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Nantes. Un client de la discothèque « Le Royal » lourdement tabassé par les videurs

24/12/2015 – 07H00 Nantes (Breizh-info.com) – un client de la discothèque « Le Royal » située à Nantes, affirme avoir été lourdement tabassé par les videurs de l’établissement samedi matin. Au point de perdre plusieurs dents, et d’obtenir, en premier lieu, plus de 15 jours d’ITT. Des propos que confirment plusieurs témoins ; une plainte a été déposée.

Il est aux alentours de 5H samedi matin lorsque la discothèque « Le Royal » , située 7 rue des salorges, à Nantes, s’apprête à fermer ses portes. Les videurs battent le rappel. Maxime (prénom d’emprunt) y a passé toute la soirée avec un groupe d’amis, tous entre 20 et 30 ans. Après s’être amusé toute la nuit et avoir – aux dires des participants – raisonnablement consommé (certains du groupe ne buvant pas du tout d’alcool) , une des filles du groupe demande alors à un videur la permission d’emprunter les toilettes avant de devoir quitter les lieux. Permission accordée. Un couple d’amis à Maxime s’y rend également, et la fille emprunte malencontreusement les toilettes masculines.
« Ensuite, j’ai vu ma copine revenir particulièrement énervée et m’expliquer qu’il y avait eu une bousculade dans les toilettes avec un videur », nous explique Maxime. « J’ai demandé à tout le monde de se calmer, en avançant, puis l’un d’entre eux m’a dit « une femme et un homme dans les toilettes, c’est très grave ! Qu’est ce qu’il y ‘a ?” Je n’étais pas d’accord, je l’ai dit. Un des videurs s’est ensuite approché et une bousculade s’en est suivie avant que les coups ne tombent » raconte Maxime, dont les difficultés à parler trahissent les dommages sérieux causés à sa dentition.

« J’ai tout de suite pris énormément de coups, j’ai été jeté dans le Sas d’entrée. Mes amis étaient bloqués à l’intérieur pendant que moi, mis dehors, ils m’ont gazé avec une bombe lacrymogène. Puis j’ai continué à prendre des coups, mais j’ai réussi à partir. Pourtant, un peu plus loin, alors que je n’y voyais plus grand-chose, j’ai commencé à reprendre des coups, et à nouveau de la bombe lacrymogène ». Selon Maxime, les deux videurs auraient fait usage d’une bombe lacrymogène de type Goliath (300 ml) et, pis encore, de matraques télescopiques pour le frapper. Un de ses amis , frappé également, n’aurait du son salut qu’au fait que sa copine se jette sur son corps pour faire barrage, provoquant l’hésitation des videurs déchainés.

Des propos confirmés par des témoins qui – notamment sur les réseaux sociaux – ont tenu à interpeller les responsables de l’établissement : « Ah les videurs de cette boite ! Attrapent violemment et insultent. Lacrymo sans raison valable. Pour couronner le tout se permettent de revenir à la charge à coups de matraque sur la tête et dans les dents. Je vous laisse imaginer le résultat. Ils se croient tout permis. Ils sont idiots, le patron n’est pas mieux, provocateur pour qu’on réagisse et qu’on frappe.» explique une cliente présente au moment des faits. « Une boîte merde des videurs et des patrons de merde qui gaz les gens sans raison et pour finir il vous cogne à coup de matraque télescopique ce qui est interdit par la loi armé de catégorie 6 » indique un autre. « Si vous voulez passez une soirée de merde , et finir au CHU , à cause de videurs et patron violent aller dans cette boite ! » explique un troisième témoin alors qu’un autre en appelle à la fermeture de l’établissement : «Videurs : racailles – Patron : racaille – Résolution 2016 : fermeture ».

Bilan de la soirée : les pompiers sont arrivés pour prendre en charge Maxime, qui passera son samedi aux urgences et la semaine suivante en soins dentaires ; ses deux dents de devant sont enfoncées vers l’arrière de sa bouche, et si les autres ne sont pas mortes (il reste la racine), de nombreux morceaux manquent à l’appel, nécessitant des soins particulièrement lourds et coûteux. La corpulence de Maxime (1m80, 90 kg) plaide également pour le fait qu’il est presque impossible – et cela malgré la robustesse des videurs – qu’ils aient pu faire autant de dégâts à mains nues. Une première ITT de 15 jours lui a été donnée à l’hôpital, mais un bilan a été réalisé par le médecin légiste, qui devrait lui aussi à nouveau rapidement se prononcer.

photo

Le point de vue de l’établissement

Maxime est allé déposer plainte, au commissariat de Rennes, dès dimanche soir. Ne connaissant pas le nom des videurs ni du propriétaire de l’établissement, responsable légal, la plainte est contre X. D’autres pourraient suivre des amis de la victime, mais pourraient viser cette fois-ci les responsables de l’établissement, légalement enregistré sous le nom de SARL BR Ouest ( SIREN 810 634 873) et appartenant depuis avril 2015 à M. Cyrille Becheur et M. Zouhir Rkaini.
Sur la page Facebook de l’entreprise, l’un des responsables, qui répondait  au message d’une internaute, indique  : « Ce qui s’est passé samedi matin reste extrêmement rare pour notre discothèque par respect pour la personne nous ne dévoileront pas les raisons pour laquelle elle a été viré. Mais par rapport a de nombreux établissements ce genre d’événement reste tres exceptionel ! ».

Il nous aura été difficile de contacter les responsables de l’établissement. Un dialogue s’est néanmoins engagé via facebook, mais impossible de savoir qui parlait au nom de l’entreprise, voici toutefois ce que l’on nous a rapporté : « Si vous voulez savoir la vraie version des fais la voici, il y a eu une bagare a la de la soirée car un client a agressé directement le patron en lui mettant une droite car son ami a été viré car il a eu une relation sexuelle dans les toilettes… Donc le mec n’avait rien a voir la dedans, et après tout s’est enchaîner des petit groupes de sont former et c’est partie en live alors que la majorité ne savait même pas la raison de tout sa ! Donc nous ne somme pas du tout en tort on a virer un client qui a fait quelque chose de illégal son ami nous a agressé et sa deraillé, et le groupe de lagresseur a promi de pourir le royal… N’allez pas dans leur sens nous navons rien a nous reprocher. Cordialement ».

Cette histoire de relation sexuelle dans les toilettes est réfutée par le couple en question : « nous sommes ensemble depuis dix ans, nous allions simplement aux toilettes l’un après l’autre avant de partir » nous explique-t-on.

Parlant d’une discothèque avec une « bonne réputation » sur Nantes, notre interlocuteur s’exprimant au nom du Royal continue : « Nous ne sommes pas en tort et c’est extrêmement rare chez nous ce genre d’incident contrairement a de nombreux autres club a Nantes.. La différence est que l’on est tombé sur des personnes qui veulent que sa se sache, ne rentrer pas dans leur jeu en publiant un article qui serait totalement inutile, surtout que nous ne sommes pas en tort. Point final »

Port de matraque télescopique interdit.

Une chose est sûre : le port de matraque télescopique, arme de catégorie D, est tout simplement interdit par la loi. Son utilisation encore plus. Idem pour les bombes lacrymogènes, qui sont « tolérées » sans être autorisées et dont l’usage doit être proportionnel à la menace.
Pour être videur de discothèque (portier), il faut en effet posséder obligatoirement un CQP (Certificat de Qualification Professionnelle) ou CAP Agent de sécurité, ou un CQP Agent de Sécurité dans les Établissements de Nuit et événementiels. En plus de ce diplôme, la carte professionnelle – remise par le Préfet- est obligatoire pour pouvoir exercer.

Impossible de savoir si dans le cas du « Royal », tous les employés sont en règle. Des habitués du monde de la nuit nantais tiennent toutefois à nous signaler que dans beaucoup d’établissements, les portiers sont désormais majoritairement des forces de la nature d’origine africaine ou océanienne, et que le professionnalisme ne serait plus le même ; « ils n’ont – sauf exception et il y’en a- ni la courtoisie, ni le savoir faire, ni le tact, ni le calme pour gérer correctement la sécurité d’un établissement . » Nous confie un ancien portier qui a lui-même déjà fait les frais du « cogne d’abord, parle ensuite ».

Si l’utilisation de matraques télescopiques  ou l’intervention non proportionnée et au-delà de l’établissement des videurs est prouvée,il y a de fortes chances que l’établissement écope d’une fermeture administrative, l’État étant particulièrement attentif sur le dossier des établissements de nuit. Ils sont en effet nombreux les cas de violences disproportionnées commises par des portiers à l’encontre de clients, certaines allant même jusqu’au décès du client.

« C’est pour cela qu’ont été rendue obligatoire la carte professionnelle et les diplômes.» nous rééexplique notre ancien portier rennais. « Il faudrait que chaque établissement soit en mesure de fournir à chaque soirée qu’il organise, la liste des portiers travaillant, ainsi que leurs diplômes, le matériel qu’ils ont avec eux et leurs validations. Il y en a marre que certaines racailles à la recherche d’un boulot d’appoint fassent du tort à toute une profession qui travaille justement pour la sécurité de ses clients. »

L’enquête suit désormais son cours …

Photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2015, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine. 

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Une réponse à “Nantes. Un client de la discothèque « Le Royal » lourdement tabassé par les videurs”

  1. rhaaalebol dit :

    a propos de l’altercation a la discotheque…pls dents cassees,15 j d’ITT…
    mon fils s’est fait agresse par des racailles a paris,3 dents cassees,un implant osseux,5000€ de frais dentaires….TROIS JOURS d’ITT!!!!!!!!!
    il est vrais que ses agresseurs sont des petits proteges de taubira.ca change tout.

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