les mois qui suivent les fêtes. En cause : des adoptions impulsives, décidées sans réelle préparation. Un chien ou un chat représente un engagement sur plus de dix ans, impliquant du temps, des moyens financiers et une organisation familiale adaptée.
Les associations de protection animale recommandent de différer toute adoption, d’impliquer l’ensemble du foyer et de privilégier une démarche réfléchie, loin de l’effervescence de Noël.
Au-delà des cadeaux matériels, la période des fêtes peut être l’occasion de réfléchir à la prévention et au suivi médical de son animal. Consultations régulières, alimentation adaptée et anticipation des frais vétérinaires font partie intégrante d’une prise en charge responsable, bien plus durable qu’un jouet éphémère.
Illustration : DR
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine